Par Morgan Couturier

Atteinte de microtie, rare maladie la privant de son oreille droite, la petite Eléonore peut espérer la disparition de sa malformation, au prix d’une opération organisée de l’autre côté de l’Atlantique. Pour ce faire, sa famille tente de réunir la somme nécessaire.

Les jeux de mots sont faciles, parfois désagréables, lorsqu’advient la tragique réalité des réseaux sociaux, et pourtant, la réalité de la famille d’Eléonore tient à une chose : se faire entendre. Un comble pour cette bambine de deux ans, pleine de vie, que le destin a choisi de priver d’une oreille. La faute à une maudite maladie, nommée microtie, dont les désagréables conséquences touchent un enfant sur… 15 000.

Un « drame » pour ses parents, Marjorie Petricca et Yoann Serrano, que les chirurgies les plus poussées, peuvent néanmoins réparer. À une condition. Voler très loin. De l’autre côté de l’Amérique, où le fameux rêve américain laisse entrevoir le début d’un espoir, celui d’une vie normale, loin des moqueries que la scolarité pourrait intensifier.

Le destin d’Eléonore entre les mains d’un spécialiste américain

Pour s’envoler comme Peter Pan, Eléonore, comme ses parents, veulent donc rêver sa vie en couleurs, à l’instar de Walt Disney, qui entre deux dessins animés, suggérait à ses fans que « tous les rêves peuvent devenir réalité. Encore faut-il avoir le courage de les poursuivre ». Sur ce point, le couple en est généreusement garni, alors que les premiers rounds de leur combat datent du sixième mois de grossesse.

« Tout de suite, on a vu qu’il y avait un problème. Sur le moment, on s’est dit qu’est-ce qu’on doit faire. On a essayé de se rassurer, de trouver une solution. On se posait beaucoup de questions, parce qu’il est très difficile de se faire connaître », relate sa mère, Marjorie.

Depuis, la petite Eléonore prend son mal en patience, se plaisant à vadrouiller dans sa maison de Fontaines-sur-Saône et à titiller ses parents, quand ces derniers s’efforcent eux, à simplifier son existence. Et à récolter des dons surtout, si tant est que la crise et les confinements, sont venus bloquer l’organisation de nombreux événements.

« Il fallait continuer à se battre pour la petite », glissent les jeunes trentenaires, lesquels restent néanmoins animés par ce fol espoir de réunir 85 000€, une somme nécessaire pour financer une telle opération. « On veut qu’elle se fasse opérer avant d’entrer à l’école », poursuit le duo qui a déjà récolté 47 000€ et la bienveillance de l’association Une Oreille de Cœur. « On fait partie des familles qui ont eu le plus de chance en matière de collecte », reconnaît Marjorie Petricca.

47 000€ récoltés sur les 85 000€ requis

Pourtant, au même titre que les 12 heures de vol, la jeune maman sait que le chemin est encore long. Le passage à la vie normale, lui est beaucoup plus rapide, tant le chirurgien, un certain John Reinisch, maîtrise son sujet. « En creusant, on a vu qu’il n’y avait pas de solution équivalente en France. Aux Etats-Unis, ils ont une technique qu’ils travaillent depuis 30 ans, qui consiste à remodeler l’oreille avec un implant. C’est une intervention de 7 heures, mais ils en font entre trois et cinq par semaine et ils ont 0% d’échec », se rassurent les parents.

Les valises bouclées, le couple pourrait alors avoir l’agréable nouvelle d’une possible reconstruction des conduits auditifs. Un petit plus qui se jugerait sur place, à l’occasion d’un ultime « scanner très poussé ». Selon le résultat, Eléonore pourrait alors s’appuyer sur une nouvelle pensée de Walt Disney : « pour que la vie soit un conte de fée, il suffit simplement d’y croire ». Et d’être un peu soutenu aussi…

Pour soutenir Eléonore et sa famille, rendez-vous sur les plateformes Helloasso ou Gofundme.

> Plus d’informations sur www.uneoreillepoureleonore.com