Photo © Fabrice Schiff
Par Benjamin Solly
A l’occasion du point d’étape d’Only Lyon, jeudi 7 mars 2013, le sénateur-maire de Lyon a dévoilé la teneur de son déplacement à Dubaï et Abu Dhabi.
En mai, finance ce qu’il te plait ! Voilà peu ou prou ce que doit se dire un Gérard Collomb visiblement satisfait de son escapade de cinq jours dans le golfe persique. La presse locale avait certes déjà dévoilé le contenu des entretiens menés par le sénateur-maire de Lyon, qui a emmené dans ses valises 31 entrepreneurs de l’agglomération. « Chacun a eu au moins huit entrevues avec des entreprises et des investisseurs locaux », rapporte le président de la CCI de Lyon Philippe Grillot, également du voyage. Un rythme digne d’un salon de l’investissement, à la recherche des capitaux qui développeront le tissu entrepreneurial de la future métropole lyonnaise.
« Nous avons rencontré des décideurs, tous les fonds importants, tous ceux qui veulent investir dans la Ville de Lyon », confirme Collomb. Parmi ces derniers, le fonds souverain Abu Dhabi Investment Authority (Adia) et le Mubadala Development Company PJSC (Mubadala). Cette dernière société d’investissement et de développement favorise la croissance et la diversification économique de l’émirat d’Abu Dhabi, en vue d’investissements conjoints dans des entreprises françaises. « Un des fonds veut investir dans les nouvelles technologies à Lyon », précise Collomb. Il pourrait effectivement s’agir de Mubadala, car, toujours selon l’aveu du maire de Lyon, l’Adia jetterait plus son dévolu « sur des produits immobiliers. » Voilà qui pourrait donner une nouvelle dynamique au projet de Part-Dieu 2020, qui n’existe pour l’instant que sur une maquette en plexiglas.
« Vendre la Ville et s’inspirer de ce qui se fait ailleurs »
Le voyage de Gérard Collomb a beaucoup fait jaser, notamment sur son utilité réelle. L’édile lyonnais en fait peu de cas et va reproduire les déplacements dans les mois qui viennent. Il se rendra à Copenhague et à Stockholm, avant un tour de l’Asie en juillet qui passera par le Japon, la Corée du Sud et la Chine. « Il faut aller vendre notre ville et s’inspirer de ce qui se fait ailleurs », justifie-t-il. Entre temps, le retinton avec les investisseurs émiratis se jouera dans la capitale des Gaules. « Ils viendront en mai ou en juin », a-t-il confié à Lyon People. Avec la perspective d’investissements que les budgets publics ne permettent plus.
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