Texte Morgan Couturier. Couronnée Miss Lyon en 2001, Sylvie Tellier doit son irrésistible ascension à ses racines, et une ville des Lumières qu’elle ne peut oublier. Pour preuve, la directrice de la société Miss France y garde certaines habitudes, réveillées le temps de quelques périples entre Rhône et Saône.

Le temps passe, les souvenirs restent, dit-on. Les années s’égrainant, Sylvie Tellier est donc partie, la couronne de Miss amenant à de grands pouvoirs, et donc de grandes responsabilités. Si bien que dans une naturelle conclusion, Paris est naturellement devenu son présent. Lyon, son passé. Un passé antérieur, quoi que composé de quelques passages de temps à autre, « plusieurs fois par an, parfois même tous les mois ».

Alors forcément, certains souvenirs sont restés là, campés entre Rhône et Saône, deux fleuves sur lesquels la directrice générale de la société Miss France sut surfer pour grandir, passer de Miss Lyon à reine des reines de beauté, voilà 21 ans. « Je n’y suis plus domiciliée, mais Lyon est ma ville de cœur », clame-t-elle, les célébrations d’un triomphe local sitôt ressuscitées.

« C’était en mai 2001, à la salle de la Ficelle, à Caluire », répond-elle instinctivement, en se rappelant aussi, que le destin s’était montré taquin jusqu’à la fin, en la coiffant du diadème tant convoité, un jour de 8 décembre, « le jour de la fête des Lumières ».

« Ce sont les Lyonnais qui m’ont permis de vivre cette merveilleuse aventure », remercie l’ancienne étudiante de l’université Lyon III. Dans une maîtrise du droit privé aussi impeccable que ses robes, la Nantaise de naissance avait alors appris à admirer sa ville d’adoption, la capitale de la gastronomie, ses mets et… ses soirées festives.

« Si je le pouvais, je serais restée vivre à Lyon »

« J’ai gardé beaucoup d’amis. La marraine de mon fils vit ici. Si je le pouvais, je serais restée vivre à Lyon. J’aime cette ville pour son énergie, son emplacement géographique aux portes des Alpes et près de la Méditerranée. Selon moi, il y a tout ici, le stress et la morosité parisienne en moins », invoque-t-elle, non sans un sourire non feint. Mais alors que Paris reste aussi magique qu’une vie faite de voyages, la 72^e Miss France de l’histoire se plaît à imaginer par séquences, cette vie lyonnaise qui aurait pu être sienne.

Le temps a passé, mais comme les souvenirs, certains réflexes sont restés immuables, lorsque les accalmies d’un agenda surchargé le permettent. Les lieux et ses enseignes préférés n’ont guère évolué. Dans son cas, il est souvent question de shopping et déambulations çà et là. Le rapport à la mode n’est jamais bien loin, question d’habitudes. Les tentations culinaires également. C’est aussi cela, profiter de la ville de ses débuts, avec envie et une pointe de gourmandise.

Enfin, parce que Sylvie Tellier se sait grande amatrice de lecture en tout genre, la quadragénaire pourrait s’approprier, tout compte fait, ces écrits d’un voisin vichyssois, Valéry Larbaud. L’écrivain l’avait esquissé : « j’ai des souvenirs de villes, comme on a des souvenirs d’amours ». Pour Lyon, Sylvie Tellier, n’en manque pas.

Ses adresses

Nicolas Fafiotte Couture
C’est là une belle relation construite depuis des années. Depuis 2001, évidemment, Nicolas Fafiotte s’étant alors affiché en partenaire de choix de la future lauréate. Vingt et un ans ont passé, mais la collaboration entre les deux Lyonnais reste toujours aussi forte. « Je me rends régulièrement rue du Plat pour découvrir ses créations », avoue-t-elle, alors que le couturier et créateur de robes de mariée (dont celle de Sylvie en 2017), habille encore aujourd’hui, bon nombre de miss France, à l’occasion des soirées d’élection.
8, rue du Plat – Lyon 2e

Librairie Decitre
« Je ne passe pas place Bellecour sans un passage chez Decitre pour acheter des livres », dévoile l’ancienne Miss Lyon, amatrice de bons romans. De précieux compagnons, alors que la vie de directrice générale du concours de beauté, implique de nombreux périples dans l’Hexagone ».
29, place Bellecour – Lyon 2e

Brasserie l’Ouest
« J’aime Lyon pour sa gastronomie, particulièrement ses brasseries Bocuse », explique la 72^e Miss France de l’histoire. « Mais je dois l’avouer, j’ai un faible pour l’Ouest », précise-t-elle encore. Une valeur sûre, quand on connaît la qualité des mets du chef Lionel Lelarge: volaille fermière « Label Rouge » farcie, tartes « fleur de bœuf », au couteau ou encore les noix de Saint-Jacques de la Baie de Saint-Brieuc.
1, quai du Commerce – Lyon 9^e