Par Morgan Couturier
Officiellement acquéreur du Comptoir d’Alice, Charles Nallet entend construire un restaurant à son image. Renommé La Table de Charles, l’établissement de Lyon 6 devrait servir ses premiers plats en septembre prochain.
Il a suffi d’une concordance des temps pour tout conjuguer au présent. Comme dans pareil récit, la vente du Comptoir d’Alice s’est donc écrit entre passé et futur, avec pour trait d’union, un homonyme, qui dans de telles circonstances, rend bien des services à toutes les causes. D’un côté, on eut ainsi la fin. La fin d’un roman composé par Catherine Roux, chef toquée « enclin à vendre » son fief, vingt ans tout pile, après l’avoir érigé, au 42 rue Duguesclin.
De l’autre, il y eut la faim. Une faim d’entreprendre, que Charles Nallet alimentait depuis quelques mois. Depuis quelques années même, au regard de la carrière d’un jeune entrepreneur glissé dans l’univers de la restauration depuis 3-4 ans. « On cherchait une petite affaire à acheter pour commencer. Catherine souhaitait vendre. Il y a déjà une belle clientèle, c’était parfait », mentionne le fils du promoteur immobilier Pierre Nallet (photo ci-dessous).
Une ouverture fixée autour du 10 septembre
« Ça s’est fait en deux temps, trois mouvements », confirme Catherine Roux, pour qui l’histoire se referme sans regret. « Je vais me chercher un riche mari », en vient-elle à plaisanter, la mine illuminée par le sentiment du devoir accompli. Derrière les mots, la gastronome se garde pourtant l’envie de rassasier une ultime fantaisie : celle de transmettre, autant que de dessiner les contours d’une transition que les protagonistes veulent construire au futur simple.
« Je serai là pour l’accompagner. Je vais l’engueuler s’il fait mal (rires). Plus sérieusement, je ne vais pas le lâcher dans la nature. Je ferai ce qu’il me dit de faire. Je comblerai le vide s’il le faut, que ce soit en cuisine ou en salle », complète la pensionnaire des Toques Blanches. Un véritable atout pour le jeune gérant, car s’il n’héberge qu’une trentaine de couverts, le Comptoir d’Alice n’en reste pas moins un site apprécié des fins et exigeants gourmets.
Une belle carte de vins en accompagnement
Des clients et des habitudes à bichonner, que Catherine Roux saura mentionner, et ce, pour le plus grand plaisir de La Table de Charles, dont les premiers couverts seront dressés à la rentrée. Le temps pour Charles Nallet de « mettre un peu sa patte », de « réaménager le restaurant » et de donner les clés au futur chef.
Ne resterait alors qu’à promouvoir un tel édifice. Vraisemblablement ouverte du mardi au samedi, la Table de Charles pourrait alors s’appuyer sur une belle carte de vins. Une manière comme une autre de mixer les plaisirs. Et d’embarquer Charles au pays des merveilles.
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