Propos Recueillis par Morgan Couturier
Nommé « Bressan de l’année » en 2013, l’imitateur Laurent Gerra conserve de nombreuses attaches avec sa région d’origine, en témoignent ses aller-retours fréquents à Mézériat. L’humoriste y cultive son amour de la bonne cuisine, entretenu par son amitié avec Georges Blanc. Pour Lyon People, il révèle les raisons de cet amour.
Vous êtes un enfant de la Bresse que vous visitez régulièrement. Hormis les courses cyclistes que vous appréciez, quelles sont les raisons de vos retours ?
Il y a mes parents, ma famille aussi, qui est entre Bourg et Mâcon. J’en profite pour aller pêcher le goujon avec mon père. Puis de manière générale, j’aime ce département, il est très varié. C’est un territoire très arrosé, c’est agréable pour cela. Quand on aime la pèche, les balades, il y a plein de spots très appréciables. En trente kilomètres, on change d’architectures, de spécialités. Il y a même des vignobles, donc voilà, dans l’Ain, on est comblé.
À ce sujet, si vous deviez conseiller une expédition dans l’Ain, où vous nous emmèneriez-vous ? Quels sont vos spots préférés ?
Ce qui me plaît, c’est la variété. Quand j’étais petit, j’habitais Seyssel et je ne me rendais pas compte, mais c’était quand même très agréable. Nous n’étions pas loin pour aller faire du ski, pas loin de Genève. Dans le Bugey, il y a des coins magnifiques pour aller à la chasse aux morilles. Les étangs de la Dombes, c’est très beau. La Bresse, on y mange bien. Il y a un vrai patrimoine gastronomique, un art de vivre. J’ai eu de la chance étant petit, car mon arrière-grand-mère, ma grand-mère, ma mère, m’ont toujours permis de bien manger des produits locaux.
Question gastronomie, il y a aussi Vonnas et votre ami, Georges Blanc…
Evidemment. J’aime retourner à Vonnas. C’est tellement beau ! C’est exceptionnel d’avoir un chef comme Georges Blanc…
« Avec Georges (Blanc), on parle le patois bressan, ça nous fait rire »
Vous êtes très proche du chef. Pourquoi n’avoir jamais eu l’envie de l’imiter ?
C’est vrai ! Mais il est inimitable (rires) ! J’étais à la maternelle avec son fils, Frédéric, quand ma mère travaillait chez lui. C’est la famille ! Georges, c’est quelqu’un qui est tout le temps là. Il est présent depuis le début. On a la chance, tous les deux, de vivre de notre passion. C’est une belle histoire régionale.
Il paraît que tous les deux, vous avez votre propre langage ?
C’est vrai qu’avec Georges, on parle le patois bressan, ça nous fait bien rire. Ça nous permet d’avoir un avis que personne ne comprend (rires) !
Petit, vous alliez cueillir les « mûres, les cèpes et les morilles » que votre famille sublimait derrière les fourneaux. Ces trésors culinaires participent-ils à votre fierté assumée d’être Bressan ?
Ah oui ! Je dis toujours que je suis Bressan, les pattes bleues, la culotte rouge et élevé au vin. On a plein de spécialités. Je pourrais me blinder pour un plat de grenouilles. J’ai eu la chance de naître entre Bresse et Dombes, donc les grenouilles et le poulet à la crème, si vous voulez me faire plaisir, c’est vraiment le repas idéal.
Dans la région, deux auditoriums portent votre nom, dont un à Vonnas. Est-ce un projet d’utiliser votre renommée pour booster l’attractivité de votre territoire ?
C’est vrai que c’est un territoire qui vaut le détour. J’ai redécouvert des endroits dans l’Ain. C’est à la fois vallonné, à la fois plat. C’est un département qui a des valeurs.
Que diriez vous pour attirer les touristes ?
Ne serait-ce que pour la gastronomie, le patrimoine, mais il y a aussi la diversité des paysages. C’est important ! D’ailleurs, j’ai trouvé ça un peu bizarre que l’on dise Aindinois. Je ne veux pas entrer dans ce débat-là, mais j’ai toujours trouvé intéressant qu’il y ait des Bressans, des Dombistes, des Bugistes. C’était marrant ! J’aimais bien le terme des Pays de l’Ain, de dire qu’il y avait des différences, plusieurs pays dans l’Ain.
Monsieur Laurent Gerra , prenez votre bâton de pèlerin; car moi aussi j’en ai marre que l’on nous appelle Aindinois ; juste de l’écrire me fais tourner le sang.
Car comme vous je suis Bressan et fier de l’être; tout comme le sont les Dombistes, les Bugistes, les Gessiens, et je dirais même les Revermontois.
Je pense qu’une célébrité comme vous est toute indiquée pour mener « bataille » contre l’infame que je pourrait renommer ici.
Merci.
Merci M Gerra de valoriser notre département,beau, riche de TOUT
Moi qui ai travaillé dans le tourisme (a l’OT d’ARS ) je ne peux qu’inviter les gens à venir découvrir pays de l’AIN
Ne pas oublier Pérouges cité médiéval…