Ma petite revue de presse
A l'occasion de la
sortie du coffret de CD intitulé "Anthologie du XXème siècle
par la radio" (je vous le recommande. On le trouve à la FNAC),
Jean-Claude Guillebaud, excellent chroniqueur du Nouvel Observateur,
s'interroge après l'avoir écouté :
"Mais, à l'oreille,
ce qui frappe également, c'est la façon dont l'avenir était constamment
évoqué, voici trente ou même vingt ans. Cela ne donne plus guère envie de
sourire tant y était perceptible une confiance qui nous paraît datée, une
disponibilité joyeuse et un optimisme impavide. Que ce soit au sujet des
premiers autocuiseurs (1951), de la "course des hommes sandwiches"
racontée par Georges de Caunes (1949) ou du premier rock and roll
expérimenté par Maurice Biraud (1956), une étrange certitude semble
habiter le langage lui-même : demain sera meilleur qu'aujourd'hui. Qui en
jurerait aujourd'hui ?"
Dans Marianne,
on revient sur le départ de Philippe Séguin de la vie politique :
"Philippe Seguin
a tiré sa révérence. Il a préféré rester fidèle à l'idée qu'il se fait de
la politique, plutôt que de cautionner l'assassinat du grand rêve
gaulliste dissous dans un parti conservateur, l'UMP, qui incarne tout ce
que le Général détestait. On aurait pu rendre hommage à cette rigueur,
d'autant qu'il s'est retiré sur la pointe des pieds. Au lieu de quoi, la
plupart des grands médias, qui détestent les vaincus, se sont cruellement
déchaînés contre l'homme dont ils affectionnaient tant, en d'autres temps,
les interviews et les confidences : jusqu'à en faire le responsable unique
de la perte de Paris par la droite !"
Toujours dans
Marianne, à propos de la pub d'Yves Saint-Laurent qui ne cache
rien de l'anatomie viril d'un beau mâle, champion du monde d'aïkido dans
le civil :
"Il n'y aurait pas
de quoi en faire un fromage si Tom Ford, par ailleurs grand créateur,
n'entourait la chose d'explications oiseuses, au nom des barrières à faire
sauter, alors qu'il s'agit seulement d'augmenter le chiffre d'affaires."
Dans Le Figaro,
on a pu lire un portrait éblouissant d'Eric Zemour (en voilà un qui
est bon). Il évoque les mesures "droits-de-l'hommiste" (comme on dit
aujourd'hui) prises ou évoquées par Sarko, histoire de ne pas
apparaître comme un clone de Pasqua :
"Sarkozy a tout
compris. Figure emblématique de la France sécuritaire, il sait ce qu'il
faut dire et faire au bon moment pour complaire - ou, pour le moins,
neutraliser - à l'intelligentsia médiatique bien-pensante."
Pour finir, cette sentence de Philippe Bouvard, piquée dans
Le Figaro Magazine
:
"Huit cents euros
d'amende pour "l'entartage" d'un homme politique. Si ce petit plaisir ne
coûte pas plus cher, pourquoi s'en priverait-on ?
Contrairement à la frangipane, la tarte à la crème coûte presque plus cher
que l'amande que l'on met dans la pâte.
Ça me permet de revenir sur ce début de chronique. Il faut que les procès
engagés contre ceux qui dénigrent et diffament, aillent à leur terme (n'en
déplaise à mon ami Gégé), histoire de redonner à ceux qui abusent, le sens
des réalités.
Enfin, moi, ce que
j'en dis !
Justin Calixte
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