Par Morgan Couturier
Huit mois après avoir récupéré les clés du Château de Lacroix-Laval, le centre de formation d’apprentis de la gastronomie a posé le premier jalon de son futur. Dès l’été prochain, le site devrait ouvrir son restaurant bistronomique, avant l’arrivée des premiers étudiants en septembre 2022.
Ce n’est là que la première pierre d’un édifice amené à briller autant par les enluminures de ses murs que par la couleur des assiettes qui en sortiront. Mais qu’importe, il est déjà écrit dans la grisaille des premiers blocs de ciment, que le CFA de la gastronomie Auvergne-Rhône-Alpes « redonnera une vie à cet environnement sublime ». Quel lieu en effet, que ce château de Lacroix-Laval, esquissé au XIIe siècle, retouché au XVIe et finalement ouvert au grand public en 1985 ! Mais après avoir longuement hébergé les poupées de cire de 1990 à 2017, voilà l’établissement désormais paré à vivre aux sons d’une mélodie autrement différente.
Plus bruyante certes, mais surtout plus gourmande, alors que le Château doit ouvrir au fil du cru 2022, trois lieux de restauration : un restaurant gastronomique de 60 places sous la verrière, un restaurant bistronomique de 40 places dans la salle du pilier (dès juin-juillet 2022) et un salon de thé, lui-même divisé en deux parties. Le tout, animé par quelque 58 pensionnaires de l’internat et autres apprentis embarqués, dès septembre 2022, sur l’une des huit formations soutenues sur place.
Accéder plus facilement à une formation gratuite et de qualité
« Ce projet est né d’un constat : comment être au plus près des attentes de formation de nos jeunes. Il fallait alors repenser ce qui existe déjà et établir un fonctionnement différent (la formation sera gratuite, ndlr). Il faut transmettre les clés d’un avenir meilleur », dixit en ce sens, le pilote du projet Christian Têtedoie, sous le regard admiratif de Régis Marcon. Et s’il sera possible de temps à autre, de déguster sur place quelques mets de sa cuisine, le gastronome espère surtout tirer profit de l’expérience du directeur du centre, Corentin Remond.
« Aujourd’hui, c’est la pose d’un bel édifice, parce que l’apprentissage est la voie d’excellence pour rentrer dans l’emploi », souligna le cofondateur, alors qu’à l’avenir, près de 400 apprentis devrait exalter les 4800m2 de l’édifice, aujourd’hui propriété de la Métropole de Lyon.
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Reste que dans cette entreprise de grande envergure, le Château de Lacroix-Laval doit une partie sa réfection à Laurent Wauquiez et la Région, partie prenante de ce projet, à hauteur de 5M€ (plus 5 M€ accordés par la Banque Populaire et 800 000€ octroyés par des mécènes). Profitant de l’absence de celui-ci, son vice-président Jérémie Breaud, sût alors trouver la parade pour soutenir son partenaire, en empruntant quelques mots au regretté Joël Robuchon. Au CFA de la gastronomie comme ailleurs, « on ne peut pas faire de cuisine si on n’aime pas les gens » !
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