Photo © Fabrice Schiff

Par Benjamin Solly

Le 1er adjoint à l’Urbanisme du maire du 2e arrondissement n’a guère apprécié la sortie de l’ex-Garde des Sceaux sur Denis Broliquier lors de son déjeuner au Club de la Presse de Lyon. Et le fait savoir.

Oui, Bruno de Carbonnières rempilerait volontiers sur la presqu’île en en 2014. Le 1er adjoint de Denis Broliquier ne fait pas de mystère. « Je suis partant pour un autre mandat », nous a-t-il confié en marge de l’inauguration de l’immeuble Milky Way à Confluence, jeudi 14 février 2013. « Mais pas à n’importe quel prix », s’empresse-t-il d’ajouter.

Ce centriste pur sucre, passé par l’UDF et rallié à l’UDI, fixe son cahier des charges. « Il faudra des règles du jeu claires », prévient-il. En filigrane se pose la question d’une liste d’union entre l’UMP et l’UDI dès le premier tour. « L’idée parait belle, mais où seraient nos réserves de voix pour le second tour », s’interroge-t-il.

A l’union forcenée, Bruno de Carbonnières oppose la pluralité. « Je suis plutôt favorable à deux listes distinctes entre l’UMP et l’UDI, mais avec des règles strictes pour préparer la réunification du second tour. »  Lui-même même le reconnaît, « les places seront chères. » Et les listes ne sont pas, à contrario des ambitions de chacun, extensibles.

Il faudra, pour mener les troupes centristes au premier tour, une tête de liste. Du côté de l’UDI, les regards se tournent vers le président du groupe au conseil municipal,  Christophe Geourjon, et Denis Broliquier. Même si ce dernier a été désavoué par le coordinateur de l’UMP dans le Rhône. Une sortie du 1er vice-président du Conseil général peu appréciée par Bruno de Carbonnières. « Si Michel Mercier à un candidat en tête pour Lyon, qu’il le fasse savoir. Si c’est une personne extérieure à la ville, alors qu’il le dise ! »

Une ambiance plutôt tendue, à quelques jours de la visite de Jean-Louis Borloo à Lyon. Il est attendu entre Saône et Rhône le 21 février pour fixer par la contribution des territoires le « nouveau cap » de l’UDI. Une rencontre autour du thème des « Solidarités Actives » avec une vingtaine de tables rondes prévue.