Par Marco Polisson
Une page de l’histoire gastronomique de la ville de Brignais s’est refermée définitivement ce vendredi avec le dernier service du Café 2 la Gare.
Annoncé sur les réseaux sociaux en mode humoristique, le « service de la mort » a tenu toutes ses promesses et se prolongeait encore à l’heure où nous mettons en ligne cet article. Elus, amis, habitués et pique-assiettes sont venus picorer les restes de l’affaire tenue depuis 2005 par le restaurateur Claude Barbet.
Parmi les édiles présents, ceux qui ont toujours soutenu le taulier dont l’établissement avait été détruit par un incendie, le 6 février 2016 : Christophe Guilloteau, président du Département du Rhône, Sophie Cruz, conseillère régionale, Serge Bérard, maire de Brignais, Marylène Millet, maire de Saint Genis Laval et son premier adjoint Stéphane Gonzalez… Venu en délégation, le chef Dominic Moreau représentait ses confrères des Toques Blanches Lyonnaises, et notamment son président Christophe Marguin, absent pour cause de bronzette…
La veille de ces funérailles, comme le veut la tradition, une veillée gourmande s’était tenue au bar à vins de Vourles autour de Claude Barbet en présence de Renaud Pfeffer, maire de Mornant et vice-président de la Région, de l’abbé Charles-Henri Bodin, curé de la paroisse Saint Vincent en Lyonnais (pour l’extrême onction) et votre servant. La soirée, abondamment arrosée – et pas qu’en vin de messe – s’est terminée au rhum à 2h du matin…
C’est donc avec un gros pic-vert dans la tête que Claude Barbet est sorti de son lit 4 heures plus tard… pour préparer les obsèques.
La tête dans le cirage, difficile de démêler ses sentiments. Nostalgie ? Larmes ? Le colosse m’assure avoir d’autres chats à fouetter. Dans son cœur, il garde une profonde reconnaissance pour ses équipiers et ceux de GL events (Lionel Barrière et Olivier Ginon) qui ont, quelques jours après l’incendie, recréé l’établissement en mode containers pour lui permettre de renaitre de ses cendres, mais le démantèlement de Brignais, la gestion de sa maison Barbet (Vourles) et ses projets – que nous vous dévoilons ci-dessous – ne lui permettront pas de gamberger très longtemps.
Ces fameux containers seront déménagés dès lundi pour permettre aux ouvriers du bâtiment d’installer leur chantier, un immeuble de 57 logements construits par OGIC prenant la place du café. Initialement, ils devaient être transportés à la Ferme des Razes gouvernée par Véronique Laby, l’épouse de Claude, mais c’était trop touchy (au sens propre du terme).
Dans un second temps, Claude a envisagé de les implanter dans la zone des Plattières (Mornant) sur un terrain appartenant au promoteur immobilier Yvan Patet (em2c). Mais les deux hommes ont pris la décision de construire leur futur restaurant en dur (ouverture prévue en 2023). C’est finalement en bordure d’un étang dombiste qu’ils vivront leur nouvelle vie.
Dans l’immédiat, il y a du travail. Claude et ses équipes organisent dès ce week-end le déménagement de la déco, des nappes à carreaux, du matériel, des tables, des chaises du Café 2 la Gare que nous retrouverons dans son nouvel établissement, mitoyen de son restaurant de Vourles. L’ancien « Epicurien », rebaptisé « Le Cèpe » accueillera ses premiers gourmets mi-février en mode bouchon. On a hâte de le faire sauter !
J’ai souvent fréquenté le café de la Gare, j’y ai partagé de bons moments conviviaux avec des amis…Merci à Claude Barbet et bonne route pour la suite.
Je suis, cependant étonné qu’en pleine pandémie un tel événement ait eu lieu et que des soit-disant « responsables » politiques aient couru le risque de faire circuler un variant et donc de lui donner des chances de mutation.
Manque d’empathie envers les familles endeuillées, inconscience?
Effectivement