Par Eva Bourgin
Le numéro est définitivement bouclé pour les Saint-Genois, et un autre se dessine pour la commune de Vénissieux. La Cité Internationale des Arts du cirque s’implantera sur le site du Puisot, ainsi en a décidé la nouvelle majorité écologiste de la Métropole.
A Saint-Genis Laval, la représentation de la Cité Internationale du cirque est terminée avant même d’avoir commencé, comme nous l’annoncions sur cette antenne en exclusivité. La commune de l’Ouest lyonnais est privée du projet qu’elle portait depuis 10 ans par les écologistes, l’implantation se fera finalement dans la municipalité communiste de Vénissieux, jugée comme étant plus « écolo-compatible. » Une victoire qui laisse un goût amer pour les Saint-Genois, mais pas seulement.
Une aigreur partagée par l’association de l’école du cirque San Priote, située dans la commune de Saint-Priest.
D’ici quatre ans, la Cité Internationale des Arts du Cirque ouvrira ses portes à moins de deux kilomètres de sa salle. Bien que ce nouveau projet culturel vise à favoriser l’art du spectacle lyonnais, celui-ci pourrait bien être à l’origine d’une concurrence inappropriée. « Nous sommes fiers et heureux pour le monde du spectacle, mais nous pensons qu’au fil du temps notre école disparaîtra à cause de cette proximité avec la Cité des Arts du Cirque. » exprime tristement Frédéric Rousseau, président de l’association de l’école du cirque San Priote.
Fondée en 1985 par Jean-Paul Ferrier, cette structure aspire à perdurer dans le temps, en soutenant l’art du cirque et du spectacle. Sous la coupe de Frédéric Rousseau depuis dix ans, la structure représente une dizaine de bénévoles et trois professeurs salariés. Collectif engagé auprès de ces 280 adhérents mais aussi envers la ville de Saint Priest, Frédéric Rousseau souhaite approfondir une de leurs spécialités, celle du cirque adapté. Seulement voilà… l’arrivée prochaine de la Cité des Arts dans le quartier du Grand Parilly à Vénissieux, a quelque peu perturbé leurs perspectives.
Quelques jours plus tôt, Frédéric Rousseau avait échangé deux mots avec les porteurs du projet culturel métropolitain.
Autour de la table, Nadège Cumin, directrice de l’école du cirque de Lyon, et Marion Floras, coordinatrice artistique du festival Utopistes, initié par la compagnie MPTA (les mains les pieds et la tête aussi). C’est dans les médias que Frédéric Rousseau apprend que la cité internationale des arts du cirque s’implantera à Vénissieux, près de son association. La semaine prochaine, il rencontrera Gilles Gascon, maire de la commune de Saint-Priest. Tous deux discuteront de la suite des évènements afin de trouver un terrain d’entente. Survivre face à cette implantation, Frédéric Rousseau le désire plus que tout.
Dans le monde de la culture, lorsqu’une partie se termine, une autre se créée. Prochainement, tous les acteurs du monde du spectacle lyonnais se réuniront afin d’échanger sur l’avancée du projet. Les représentants des trois fédérations des écoles de cirque sont annoncés. Ce dialogue collectif sera une aubaine pour l’école du cirque de San Priote, histoire de poser cartes sur table et peut-être y trouver un avenir plus lumineux… !
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