Par Morgan Couturier
Au lendemain d’un triomphe largement célébré au Matmut Stadium, Davy Tissot et son équipe ont poursuivi les festivités hier matin à l’Auberge de Monsieur Paul sise à Collonges au Mont d’Or. Le vainqueur du Bocuse d’Or 2021 en a profité pour inaugurer sa plaque et intégrer la prestigieuse lignée des lauréats.
Il s’est fait attendre, comme il a longtemps attendu cette statuette dorée qu’il ne quitte plus. Un signe, un matin, mais un matin pas vraiment tranquille, pour le lauréat du Bocuse d’or 2021. Pour une simple raison : son couronnement avait bien été arrosé, à en croire son regard brillant, mais alourdi par une fête poursuivie tard dans la nuit. « C’est dur de garder des points sur le permis avec le SIRHA », avait d’ailleurs confirmé Christophe Marguin, ce dernier avouant néanmoins avoir « bien géré cette année » (grâce à un ange-gardien, ndlr).
Un peu mieux que Laurent Wauquiez, il est vrai, dont le réveil difficile s’expliquait par « une soirée très drôle, avec beaucoup de joie ». De petits excès rapidement pardonnés, lorsque Davy Tissot fit enfin son entrée. « Il est de retour à la maison », scandait-il en soulevant son Bocuse d’Or. Le champagne pouvait alors couler à nouveau.
Et les bulles pétiller autant que les mirettes de l’équipe de France. C’était leur moment, celui d’un souvenir gravé à jamais sur le parvis du restaurant Bocuse. D’une plaque dorée que les années ne sauront effacer, tant bien même l’espace viendrait à manquer.
Les lauréats bientôt rangés trois par trois ?
« Je pense qu’on va devoir agrandir la plaque pour les prochaines éditions », confirmait d’ailleurs Françoise Bocuse-Bernachon, en regardant Etienne s’affairer. Mais qu’importe, là n’était pas encore la question. Ce n’était pas l’objet de la fête. Du moins pas de celle imaginée par Olivier Ginon, dont l’enthousiasme avait visiblement survécu au champagne de la nuit passée.
Enfilant non sans peine le costume de Monsieur Loyal, le patron de GL Events a assuré le spectacle comme il se doit, balançant des scuds à la cantonade. Même Christophe Marguin, grande gueule attitrée des Toques Blanches lyonnaises n’a pas pu en placer une. C’est dire !!
« Jérôme (Bocuse), tu gares les voitures ? » tonna-t-il en organisant la photo officielle, avant d’enchainer, à destination de Joseph Viola : « Ce n’est pas parce que tu fais du mauvais saucisson que tu ne peux pas être sur la photo ». Même tacle appuyé dans la foulée pour Marc Veyrat qui en aurait mangé son chapeau : « Seuls les chefs trois étoiles vont sur la photo », s’esclaffa-t-il.
L’ancien chef de l’Elysée Guillaume Gomez, représentant personnel du Président, n’y échappa pas non plus. « Pour une fois que tu es là », lui envoya-t-il, avant de placer astucieusement Dominique Giraudier, directeur de l’Institut Paul Bocuse, à côté de Françoise Bocuse-Bernachon, en dépit d’une forte et bien connue inimitié, liée au conflit qui oppose le groupe Bocuse à l’Institut éponyme.
Un one-man show signé Olivier Ginon
Une première faute, avant une deuxième évidemment relevée : la confusion sur le dauphin du chef français. Dans sa longue tirade, Olivier Ginon s’oubliait en effet, sur l’identité du Bocuse d’Argent. Point de Suédois comme annoncé, mais bien des Danois, que les taxis avaient manifestement oubliés à leur hôtel. Une erreur regrettable, dont Laurent Wauquiez sut profiter pour envoyer lui aussi quelques bordées. Le tout dans une ambiance bonne franquette, en famille, sans Verts à l’horizon.
« Si vous voulez gagner le Bocuse d’Or, comptez sur la Région. On a 100% de réussite », se réjouissait-il en référence à son partenariat réussi avec l’équipe de France. Toujours est-il que dans ce méli-mélo, même notre rédacteur en chef, Marco Polisson, se faisait couper le sifflet. L’occasion, entre deux salves, d’aller saluer Alain Vavro, grand absent des festivités de ce SIRHA 2021. Privé de son iconique assiette officielle, le designer a accepté avec joie l’invitation de Vincent Le Roux. Un geste classieux. À l’image du héros du jour.
De la veille et de demain. Vu le programme, le soufflé ne risque pas de retomber ! Il s’est poursuivi autour d’un copieux pot au feu dans les salons de la maison Bocuse. Du balcon du Ciel, on peut sans peine imaginer que Monsieur Paul a adoré cette matinée ! Quel cirque !
Une rencontre « d’amis ».Ginon retrouve sa bonne affaire avec le Sirha c’est le principal !
Quant a Waiuquier qui s’attribue le victoire chacun jugera !!