Ils l’ont fait ! 12 salariés de Danone ont grimpé jusqu’au sommet du Kilimandjaro pour financer la construction d’un puits au pied de la montagne. C’est via l’association humanitaire SOS Children’s Village partenaire de Danone que le projet au Kilimandjaro a pris corps, étroitement lié avec la mission du Groupe : « apporter la santé par l’alimentation au plus grand nombre ». La lyonnaise Sophie Godet, directrice des achats pour Blédina, nous raconte cette épopée humanitaire.
« Le 12 février, nous nous sommes retrouvés tous les 13 à Moshi en Tanzanie. Nous avons beau travailler tous dans la même entreprise, la plupart ne se connaissait pas vraiment, donc présentation ‘officielle’, déjà des discussions dans plusieurs langues fusent… Notre guide Jimmy arrive, c’est l’heure du briefe et de la vérification de notre paquetage, je n’avais encore jamais eu 2 grands balaises de couleur dans ma chambre, impressionnant !
Fin prêts, nous démarrons l’expédition, en même temps, très excités et plein d’interrogations.
Nous traversons la forêt, tout est géant, les arbres, les fougères, les fleurs, un camaïeu de verts splendide. Au fur et à mesure que nous grimpons, la forêt laisse la place à de grandes bruyères, puis de petites bruyères, puis la steppe et enfin, les cailloux à perte de vue. En février, c’est parait-il la saison sèche en Tanzanie. Difficile à croire, il pleut les nuits et les matins, nous marchons équipés ‘étanche’ et tentons de sécher en fin de journée lorsque le soleil apparait. A 4 600m, la pluie se transforme en neige, au début un ravissant tapis plumetis puis 10 cm dans notre camp. Nos pas sont déjà lourds, l’oxygène commence à se faire rare, cela ne nous empêche pas de faire une bataille de boules de neige. Tous les après-midi, petite ballade d’acclimatation pour dormir toujours plus bas que le plus haut point de la journée, une des ruse pour mieux gérer l’altitude !
Nous nous couchons, il neige encore. Le lendemain, au réveil, notre tente a vraiment une forme toute bizarre, il nous a fallu quelques minutes pour réaliser que nous étions sous la neige, une sorte d’igloo. Grands éclats de rires… Les porteurs ont dégagé l’accès aux portes des tentes. Le paysage est incroyable, tout blanc et il neige encore… nous sommes obligés de rebrousser chemin, l’itinéraire prévu est trop enneigé et pentu, d’autres groupes abandonnent. ‘No Way !’ pour nous, nous devons contourner la montagne pour rejoindre un autre itinéraire. Sur le coup, un peu dur de redescendre de 1000m, pour les remonter… mais, rapidement l’ambiance revient, nous trouvons toute sorte de bénéfices à ce détour…
Ce matin, c’est la grande ascension, +1100m pour atteindre Stella point à 5700m, dernier campement à moins de 200 m du sommet. Une fois là-haut, le Kili devient très accessible ! C’est néanmoins la montée de tous les dangers, de la neige, du froid, du soleil – à l’équateur notre peau change de couleur à vue d’œil, donc crème écran total toutes les heures – et bien entendu, l’altitude donc rythme ‘polé polé’ comme les Africains nous le répètent (doucement, doucement en swalli). Donc concentration maximum sur nos pas, à chaque 100 m de dénivelé franchi, nous chantons notre hymne ! Sept heures plus tard, nous voilà tous les 13 arrivés au campement, ravis, nous voyons au loin le sommet, demain matin est le grand jour !
Lever 5h, il fait un froid juste glacial (environ -25°C), nous nous sommes jamais habillés aussi vite ! Les derniers mètres à la lampe torche, le soleil se lève peu à peu, un spectacle grandiose s’offre à nouveau, vue à 360°C sur le glacier, une mer de nuage en dessous, une lumière rose, en quelques minutes, le jour se lève – encore un effet de l’équateur ! -, un ciel bleu clinquant, au loin nous distinguons le panneau mythique d’Uhuru Peak, l’excitation est à son maximum, nos cœurs palpitent, on ne sait plus si c’est l’effet de l’altitude ou notre émotion… d’ailleurs, cela nous est égal car ça y est, nous y sommes !!! Incroyable, 12 au sommet, on se congratule, on tombe dans les bras des uns des autres, des échanges de poignées avec nos guides, l’émotion est à son comble, il est 7h05 !
Après l’atteinte du sommet, le second temps fort de l’expédition a été la visite du village d’Arusha, pour lequel nous avions rassemblé des fonds pour construire un puits, village au pied du Kilimandjaro. L’accueil par le directeur du village, le principal de l’école et une mère qui élève 10 enfants orphelins fut très chaleureux. Nous avons été impressionnés par leur professionnalisme et par l’attention qu’ils portent aux 130 enfants. Les enfants nous ont paru heureux, très à l’aise avec leur environnement et bien élevés. Nous avons tous pu bien échanger en anglais, une vraie chance ! Le puits actuel date de 9 ans et s’est refermé, 2 solutions s’offrent à eux, creuser à nouveau ce puits ou en construire un autre.
Les remerciements, la joie de vivre et les sourires des enfants valent tous les Kilimandjaro du monde et nous ont fait oubliés tous nos petits désagréments. Nous avons eu le sentiment fort de pouvoir concrètement contribuer à l’amélioration du quotidien de ces enfants.
Aujourd’hui, nous sommes très contents et ‘riches’ d’avoir mené ce projet à terme, une expérience unique, de l’atteinte du sommet à la visite du village. Avec les enfants d’Arsuha et l’association SOS village, nous tenons à vous remercier très sincèrement. Sans vous, rien n’aurait été possible, nous vous devons beaucoup, y compris la force pour grimper au sommet ! »
100% des dons sont reversés à l’association SOS Village, les 13 Danoners ayant financé personnellement leurs voyages et utilisé leurs jours de congés.
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