Par Marc Polisson
Couillu. Le président de l’Olympique lyonnais est venu, plus d’une heure après la défaite de l’OL devant Saint-Etienne (1-0), samedi à Gerland, rencontrer les Bad Gones et calmer leur colère alors qu’ils faisaient un sitting dans le virage nord.
Refusant de quitter le stade, ceux-ci réclamaient une nouvelle fois la démission de l’entraîneur Claude Puel qui cristallise toutes les critiques au sujet des performances actuelles de l’équipe, 19e et avant-dernière de la Ligue 1, et du jeu pratiqué depuis plusieurs mois. Il est minuit quand Jean-Michel Aulas arrive devant le virage nord. Le patron des Bad Gones l’accueille en lui demandant « officiellement » la tête de Puel.
Après s’être excusé de les avoir fait patienter, JMA remercie les supporteurs d’avoir « toute la semaine permis à l’effectif de bien se préparer » en toute tranquillité, tel qu’il le leur avait demandé au retour de la défaite à Bordeaux (2-0, dimanche). « Vous vous laissez influencer par les médias. Ce qu’ils font est inadmissible ! », leur affirme-t-il citant notamment le quotidien L’Equipe, sa cible favorite. Bronca dans le virage.
« Casse-toi ! » lui crie un supporter sarkozyste. « Qui veut prendre ma place ? », réplique-t-il à la foule, sans se démonter. Avant de reprendre la main : « Nous avons une équipe à la mentalité irréprochable. Nous jouons en Ligue des Champions mardi et nous devons nous qualifier pour la 2e phase. Nous avons perdu contre Saint-Etienne pour la première fois depuis seize ans. Nous jouons en Ligue des Champions alors que les Stéphanois la disputent sur Playstation ».
Concernant le sort futur de Claude Puel, le président a réaffirmé sa position d’attente. « Pourquoi le virer ? Il faut laisser la chance au club. Pas à Claude Puel mais à ceux qui le dirigent », a conclu l’homme fort de l’OL qui a aussi rendu hommage aux joueurs. « J’ai essayé de leur remonter le moral car sans eux, il n’y a pas de club. J’ai entendu votre message. Attendez fin octobre ! », a-t-il conclu avant la dispersion de la foule.
Le patron des Bad Gones a alors recadré ses troupes mais prévenu JMA : « On prend acte de vos paroles. Mais on attend la démission de Claude Puel dès la semaine prochaine. Personne n’en a contre vous ! » lance-t-il au président de l’OL qui repart sous les applaudissements et sous bonne escorte. Lundi dernier, Jean-Michel avait fixé une échéance au 23 octobre après le déplacement sur le terrain d’Arles-Avignon pour établir un premier bilan après dix journées de championnat et trois de Ligue des Champions.
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Pathétique… A l’heure de la résurgence des extrémismes de tout ordre, le « dieu » Foot semble plus que jamais aliéner les esprits de toutes ces personnes qui gagnent chaque mois à peine l’équivalent de ce que les disciples du foot (les joueurs) perçoivent en une seconde… Amen