Texte Morgan Couturier. Issu du sérail de la distribution automobile via le groupe familial, Justin Delorme vole aujourd’hui de ses propres ailes au sein de sa concession Maserati. Distributeur indépendant de véhicules haut de gamme récents, il incarne depuis peu la marque au trident. Il en est même le premier vendeur national en termes de ventes.

Les chemins sont parfois sinueux et il faut savoir redoubler d’efforts pour arriver à bon port. À ce jeu, Justin Delorme pourrait être un formidable exemple, tant sa route fut sinueuse. Avec en point de départ, l’année 2016, théâtre de la vente du groupe familial. « J’ai connu ce que c’était d’être concessionnaire, d’avoir pignon sur rue et j’ai du tout reconstruire : trouver un concept, du stock, pour retrouver de la clientèle. J’avais un contrat de non-concurrence et je faisais zéro de chiffre d’affaires », explique-t-il aujourd’hui, alors que la vie reprend un cours plus lisse et confortable, fort de la reprise du trident de Maserati, actée en 2020, quelques mois avant la crise.

« Un jour, j’ai entendu dire que la marque était à prendre sur Lyon. C’était une belle opportunité et c’est très important de récupérer une telle enseigne, car Maserati m’a permis de franchir un cap plus vite que prévu », confesse-t-il, alors que l’ombre de son père, Olivier, n’est jamais très loin. « C’est aussi grâce à sa confiance et son soutien du début que j’ai pu construire de manière solide, ces nouvelles activités et je l’en remercie ».

« On a encore de belles années devant nous »

Une activité encore largement conservée aujourd’hui, du côté de la concession transalpine comme du côté du showroom adjacent, Symbol Cars. « En peu de temps, on a augmenté notre chiffre d’affaires », raconte-t-il, son regain de forme épousant celui de l’enseigne italienne, en pleine reconstruction. Le tout, avec sobriété, à l’image du personnage et d’une concession qu’il veut avant tout conviviale.

« J’ai toujours voulu développer le service client. On n’est pas parfait, mais notre client aura toujours quelqu’un pour lui répondre. La preuve, le samedi, on accueille souvent quelques clients pour boire simplement le café et discuter voitures ou sport auto », affirme ce passionné de foot, un sujet évidemment propice aux discussions. Et facilement associable au monde de l’automobile. Revenu dans les hautes sphères du marché lyonnais, Justin Delorme ne s’interdit désormais aucun projet. « J’aimerais bien récupérer une autre marque », soutient-il. Une belle façon d’illustrer ce que les puristes du ballon rond appellent « la remontada ». Après tout, en toute chose, seule la fin est essentielle.

Offre électrique
Après avoir connu une période difficile, Maserati appuie sur l’accélérateur dans le sillage de ses attractives Levante ou Quattroporte. La marque transalpine entend profiter de la vague électrique pour conforter son retour en force. Révélé au printemps prochain, le nouveau Maserati Grecale doit incarner « une nouvelle révolution du luxe ». Il en sera de même en fin d’année, avec la légendaire Maserati GranTurismo, annoncée en 100% électrique.