Texte : Morgan Couturier. Vingt ans après son sacre olympique à Salt Lake City, l’ex-patineur Gwendal Peizerat continue d’inspirer. En attestent les créations du peintre Jean-Loup Othenin-Girard, ravi de portraiturer un champion dont il admire « les efforts pour arriver au sommet ».
Ainsi est fait le sport, et plus encore la danse sur glace, où la chute peut intervenir à tout moment. Il en fut ainsi pour Marc Fraysse, instigateur, comme Agnès Chevassus, de ce moment de nostalgie, organisé à la gloire de Gwendal Peizerat et de sa partenaire, Marina Anissina, vingt ans jour pour jour, après leur sacre planétaire, aux Jeux Olympiques de Salt Lake City. Hélas, le Covid ayant eu raison de sa motivation, l’ancien député s’est résolu à rendre les armes et déclarer forfait, laissant la pleine lumière au champion d’hier et à l’artiste d’aujourd’hui.
Car si le couple n’est plus le seul à avoir décroché l’or depuis 1932, Guillaume Cizeron et Gabriella Papadakis les ayant imité le 14 février dernier, le Lyonnais et sa partenaire n’en restent pas moins des modèles de témérité et de travail. Deux qualités que l’artiste parisien, Jean-Loup Othenin-Girard a souhaité honorer, ce vendredi 18 février, à l’occasion de la présentation de deux tableaux à l’effigie du patineur.
Un album baptisé Anticigale et une représentation à Caluire, le 1er avril 2022
Deux portraits, – respectivement offerts au Lyonnais et à sa mère, Monique –, que le peintre a désiré esquisser, en hommage « aux efforts consentis par Gwendal pour en arriver là ». « Les champions sont honorés quand ils sont titrés puis le temps passe. Mais moi, je reste impressionné par ce qu’il a fait. Et derrière le sportif, il y a un être humain, d’une grande richesse. J’espère que ça lui plaira », s’est ainsi confessé le portraitiste.
Habitué au feu des projecteurs, le médaillé de Bronze à Nagano, aujourd’hui reconverti dans la chanson (il fêtera ses 50 ans sur scène le 21 avril prochain, ndlr), fut évidemment sensible d’un tel hommage, ce dernier avouant ne pas être habitué « à avoir mon portrait en peinture (sic) ».
« Quand on gagne, ce que l’on provoque, c’est l’inspiration. Et Jean-Loup, par son travail, c’est aussi ce qu’il fait. Alors oui, cette médaille change la vie, mais elle ne vaut rien si elle n’est pas partagée », a souligné Gwendal Peizerat, dans un profond discours, où le champion a réaffirmé sa volonté de retrouver les sommets, l’Olympe. Une montagne que le Lyonnais espère franchir par la musique donc, pour désormais, réussir un autre exploit : faire danser les autres !
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