Texte Morgan Couturier – Incroyables de générosité, les hommes de Pierre Mignoni ont décroché leur premier titre européen, à l’issue d’une probante victoire face à Toulon, en finale de Challenge Cup (30-12). Une consécration pour le club lyonnais, qui avait fait de cette coupe d’Europe, un objectif prioritaire.
Il aurait été aisé de penser que tous les éléments étaient contraires, que la Bonne Mère avait choisi son camp, en favorisant l’accueil de son voisin toulonnais. Il n’en fut rien. Même dans un stade Vélodrome acquis à la cause de Charles Ollivon et ses confrères, habitués à siéger sur ce pré vert, les Lyonnais auront donc déjoué les pronostics. Mieux, leur bonne étoile les aura finalement guidés vers la victoire. Vers un premier titre d’envergure et un premier sacre européen. À Marseille donc, le LOU Rugby aura donc réussi ce qu’il était venu chercher : une première couronne et un titre d’empereur européen. De Challenge Cup diront certains. Certes, mais s’il ne s’agit pas encore du Graal suprême, on ne pourra reprocher aux Lyonnais de savoureusement arroser ce délicieux trophée. Ils l’auront largement mérité.
Car au-delà du résultat, les hommes de Pierre Mignoni auront mis tous les ingrédients pour s’imposer. Et ce, même lorsque le sort semblait vouloir ajouter une dose d’angoisse et de suspense. À ce jeu, le président Yann Roubert et son bras droit, Franck Isaac-Sibille, pourront éternellement repenser à cette entame de feu et cet essai refusé, après seulement une minute de jeu.
Une abnégation de tous les instants, heureusement récompensée
Baptiste Couilloud l’avait rêvé, il dut finalement patienter encore quelques minutes. Sept de plus, pour sept premiers points, histoire de lancer idéalement la machine. Les verrous eux, étaient posés. Et tant pis si Niniashvili dilapidait bêtement un deuxième essai avant la pause, il était écrit que le LOU avait apposé ses pattes sur le trophée.
Au retour des vestiaires, Léo Berdeu et la meute, ne mirent ainsi pas longtemps à le confirmer. Un essai de pénalité (46e) suivi d’une formidable conclusion de Barassi, et les Lyonnais s’envolaient irrémédiablement vers la victoire (24-7, 48e). Devant 54 431 spectateurs, record en la matière pour une finale de Challenge Cup, le LOU trouvait alors « les ressources pour gagner ce match ». Pour ne pas lâcher, ni succomber à la peur, dans un sursaut d’orgueil toulonnais (30-12, 74e). Lyon se faisait roi. L’idéal conclusion d’une dynastie menée par Pierre Mignoni. Avant de rejoindre… Toulon, le coach lyonnais écrivait la conclusion idoine de son histoire. Celle d’un champion. D’Europe, qui plus est !
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