Le vice-président exécutif du Front National a annoncé jeudi à Lyon qu'il serait candidat "en principe" à la présidence du mouvement fondé et dirigé par Jean-Marie Le Pen, à l'occasion du prochain congrès du parti qui devrait se tenir en 2010.

"Je serai en principe candidat au prochain congrès" à la présidence du FN, a déclaré Bruno  Gollnisch lors d'une conférence de presse organisée au siège lyonnais de la section FN du Rhône. "Je serai en principe candidat, si Dieu me prête vie car il y a un an ce n'était pas tellement évident", a-t-il précisé, faisant allusion au quadruple pontage coronarien subi en urgence en août 2007. Jean-Marie Le Pen, président du FN depuis sa fondation en 1972, a annoncé en novembre 2007, après la reconduction de son mandat pour trois ans, qu'il s'agissait sans doute de son dernier mandat. "Les mots voulant dire ce qu'ils sont, cela signifie que la question de son renouvellement sera posée au prochain congrès", a indiqué M. Gollnisch. Il devrait néanmoins trouver sur sa route en 2010 Marine Le Pen, candidate déclarée à la succession et également vice-présidente exécutive du FN.

"Au dernier congrès, je suis arrivé en tête du vote direct des militants pour la troisième fois consécutive (au comité central du FN), alors que l'on disait que la réforme du mode de scrutin était dirigée contre moi", a rappelé Bruno Gollnisch. "Mais je ne fais pas de pronostic, il pourrait même y avoir d'autres candidats que Marine Le Pen et Bruno Gollnisch. C'est le congrès qui décidera et je pense que cette compétition sera loyale", a-t-il estimé. Interrogé sur ces différences avec Marine Le Pen, M. Gollnisch a répondu qu'il "faudrait (lui) poser la question". "J'ai une certaine antériorité sur elle pour des raisons d'âge et de date de mon engagement politique. Par conséquent, c'est Marine qui, en accédant à des responsabilités au sein du mouvement, a pensé qu'elle pouvait réaliser un certain aggiornamento", a-t-il avancé. Bruno Gollnisch, 58 ans, député européen et conseiller régional Rhône-Alpes, va publier à la rentrée un "manifeste", regroupant ses réflexions sur "la droite nationale, le courant national et la façon dont il peut encore dire son mot".