La cure de jouvence de la gare des
Brotteaux
De notre correspondant Arnaud Curt
Lorsque l'on évoque aujourd'hui la
gare des Brotteaux, on pense
immédiatement à la fête, aux bonnes
bouffes, et aux enchères, en
occultant son passé ferroviaire. Or,
depuis Novembre 2002, des artisans
opèrent un lifting sur la toiture et
la façade du bâtiment pour lui
redonner sa noblesse d'antan.
« Viens, on va aux Brotteaux !
», est l'une des expressions les plus
courantes chez les lyonnais qui
cherchent à s'amuser en fin de
semaine. Si l'on prend la même phrase
et qu'on la transpose un siècle en
arrière, on constate qu'elle a une
tout autre signification. En effet, la
gare de la place Jules Ferry générait
tout les échanges ferroviaires entre
la capitale des Gaules et Genève. De
plus, elle joua un rôle prépondérant
durant la grande guerre en étant l'un
des principaux points de départ et de
retour des soldats mobilisés. Elle
conserva ses activités de « gare »
jusqu'en 1983 et son remplacement par
la gare de la Part-Dieu, jugée plus
adéquate pour accueillir le TGV.
Après avoir été classées Monument
historique en 1983, les façades,
toitures et la salle des pas-perdus du
bâtiment des voyageurs s'ouvrent à
d'autres activités. Elles verront en
une vingtaine d'année l'implantation
de nouvelles activités comme l'hôtel
des ventes de maître Anaf, de
la brasserie « l'est » de Paul
Bocuse et de clubs comme « le
boudoir » ou « le first ».
Pour conférer à l'établissement tout
le prestige qui lui est du, un vaste
programme de restauration a été lancé
en novembre 2002 par l'architecte en
chef des monument historiques
Didier Repelin et l'atelier Arche.
Il comprend entre-autre la refonte de
la toiture à l'identique, ce qui
sous-entend l'enlèvement complet de la
toiture actuelle et son remplacement
par une toiture parapluie durant toute
la durée des travaux. A cela s'ajoute
la restauration des façades et de la
marquise.
C'est le 5 mai dernier, que Gérard
Collomb vint visiter la fin des
travaux sur la toiture et les façades
de l'aile Genève (la partie où se
trouve l'Est) ; en effet, la mairie
subventionne la restauration de la
gare à hauteur de 400 000 euros (sur
un montant total de 7 141 000 euros).
Accompagné par Patrice Beghain
et Sandrine Frih, il suggéra
aux maîtres d'ouvrages d' « aller
chercher des subventions à la Région
et au département... »
La fin des travaux, prévue en avril
2006, nous laisse présager des sorties
nocturnes dans une gare flambant
neuve !
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