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Par Marc Polisson

Son matricule figurait en lettres capitales sur l’invitation du Progrès pour la soirée des femmes en action. Mais la présidente du MEDEF a brillé… par son absence.

Lundi 11 mars 2013, effervescence et effluves féminins dans les salons du Sofitel Bellecour. Comme chaque année, le palace dirigé par Silvio Iacovino accueille l’évènement du groupe Progrès ponctué par la remise de nombreux trophées récompensant les plus brillantes de nos working girls lyonnaises. Une soirée dont la marraine annoncée n’est autre que la présidente du MEDEF. Alors que la cérémonie démarre, pas de Laurence Parisot à la tribune. Pas plus au début qu’à la fin. Elle n’a donc pas raté son train. Les organisateurs feront de leur mieux pour enterrer cet incident. Non sans une certaine amertume. Alors que s’est-il vraiment passé ?

La version officielle tourne autour d’un « problème d’agenda de la présidente », selon le Medef Lyon Rhône et Le Progrès. Mais comme la soirée était organisée depuis des mois, ça ne tient pas. Selon des fins connaisseurs du milieu patronal, ce no-show s’explique par les relations tendues qu’entretiennent la fédération lyonnaise et le siège parisien du MEDEF. Comme vous le savez, Laurence Parisot tente de décrocher un 3^ème mandat à la tête des patrons français, alors que les statuts n’en autorisent que deux. Un comportement qualifié de « putschiste » par de nombreux adhérents qui souhaitent un profond renouvellement de leurs instances dirigeantes.

Hors il est de notoriété publique que le MEDEF Lyon-Rhône soutient la ligne légaliste. Quand ils ont appris sa venue, ses patrons auraient fait savoir à Paris qu’il ne fallait pas compter sur eux pour faire le SAV de la candidate Laurence Parisot alors même qu’ils sont en désaccord sur sa méthode pour rester à la tête du MEDEF : « On ne change pas des statuts pour soi-même et encore moins à 2 mois d’une élection. On se fout suffisamment de la gueule des politiques quand ils s’essaient à ce genre d’exercice pour éviter de donner une telle image de l’entreprise et de sa représentation » résume un chef d’entreprise, ulcéré.

Devant un tel barrage, Laurence Parisot n’a pas souhaité s’engager sur des terres lyonnaises réputées hostiles. Elle a donc tout simplement annulé son déplacement. La classe !