Par Bernard Gouttenoire
Entouré de toute sa famille, de tous ses amis lyonnais, du monde des Arts, de la presse, de la politique, Jean Fusaro (96 ans) a été célébré dans son village de Cailloux-sur-Fontaines, par la municipalité en toute modestie, le nom de la nouvelle médiathèque porte son nom, désormais…
Il y avait eu « anguille sous roche » avec l’ancienne municipalité qui avait déjà décidé -il y a trois ans- de saluer son grand peintre Jean Fusaro, en donnant son nom au centre du bourg, à la « place des anciens combattants ». Erreur de casting, reconnaît Michel Rousseau, l’ancien maire, que la nouvelle équipe -menée par Angélique Endelin– a transformé l’essai en baptisant la nouvelle médiathèque « Jean Fusaro »…
Tout le monde étant satisfait de cette sage décision, moins sulfureuse, qui a été saluée ce samedi 2 octobre à l’unanimité. Jour de liesse, qui remet le grand peintre de renommée internationale, bien « vivant » au cœur de sa commune. Angélique Enderlin (ci-dessus en compagnie de Michel Rousseau) tenait son rôle de première magistrate, et, au nom de son conseil municipal, prit la parole, retraçant la très longue carrière du peintre Jean Fusaro, devant un joli parterre d’environ 250 personnes.
La vie du peintre Fusaro commence à Séte, au Mont Saint-Clair, à l’âge de 20 ans, il peint les « jouteurs » dans une touche géniale et unique, qui papillonne entre les influences de Bonnard, Dufy et Ensor. Madame Enderlin dit ensuite la part lyonnaise de l’oeuvre, les Sanzistes avec Fusaro, évoquant Jacques Truphémus, André Cottavoz, Philibert-Charrin... et aussi, un autre ami proche de la Saône, le peintre Jean Couty dignement représenté par son fils Charles-Olivier Couty (ci-dessous avec le journaliste Gérard Angel et Maître Agnès Savart)...
Ensuite Angélique Enderlin évoqua la merveilleuse commande faite à Jean Fusaro qui mobilisa le peintre de 1990 à 2010. Sur une idée de votre serviteur avec la volonté de Michel Mercier (retenu à Thizy pour une réunion avec Christophe Guilloteau) Fusaro mit tout son talent au service du décor mural monumental de l’église paroissiale de Saint-Jacques-des-Arrêts, Haut-Beaujolais, inaugurée par le cardinal Philippe Barbarin (absent ce jour et excusé en déplacement à Rome).
Puis l’élue cailloutaine ne tarissait pas d’éloge à l’égard de son grand homme. Elle lui confia le micro et – avec le soutien de Eve Fusaro, sa fille (Ci-dessous) – et de ses enfants Pia et Léo Bogenez et Clément Fusaro (fils de Jean-Baptiste Fusaro décédé en 1992) et de son épouse Lucie et de leurs enfants… Jean Fusaro se permit un trait d’humour qui n’appartient qu’à lui, entre la médiathèque de Cailloux et l’église de Saint-Jacques, il glissa « entre la mairie et le clocher, j’ai vu sourire la lune…»… c’est dire que le peintre, aura toujours le dernier mot (pour rire)…
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