Par Morgan Couturier

Grâce à ses parois en verre courbé, la société Lumicène rayonne désormais un peu partout en France et en Europe, et déploie ses modules d’habitation haut de gamme, baptisés Lumipod. Une véritable (re)connexion avec la nature.

Que la lumière soit, et la lumière fut, voilà huit ans, lorsque Laurent Salvaire eut la bonne idée de jouer les prophètes et de réconcilier l’Homme avec la nature. Un concept dans l’air du temps que sa société exploite aujourd’hui avec talent, donnant ainsi raison à ces quelques paroles de Kant : « la nature agit, l’homme fait ». Et il fait bien du côté de Lumicène, où la société majolane développe à grande échelle l’idée ingénieuse de son créateur.

« La fenêtre est un concept qui date de la nuit des temps. Les matériaux, les techniques ont évolué, mais le concept lui, n’a jamais vraiment changé. Il y avait un terreau pour innover. L’idée de mon père fut d’imaginer un espace qui puisse être intérieur par défaut, tout en pouvant se transformer ponctuellement en espace extérieur. C’est comme ça qu’il est parti sur le projet de fenêtre en verre courbe à 180° », expose son fils Clément, co-fondateur de la société.

Une véritable innovation rompue à plusieurs principes. La nature se plaît à détester la normalité quand l’humain, lui, prend plaisir à rêver plus grand. Plus lumineux. « Notre dispositif permet de profiter de la relation avec l’extérieur, dans un confort optimal quelle que soit la saison. L’hiver, je suis dans un appartement qui va être très lumineux. L’été, je fais coulisser les ventaux et je transforme cet espace en balcon », complète son frère Charles, ancien spécialiste en développement photo, reconverti dirigeant de la société.

Un alliage de confort et de performance énergétique

Un design résolument avant-gardiste, qui par-delà ses formes, captive l’attention des architectes, promoteurs et autres particuliers. « On travaille sur des maisons ou des appartements neufs, comme sur de la rénovation de domicile. Il y a d’ailleurs différentes tailles de Lumicène, de 3 à 6 mètres de diamètre », décryptent les constructeurs. Reste qu’innover est un processus sans fin, dont les limites sont celles que l’on s’impose. Il en va ainsi de Lumicène.

Avec plus de 1500 réalisations orchestrées en France, en Suisse et en Belgique, la jeune société aurait été dans son droit de se satisfaire du nécessaire, son carnet de commandes étant déjà plein à craquer. Oui mais voilà, s’arrêter en si bon chemin n’est pas à l’ordre du jour. La nature faisant bien les choses, Lumicène a même trouvé le fruit de son épanouissement. Un projet toujours plus beau, toujours fort, esquissé sous forme de modules d’habitation préfabriqués, sobrement baptisé Lumipod.

« Ce produit, commercialisé depuis deux ans, répond à une double motivation : concevoir un bâtiment autour de cette fenêtre Lumicène, et l’envie de répondre à ce besoin de reconnexion avec la nature. On s’est dit, on a le produit parfait pour cela », se réjouit aujourd’hui Clément Salvaire. Une résidence secondaire transposable où bon nous semble, ainsi se définit la dernière innovation de la société, dont le concept attire chaque jour de plus en plus d’hôteliers, excités à l’idée de proposer une nouvelle offre de logement.

Surfant sur sa technologie, la société réinvente l’hôtellerie de demain

« L’hôtellerie cinq étoiles de demain, ce n’est plus l’énorme bâtiment composé de 200 chambres. Au contraire, ce sont plus des petites suites reparties dans un beau paysage. Et nous avons un concept qui est super abouti de ce point de vue-là », souffle Charles Salvaire. Et pour cause, avec ses trois modèles de chambres ouvertes (18m², 26m² et 42m², ndlr), l’entreprise rhodanienne semble équiper pour répondre à ces désirs, la facilité d’installation comblant l’importance de la facture.

En effet, bien que vendus de 85 000€ à 105 000€ selon les dimensions, les Lumipod se démarquent par l’originalité de leur conception, élaborée autour d’un produit fini, coupé en deux et assemblé tel un lego une fois sur place. « À l’intérieur, on essaye de soigner les détails. On retrouve les codes d’une chambre haut de gamme » assurent les deux frangins, récents acquéreurs d’un terrain dans la Drôme, lequel a vocation à devenir un show-room grandeur… nature.

« Il y a un super potentiel ! », se réjouissent-ils, alors que l’Hexagone enregistre déjà une dizaine d’exemplaires et que les demandes affluent de toute part. À commencer par le continent américain. « C’est assez stimulant. Dès cette année, on devrait avoir le premier Lumipod fabriqué sur un autre continent. On a d’ailleurs été approché par plusieurs personnes, dont le réalisateur Francis Ford Coppola… Il y a un vrai marché », enchaînent-ils. De quoi espérer de belles perspectives pour l’avenir.

Après avoir doublé son chiffre d’affaires en 2020, Lumicène prévoit ainsi d’en faire de même en 2021. Ou mieux. En effet, dans sa quête de rapprochement avec la nature, la jeune entreprise se dit déjà prête à dévoiler de nouvelles cartes. L’une d’elles pourrait être un Lumipod sauna de 2,5 mètres de diamètre, avec terrasse incluse sur le toit. Là est la raison de tout ambitieux : « qui veut vite progresser ne se repose jamais » !