Texte : Morgan Couturier. À l’heure de la démocratisation des visioconférences, la start-up Watcha tire profit de cette nouvelle expérience en proposant un service clé en main, alliant fonctionnalité, partage et sécurisation des données. Une simplicité qui, depuis 5 ans, séduit de plus en plus d’utilisateurs.

Il va falloir s’y faire, le monde d’hier n’est plus celui d’aujourd’hui. Il suffit de regarder ou d’écouter. Echanger, discuter, deux pratiques faciles au prime abord, mais amenées à évoluer de manière à s’accorder aux impératifs de demain. Mais puisque la modernité se définit comme un progrès décisif, certains semblent déjà prêts à s’en accoutumer. Ainsi, alors que les messageries instantanées deviennent la règle, Watcha entend suivre la ligne tracée par les géants du marché. À sa manière, en apportant une certaine touche de subtilité et de simplicité, deux atouts majeurs dont les bénéfices permettent à la jeune start-up de se démarquer, cinq ans après ses débuts.

« Lorsque j’ai créé la société, les messageries instantanées commençaient à exploser. On s’est rendu compte que c’était beaucoup plus pratique pour échanger que les mails. Je me suis dit, ces gains en efficacité, en productivité, on peut les retrouver dans la sphère professionnelle. Mais pour aller chercher des clients, il faut répondre à des besoins de simplicité, parce que tout le monde n’a pas envie de se former à l’informatique », expose le fondateur, Xavier Lecomte (ci-dessous), conscient que la complexité de certains concurrents fut une arme de persuasion.

Un objectif : 300 000€ de CA d’ici fin 2021

« Lors du premier confinement, 50% des utilisateurs ont peiné à utiliser les outils mis en place », enrichit-il, comme pour prouver que cette pratique devenue tendance, à vocation à s’améliorer. Ainsi va Watcha, outil novateur regroupant visioconférence, messagerie instantanée et partage de données sous une même plateforme, le tout sur ordinateur comme sur smartphone. « Notre métier, c’est d’être éditeur, de créer du logiciel, de l’applicatif. On veut que n’importe qui puisse comprendre en trois clics comment ça marche », soutient le fondateur.

Une pensée rapidement vérifiable, tant Watcha s’évertue à gagner en crédibilité, arguant à qui veut l’entendre que sa solution se veut fiable autant que sûre, celle-ci s’appuyant sur des logiciels reconnus, à l’instar de Jitsi (pour la visioconférence), ou Matrix, un programme dédié à la messagerie instantanée, utilisé par les dirigeants japonais ou l’armée de terre allemande. Des références ou une assurance, c’est selon, qui permettent à Watcha de gagner chaque jour de nouveaux utilisateurs. « On travaille beaucoup avec les collectivités, où les enjeux de souveraineté sont importants », expose Xavier Lecomte.

Une prestation appréciée des collectivités

Installé derrière sa plateforme sécurisée, ce dernier espère désormais booster ses chiffres. Après Valence, Amiens ou Lorient, Watcha espère boucler un partenariat avec la Ville de Paris. Un marché potentiel de 30 000 utilisateurs, quand l’enseigne en compte actuellement 2 700. Plus encore, la société lyonnaise cible de nouveaux marchés, l’Afrique ou la Suisse appelant à tester ses outils. « On sait faire du sur-mesure, pour s’adapter à des demandes particulières », assure le jeune dirigeant, dont l’outil a parfois assuré la tenue de 200 connexions simultanées. Sans accroc. Dès lors, avec des abonnements fixés entre 39,90€ et 249€ par mois (selon la capacité de stockage souhaitée, ndlr), le rapport qualité/prix peut paraître dérisoire. L’essentiel est ailleurs : allier l’utile à l’agréable !