Texte Morgan Couturier. Distributeur officiel du Cheval Cabré, le groupe Gauduel vit entouré depuis 2006, des supercars italiennes. Une concession rêvée pour Arnaud Gauduel, passionné d’automobile et donc de ces belles carrosseries rougeoyantes.
Lui-même peine à s’en lasser, à masquer l’étincelle brillant dans ses yeux, lorsqu’advient le moment d’évoquer les bijoux rouges ou noirs, qui lui tiennent compagnie. Une passion indélébile, que la sonorité des moteurs vient amplifier instinctivement, dès les premières notes entonnées. Alors en un instant, ce qui est habituellement réservé à ses équipes devient le sujet d’une visite improvisée. Et d’un coup d’un seul, une porte s’ouvre devant lui, libérant ses émotions, autant que les modèles historiques ornés du Cheval Cabré. « Il y a 50 ans d’histoire dans cet atelier », raconte Arnaud Gauduel, heureux dirigeant de cette concession unique en France.
« On est les seuls à avoir tous les agréments Ferrari officiels, que ce soit distributeur, réparateur, carrosserie ou classiche », poursuit-il, dans une affirmation laissant transpirer sa joie de travailler aux bénéfices d’une « marque symbolique ». « C’est assez exceptionnel d’être concessionnaire Ferrari », en vient-il à proclamer, lui le propriétaire de cet écrin de 3000m2, qu’il partage avec son frère Xavier, à… cheval entre l’immobilier et cet univers si singulier qu’est l’automobile de prestige. Un héritage familial pour ces deux frères que les quatre roues surent bercer depuis l’enfance.
En 2006, Ferrari lui déroule le tapis rouge
« On a vendu à peu près tout ce qui peut rouler », se souvient Arnaud, en mémoire d’un groupe familial autrefois distributeur d’une dizaine de marques. Puis 2006 est arrivé. Le sort aidant, le groupe Gauduel s’est accoquiné avec Maranello et sa candidature en tant que concessionnaire fut retenue. Pour le plus grand plaisir d’Arnaud, passionné de voitures de course, à l’image de sa « 308 Groupe 4 », qu’il cajole à l’atelier. « La course automobile, ça fait un peu partie de la fonction et de l’ADN de Ferrari », justifie-t-il, le regard aussi scintillant qu’aux premières années, passées à regarder les mécaniciens travailler.
« Je ne me suis jamais posé la question de faire autre chose », finit-il par affirmer, en avouant toutefois n’avoir aucune préférence pour ces bolides vendus entre 250 000 et 2M€. Toutes le font rêver. Cela se voit, cela s’entend. Une fois le moteur démarré, Arnaud Gauduel peut alors conseiller à ses clients de suivre ses traces. Celles d’Enzo. Celles qui font dire que « si vous pouvez le rêver, vous pouvez le faire » !
L’offre électrique
C’est assez difficile à croire. À imaginer. Mais Ferrari et l’électrique, deux termes « antinomiques », en apparence, seront bientôt associés et compatibles. Une vraie révolution pour la marque italienne, réputée pour l’acoustique de ses moteurs thermiques. Si les Ferrari SF90 Stradale et 296 GTB, présentées en version hybride, assurent la transition, la presse spécialisée évoque la commercialisation d’un modèle 100% électrique d’ici 2025. « On verra bien, mais ça ne fait pas particulièrement rêver », soutient Arnaud Gauduel, néanmoins conscient de l’évolution du marché automobile.
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