Par Yves Espaignet
Ce classement inédit a demandé un long débat entre les journalistes lyonnais retenus par Lyon People pour établir cette présentation du TOP 100 de l’année 2011.
Rires, sourires et prises de bec ont ponctué les déjeuners au Purple et au Théodore ; l’unanimité fut rare et les discussions parfois passionnées. En effet, pour chaque personnalité proposée librement par les journalistes, il a fallu conjuguer l’image et le crédit retirés de leurs actions ou déclarations avec leur notoriété auprès du grand public. Ainsi, rien ne sert d’être un brillant orateur dans un cercle ou un salon privé, si cela ne se traduit pas par des initiatives menées en direction de la société ou par des actes dans son domaine d’activité. Les chiffres doubles ont permis quelques clins d’œil, assurant la démonstration que dans toute démarche sérieuse, il ne faut jamais se prendre au sérieux.
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« Monsieur Paul » est le premier, il ne pouvait en être autrement. En effet, il est devenu à son corps défendant un monument de la grande cuisine. Fort de son titre de Meilleur Ouvrier de France, décroché il y a 50 ans, Paul Bocuse a su hisser son « auberge » de Collonges au sommet de la gastronomie mondiale et surtout y rester sans jamais faillir. Hôtelier à 85 ans, il ne manque pas de nouveaux projets de brasserie.
Un deuxième mandat de maire n’est jamais aisé même si la réélection est triomphale. Le sénateur-maire de Lyon le mesure tout en fêtant le dixième anniversaire de sa mission de premier magistrat. Ne voulant pas sembler déconnecté des réalités lyonnaises en raison de ses ambitions politiques parisiennes, il renoue avec le terrain pour rencontrer ses administrés. A 64 ans, il sait utiliser ses atouts, ici comme ailleurs !
Le cardinal Barbarin affirme la place de « Fourvière » dans le quotidien des Lyonnais. Par la réussite du dialogue interreligieux dont il fait une priorité, il est un interlocuteur toujours plus recherché et écouté. « Il faut passer de la tolérance à l’estime mutuelle et à l’admiration » répète t-il avec constance. Né au Maroc en 1951, il regarde l’avenir avec confiance sans être effrayé par les bouleversements du moment. C’est bien le seul !
Inoxydable ! Malgré le reflux de la majorité présidentielle aux élections locales, il conserve in extremis la présidence du Conseil général. Michel Mercier a fédéré autour de sa personne. Nul ne peut mesurer le travail de terrain dans toutes les petites communes du Rhône mené depuis 1990. « Jeune ministre » de 64 ans, le Garde des Sceaux mesuré et prudent qu’il est, se positionne comme la caution centriste de Nicolas Sarkozy.
Même lorsque l’OL n’est pas champion, son président réussit à affirmer la place du sport business comme un atout pour Lyon. Le projet de « Stade des Lumières » qui semble sortir du tunnel politico-administratif est soutenu par l’ensemble des acteurs économiques, attendant des fortes retombées. Sa ténacité légendaire éprouve le lion (de 62 ans) qu’il est dans la conduite de « Son club » mais il garde le cap.
Insatiable ! Son groupe GL Events s’impose sur tous les continents et dans toutes les compétitions. Leader incontesté de l’événementiel, le gone de 52 ans veut conquérir le monde et élargir le cercle de ses amis et courtisans. En cela, le LOU Rugby dont il est le premier actionnaire est un formidable levier. Fermier discret (à ses heures perdues) en Haute-Loire, Olivier Ginon n’oublie pas de renvoyer l’ascenseur à Gégé en construisant son nouveau siège social… à la Confluence où il vient de récupérer la Sucrière.
La Région désormais au cœur de Lyon, il l’a fait malgré l’engorgement de la Confluence ! Une Région éco-citoyenne qui débute son « nouvel âge » comme l’affirme le Président de Rhône-Alpes. A 65 ans, figure aguerrie de l’Assemblée nationale, l’universitaire docteur en droit public, se forge une dimension de spécialiste économique en multipliant les rencontres avec les décideurs. Elu sans interruption depuis 1977, l’enthousiasme reste son moteur.
Le philanthrope parcourt le monde loin du battage médiatique pour épauler des initiatives de santé dans les pays en voie de développement. A la tête de sa fondation, Alain Mérieux, 73 ans, se montre infatigable. Il y a moins d’un an, il a su transmettre la présidence de BioMérieux à Jean-Luc Bélingard et placé son fils Alexandre (36 ans) au poste de directeur général délégué. L’avenir de la dynastie se prépare.
Star et tsar ! C’est lui l’exception du cinéma français. Le gamin des Minguettes invite les grands du cinéma hollywoodien à monter les marches pourpres du festival de Cannes. Délégué général du festival après Gilles Jacob, fidèle à l’Institut Lumière, Thierry Frémaux (51 ans) fait partager la passion du 7ème art. Son caractère, à la limite de l’odieux parfois, lui permet pourtant de rassembler les acteurs de renom sur les scènes qu’ils organisent, sans jamais oublier Lyon.
Son sens du consensus et sa capacité à appréhender les dossiers dans leur globalité ont établi sa réputation avant d’arriver à Lyon. Immédiatement, le nouveau Préfet de Région a multiplié les rencontres et les déplacements. A l’approche des Présidentielles, l’Etat a choisi un représentant fort d’une expérience de cabinet ministériel et d’un solide parcours dans l’administration. Cet énarque de 58 ans trace sa route.
Cet ancien des « prépas HEC » du Lycée Ampère a su faire prendre le virage de la mondialisation au groupe SEB lors de son arrivée à sa tête en 2000. Acquisitions sur tous les continents et priorité à l’innovation permettent à Thierry de la Tour d’Artaise d’être le leader mondial de l’électroménager. Entrepreneur emblématique de 56 ans, il siège au conseil d’administration de la Lyonnaise de Banque, de l’institut Bocuse et de l’EM Lyon.
Numéro 1 à vie ! C’est le classement qu’il revendique avec humour depuis qu’il est l’ainé d’une grande famille. C’est une autre famille, celle de la CGPME qu’il a su mobiliser pour faire gagner sa liste conduite par Philippe Grillot lors du renouvellement des représentants à la CCI de Lyon. A 64 ans, ce bon vivant vient de se faire réélire pour trois ans à la tête du syndicat patronal qu’il préside depuis 1992.
Citizen Lucas ! A 71 ans, président du Crédit Mutuel, il détient toutes les manettes pour conduire comme il l’entend le troisième groupe bancaire français, propriétaire de la Lyonnaise de Banque. Patiemment, il a construit un empire au sein de la presse régionale depuis la Lorraine jusqu’à la Provence. Le Progrès figure dans cet ensemble. Ce breton est chez lui à Lyon !
Le devoir d’excellence du magistrat ! Figure respectée pour son sens du service de l’Etat, il quitte sa charge de Procureur général prés de la Cour d’Appel de Lyon. Son départ à la retraite libère un poste qu’il a élevé au plus haut degré d’exigence. Son successeur sait qu’il sera regardé dans sa démarche d’appropriation de cet héritage. L’autorité morale dont est porteur Jean-Olivier Viout fera que ses avis seront attendus.
La France est sa maison, mais attention d’en respecter le patrimoine ! Au service de Dieu, ce prêtre promoteur immobilier lutte contre l’exclusion sociale dans les villes. A 63 ans, il peut mesurer le chemin d’entraide parcouru par l’association Habitat et Humanisme. Fondée par lui en 1985 à Lyon, deux ans avant d’être ordonné prêtre, elle est désormais présente désormais dans 51 départements et gère un parc de 8 000 logements.
Viva la Robolution ! La robotique entre dans le quotidien des personnes. Avec sa société Robopolis, créée en 2007, Bruno Bonnell se positionne sur un marché porteur. Fondateur d’Infogrames, société d’édition de jeux vidéo en 1983, il en perd le contrôle en 2007. A 52 ans, ce lyonnais d’adoption né à Alger rebondit en lançant la première édition du Mondial de la robotique, « Innorobo » et veut créer une véritable filière au plan régional.
Il l’a voulu, il a réussi ! Qui aurait pu penser en septembre 2009 que Philippe Grillot accéderait deux ans plus tard à la présidence de la Chambre de Commerce et d’Industrie de Lyon ? A 59 ans, après la présidence du Tribunal de Commerce où il a gagné son titre de « docteur es entreprises », il veut moderniser la vénérable institution et la rapprocher des acteurs économiques notamment ceux des PME. A suivre !
« Il est un prince en Villeurbanne… » Le 11/11/11, le TNP lèvera le rideau d’une nouvelle histoire. Dans la salle de Planchon entièrement repensée, le directeur Christian Schiaretti veut renouer avec l’esprit du théâtre populaire. Depuis 2002, il tient à attirer un public sans cesse plus large dans la cité des Gratte-Ciel. L’imagination de ce comédien de 55 ans « claque » dans ses mises en scène.
Député PS, incontournable premier adjoint au maire, solidement enraciné dans le 8ème arrondissement, le portrait est classique. A 65 ans, le professeur Jean-Louis Touraine bénéficie d’un renom en France et à l’étranger. Ce spécialiste de l’immunologie a conçu une thérapie génique contre le sida et conforte la place lyonnaise dans les sciences de la vie. De quoi oublier sa mission municipale à la tranquillité…
Ses avis sont attendus. Fondateur en 1979 d’un groupe de transports et de logistique devenu aujourd’hui un leader européen, Norbert Dentressangle a su transmettre le témoin à François Bertreau en 2010. A 57 ans, il reste à la tête de la holding familiale « Financière ND » sise dans un hôtel particulier rue Sainte-Hélène, magnifiquement restauré. Pilier du Prisme, il finance – via son holding – l’acquisition des prisons de Perrache par la fac catho.
En février, il se lance dans la course aux Municipales de 2014 à Lyon. Le député UMP, conseiller municipal dont l’expertise sur les questions énergétiques et environnementales est reconnue, entend préparer une alternance politique. A 44 ans, Michel Havard n’ignore pas les risques d’une initiative mal préparée et devra en premier lieu rassembler son camp bien morcelé sur un projet pour Lyon. La route est longue.
Go fast ! Il est le policier le plus médiatisé car il est sur tous les créneaux de la lutte contre le crime et de toutes les fêtes. De Nice à Lyon, Michel Neyret a une carrière aussi intense que ses arrestations de trafiquants de drogue avec à la clé des saisies records. Avec un air de Charles Bronson, véritable oiseau des nuits lyonnaises, le Commissaire Divisionnaire Directeur adjoint du SRPJ a mis sous les verrous les auteurs présumés de l’attaque du Global Cash.
Il connait le Rhône mieux que quiconque. Directeur général des services pendant 20 ans au Conseil Général, Pierre Jamet était le véritable « bras droit » de Michel Mercier. A 61 ans, tout juste sorti du « chantier cauchemardesque » du musée des Confluences, il devient Conseiller maître à la Cour des Comptes. Son sens de la rigueur y sera apprécié et il conservera un regard (nostalgique et peut-être scrupuleux) sur le département.
Opposant déclaré du Grand stade de Jean-Michel Aulas, le maire UMP de Meyzieu est le bénéficiaire politique du bras de fer avec Gérard Collomb. A 67 ans, Michel Forissier a pris le canton à la gauche en mars dernier et rendu ainsi un grand, un très grand service à Michel Mercier qui l’a promu premier vice-président du Département. A l’évidence, l’UMP pèse plus dans le Grand Lyon qu’entre Rhône et Saône.
Sa colère froide de début de 2011 a marqué les esprits. Stefano Chmielewski, PDG de Renault Trucks contestait la décision du ministère de la Défense qui avait retenu l’offre d’un concurrent européen. Filiale du suédois AB Volvo, son entreprise est le premier employeur privé à Lyon avec plus de 5000 salariés et fait travailler la sous-traitance régionale. A 59 ans, il fait le pari des moteurs hybrides et les ventes repartent.
Il faut savoir surmonter une défaite. Bernard Fontanel s’y essaye en poursuivant la présidence du MEDEF Lyon Rhône, rassemblant plus de 450 membres. Philippe Grillot, président de la CCI de Lyon a tendu la main pour rassembler le monde économique, il l’a prise. Promu chevalier de la Légion d’Honneur, à 70 ans, celui qui se nomme le « maçon de Quincieux » peut suivre l’évolution de son groupe Fontanel conduit de façon dynamique par deux de ses fils.
Résistant ! Le président du Sytral développe le réseau des transports en commun avec une certaine efficacité mais sous une pluie de critiques de la part de certains élus et les commentaires acides de journalistes lyonnais en raison d’indemnités jugées illégales. Manquerait-il de diplomatie ? A 64 ans, Bernard Rivalta, longtemps président du groupe socialiste au Département n’est plus conseiller général de Villeurbanne-Nord.
De l’élégance jusqu’au départ. Il a présenté sa 32ème et dernière saison de la (sa) Maison de la Danse, a salué l’arrivée de celle qui le remplace au poste de directeur, Dominique Hervieu. Guy Darmet a hissé Lyon au plus haut sommet du monde la danse. Le défilé de la Biennale est désormais inscrit au patrimoine de la ville. Sa retraite le conduira sur d’autres continents pour y vivre sa passion de la danse et aussi celle de l’amour.
Nouveau succès. En s’imposant lors des Cantonales face au sortant UMP Lionel Lassagne, « l’ogre politique » Thierry Philip a conforté la place de la gauche à Lyon. A 61 ans, il s’installe dans le fauteuil occupé à une époque par son frère Christian. Maire socialiste du 3ème arrondissement, il avait éliminé Dominique Perben dès le premier tour en 2008. Quittant le Conseil régional, il se consacre totalement à Lyon et se positionne comme un « hollandiste ».
Dialogue. Créateur du groupe d’assurances April en 1988 (1700 salariés), ce « battant » se consacre au fonds d’investissement Evolem, longtemps dirigé par son ancienne épouse, pour épauler les entreprises dans leur développement. Echaudé par son incursion dans la presse, il soutient la Fondation des entrepreneurs dans la cité aidant les micro-entrepreneurs. A 55 ans, Bruno Rousset tient également à partager sa vision sur son blog : « tout homme peut être acteur de sa vie ».
Le para des opérations spéciales en première ligne est aujourd’hui Gouverneur militaire de la région Sud Est. Ce Grenoblois de 56 ans, spécialiste des réseaux et systèmes d’information est le parfait symbole de la mutation stratégique des forces armées. Homme de dialogue, il est chargé de la mettre en application sur la zone dont il a le commandement en relation avec les autorités politiques et administratives.
Génération Sarkozy. Réélu brillamment député en 2007, maire de Caluire en mars 2008, président de l’UMP du Rhône en mai 2008, Philippe Cochet, ancien compagnon de route d’Alain Madelin, fuit l’immobilisme. A 50 ans, il ambitionne de créer une alternative politique à la présidence du Grand Lyon de Gérard Collomb. Son « think tank » intitulé « L’autre métropole » en sera l’outil. Mais il lui faudra convaincre son propre camp.
Porte-étendard de la cuisine lyonnaise, Christophe Marguin aime les années en 6. En 96, il reçoit le prix culinaire Pierre Taittinger, en 2006, il est président des Toques Blanches, une « institution » comprenant 140 cuisiniers retenus pour leurs qualités. Cette « grande gueule », actuel représentant de la dynastie des Echets est un ambassadeur aimant parcourir le monde pour tenir la place de Lyon à l’international.
De l’éthique dans la conduite de la Lyonnaise de Banque, Rémy Weber en a fait sa règle. A la direction de la banque d’investissement depuis 1999, ce strasbourgeois de 54 ans s’est imposé comme un analyste économique prospectif. Pas d’écueil dans la traversée de la crise. Attentif au développement des PME, il est un partenaire incontournable pour les grands groupes notamment ceux privilégiant l’international même si certains le trouvent « sans relief ».
Son combat contre le racisme a fait de lui, un avocat engagé. Ses détracteurs soulignent son intolérance. Ancien adjoint de Michel Noir, « Jaku » a pris la tête de la LICRA depuis dix-huit mois et se retrouve enfin sous les « sunlights » des médias. Ce villeurbannais de 58 ans refuse toute forme de discrimination et s’il distingue sentiment communautaire et communautarisme c’est pour éviter que « la loi du groupe supplante la loi de la République ».
Allier modernité et tradition. Lyon III a pris un virage depuis la présidence d’Hugues Fulchiron. Ce juriste, auteur de nombreux ouvrages, est arrivé en 2007 portant le projet d’un « renouveau pour l’université Jean Moulin ». Journées du e-learning, cours virtuels sur Second Life ont ainsi marqué la vie pédagogique 2010-2011. Ce président de 52 ans s’emploie à rassembler tous les enseignants pour avancer.
Fidèle en amitié. Il n’a jamais oublié Aimé Jacquet lors de son passage à l’ASSE. Il est un compagnon de route de JMA à l’OL. Le directeur sportif qu’il fut avait lancé de jeunes joueurs pour redresser le parcours sportif du club à la fin des années 90, dont Bruno Ngotty et un certain Rémy Garde ; il est « Le » conseiller du président depuis 1996. Débarrassé de Claude Puel, il se rapproche du terrain pour passer ce nouveau cap. Sa longévité témoigne de sa fiabilité.
Scènes sans frontière. Son parcours européen l’a modelé. A 49 ans, Serge Dorny a dirigé le Festival des Flandres, l‘Orchestre philharmonique de Londres et depuis 2003 l’Opéra de Lyon. Ce belge aime l’audace et privilégie les créations au répertoire lyrique classique affirmant ainsi l’identité de Lyon ; certaines critiques ont porté sur ses programmations. Wagner avec «Tristan et Isolde » a ponctué de façon éclatante sa saison 2010-2011.
La Rotonde à son nom. A 46 ans, il possède un palmarès remarquable. Deux étoiles au Michelin, gardées depuis 2000 et un Gault Millau d’Or en 2011… Philippe Gauvreau est un cuisinier qui fait briller la place lyonnaise. Son restaurant portant désormais son nom figure parmi les « plus grandes tables du monde » depuis un an. Derrière ses lunettes, il dissimule une imagination semblant sans limite.
Défait en 2008 aux municipales, il subit un revers dont toutes les conséquences ne sont encore mesurées aux Cantonales de 2011. A 66 ans, Dominique Perben déclare vouloir se représenter aux élections législatives dans la 4ème circonscription dont il est le député sortant. Son expérience, ses relais dans la Capitale sont ses atouts ; surtout s’il limite ses ambitions à aider à la reconstruction d’une alternative politique à Gérard Collomb.
Le bonheur dans la tête. Un entrepreneur visionnaire plaçant l’Homme au cœur de l’entreprise. En 2005, Christian Boiron, restant au poste de PDG, transmet les commandes du groupe familial qu’il a amené au premier rang mondial des laboratoires d’homéopathie à son frère cadet Thierry. Le « copilote » a tenu la trajectoire ascendante et en juillet 2011, il devient président du conseil d’administration. À 64 ans, l’ainé prend délibérément du recul.
La tempête Wikileaks n’a pas épargné la Grande mosquée de Lyon en publiant les suspicions du Pentagone. Le recteur Kabtane est monté en première ligne et a reçu le soutien de circonstance du Préfet. A 67 ans, il témoigne toute son énergie en lançant une Web TV et cisèle son projet d’institut français de la civilisation musulmane. Fils d’un père musulman et d’une mère juive, il est l’un des acteurs du dialogue interreligieux.
Proche de Jean-Pierre Raffarin, il tient à devenir un des piliers du groupe UMP au Sénat. Cet ancien avocat de 48 ans, réélu trois fois à la mairie d’Oullins, se veut un opposant actif au président du Grand Lyon, Gérard Collomb. L’ouverture de sa permanence de parlementaire rue Victor-Hugo à Lyon, laisse à croire en sa volonté de conquête du Grand-Lyon, sans se soucier de la démarche de Philippe Cochet.
Il sait rebondir. Malgré la préservation du chiffre d’affaires de son groupe Toupargel-Agrigel (un des leaders européens de ventes de surgelés), Roland Tchénio a vu ses bénéfices reculer de 50% depuis 2010. A 68 ans, il mène une nouvelle bataille avec son plan Cap 2013. La tendance s’inverse et l’année 2011 se vit avec optimisme en raison notamment d’une action en direction d’une clientèle plus jeune via le net.
Erudit, fuyant toute ostentation, Richard Wertenschlag a su affirmer la présence de la communauté juive à Lyon. En 2010, il lance la rénovation de la Grande Synagogue construite en 1864. Depuis son bureau, préparant une nouvelle conférence, le Grand Rabbin, peut regarder Fourvière avec le sentiment d’une compréhension partagée. Sa prière aux côtés du Cardinal Decourtray malade en 1994 reste dans les mémoires.
Nouvelle aventure. A 47 ans, Pierre Nallet développe sa toute jeune société Anahome immobilier. Ayant tourné (dans la douleur) la page de son association avec Jean-Christophe Larose, il tient à avancer avec ses nouveaux partenaires de 6ème Sens Immobilier. Fidèle à lui-même, il conforte sa dimension de personnage truculent et généreux. La passion de l’ovalie et l’attention portée aux autres restent entières.
Malheur au vaincu. Après son échec en janvier dernier pour la présidence du Front National contre Marine Le Pen, Bruno Gollnisch est plus isolé au sein du mouvement qu’il avait rejoint en 1983. Un de ses soutiens risque d’être exclu. A 61 ans, marié à une Japonaise, celui qui fut le plus jeune doyen de France (Lyon III en 1982) ne rompt pas la règle du silence. Il mesure ses relais en Rhône-Alpes et attend de voir les résultats des Présidentielles.
Médecin de l’économie lyonnaise. C’est ainsi que le Président du Tribunal de Commerce définit sa mission. En cela, cet ancien chef d’entreprise (fondateur d’Oxerad fournitures industrielles) respecte la ligne de conduite lyonnaise privilégiant la prévention des défaillances. Suivant de près l’application de la nouvelle procédure de sauvegarde accélérée, il perçoit une sortie de crise. A la tête de l’institution depuis 2008, il est un adepte de la transparence.
De solides racines. Il est le 32ème vice-président du Grand Lyon et figure pourtant parmi les piliers de l’équipe de Gérard Collomb. A 67 ans, Roland Bernard peut revendiquer une implication déterminante dans l’évolution urbanistique de la Confluence. Sa réussite professionnelle avec le groupe Axotel lui donne une autorité sur la politique touristique à mettre en œuvre malgré son choix de liste MEDEF minoritaire aux dernières élections de la CCI.
Manager. A 50 ans, il tient solidement son 2ème arrondissement. Ancien jeune giscardien, il quitte l’UMP pour affirmer une Droite diverse mais déterminée à Lyon. « Heureux de voir son ami Jean-Jacques David battre Dominique Perben aux dernières cantonales » (sic), il combat sans répit la gestion municipale de Gérard Collomb. Directeur pédagogique à l’IDRAC, il conseille de savoir reconnaître ses erreurs pour mieux repartir…
Avec l’ouverture en 2010 de Maïer Vintage, sans oublier la réputation confirmée de Maïer Haute Horlogerie en 2008 avec l’arrivée de Rolex, il conforte le Carré d’or de Lyon, où le luxe s’exprime avec une discrète élégance. A 57 ans, Jean-Louis « in love » va affirmer le lien entre horlogerie et joaillerie. Les plus prestigieuses marques de montres sont devenues les partenaires de la « Maison » lyonnaise.
Savoir partir au Zénith. Il retourne à Grenoble en reprenant l’étude Blache. A 66 ans, il cède Anaf Auto Auction au groupe Bernard après avoir transféré à Claude Aguttes son domaine d’activité artistique en 2008. L’élégant commissaire-priseur a contribué au renom de Lyon pour les ventes d’art réalisées pendant 35 ans. Il fut le premier à déceler l’intérêt économique du site de la gare des Brotteaux. En est-il vraiment parti ?
L’opiniâtreté d’un mousquetaire. La 11ème Biennale d’art contemporain ouvre ses portes dans quatre sites aux identités plurielles. Ce Grenoblois de 60 ans a renversé tous les obstacles depuis 1983 pour faire du rendez-vous d’Octobre des arts, l’événement international qu’est devenu la Biennale de Lyon. Directeur artistique du MACLyon (musée d’art contemporain), il effectue un parcours sans faute.
La troisième, une confirmation. Après avoir sévèrement bataillé, Alain Audouard s’est vu confier un troisième mandat à la présidence de la Chambre des Métiers et de l’Artisanat du Rhône. Cet artisan taxi de 59 ans a su répondre aux interrogations d’un secteur économique comptant 25 000 artisans. Ouvert aux évolutions technologiques, il se montre attentif à préserver la compétitivité de ces mandants.
Sauveur de Mère. En donnant une nouvelle vie à l’établissement mythique de la Mère Brazier, Mathieu Viannay est devenu le héraut de la tradition gastronomique de la cité. Lui, le versaillais arrivé en 1998, témoigne du renouveau de la cuisine lyonnaise. En peu plus de dix ans, il décroche deux étoiles et surtout un titre de meilleur ouvrier de France. A 44 ans, amoureux, toutes les ambitions lui sont permises.
A l’ombre de Tony Garnier. La liste des ouvrages et aménagements qu’Albert Constantin a réalisé est longue. L’architecte s’est fait un nom en modernisant tout en préservant leur identité des équipements majeurs de Lyon comme le stade de Gerland, la Halle Tony Garnier, la Manufacture des Tabacs. Avec son équipe de l’Atelier de la Rize, il travaille sur deux projets marquants, la Tour Incity et la rénovation de l’Hôtel-Dieu. Sans oublier de cuisiner ses fameuses bécasses.
L’amour du podium. A 31 ans, son palmarès impressionne, multiple champion de France, deux médailles d’or de champion d’Europe aux barres parallèles en 2009 et 2010. Le gymnaste Yann Cucherat est désigné sportif préféré des Lyonnais par Hit & Sport en 2009. Ses clubs formateurs de Jassans-Riottier et de la Convention gymnique de Lyon ont formé un sportif complet dont l’idéal avoué est la perfection gestuelle.
Une réforme à mener. Son chantier est de mettre en œuvre la réforme des Chambres de Commerce et d’Industrie. Réélu aux forceps à la présidence de la CRCI (la chambre régionale), cet éternel lutteur de 71 ans va devoir rationaliser la gestion administrative des chambres locales par la mutualisation. Il lui faudra faire preuve de diplomatie pour éviter de froisser les susceptibilités. Son âge est un atout car il prépare uniquement l’avenir de l’institution.
Catégorie, grand bosseur. Il est sur tous les grands dossiers économiques et affirme la crédibilité de l’équipe socialiste. Douzième vice-président du Grand Lyon, il est l’un des élus les plus proches de Gérard Collomb. Certains en font un prétendant à la succession d’où déjà des critiques sur son manque de charisme. A 50 ans, le nouveau maire du 4ème préfère monter les dossiers pour appuyer les grands projets de la métropole lyonnaise que de s’impliquer dans les jeux tactiques.
Le monde appartient à ceux qui se lèvent tôt… L’IDRAC peut se vanter d’avoir formé un chef d’entreprise qui aime le succès. Cardinal, son groupe de promotion immobilière est retenu sur toutes les opérations urbanistiques de la Confluence. Ça fait jaser. A 43 ans, du haut de son cube orange, Jean-Christophe Larose, travailleur infatigable au caractère plus qu’affirmé, voit le chiffre d’affaires de sa société progresser depuis dix ans. « De la poudre aux yeux », affirment ses détracteurs qui guettent ses faux pas.
Label « pure Gone » revendiqué. Adjoint aux Sports, Thierry Braillard se doit d’aimer le terrain ; il est engagé dans la course aux Législatives 2012 face au sortant UMP Michel Havard. Lui qui, à 18 ans, fit le choix des Radicaux de gauche est un responsable politique qui, derrière une armure de convivialité, possède une ambition déterminée. A 47 ans, l’avocat va plaider sa cause auprès des Lyonnais(es). Son blog est l’un de ses leviers.
A la tête du 1er groupe français d’expertise-comptable Fiducial, Christian Latouche poursuit l’essor économique de son entreprise fondée en 1971. L’acquisition du magazine Lyon Capitale – sa danseuse – en 2008 témoigne de son vif intérêt pour le monde des médias. A 71 ans, il se montre désormais plus prudent dans ses aventures de presse ; mais il sera présent au cours des prochains mois avec ses sondages nationaux Fiducial-Opinionway LCI Figaro.
La dynastie tient sa place. Armand Bahadourian a le mérite d’avoir maintenu la petite épicerie exotique reçue de son père Gabriel dans son site historique de 1929 tout en fuyant l’immobilisme. L’entreprise familiale s’est positionnée comme le « grossiste » régional des produits exotiques. A 69 ans, après s’être fait admettre aux Halles, il est l’une des figures de l’univers culinaire lyonnais et l’une de ses plus belles réussites économiques.
Médecin de la famille ! Son dernier livre «J’ai un ado … mais je me soigne » suscite un engouement tel qu’il multiple les conférences dans l’Hexagone et en Europe. Ce jeune « quinqua » voit chacun de ses ouvrages consacrés à l’enfant s’arracher. Olivier Revol, directeur du service de neuropsychiatrie de « Neuro » marque la nouvelle génération de la médecine lyonnaise. Moins de réussite en politique quand il soutient les candidats UMP.
Sur tous les fronts. « La saison prochaine, on sera gagnant ». Il l’avait dit en mai 2010, le LOU Rugby l’a fait. Fort de nombreux partenaires, Yvan Patet, président du club prépare la première saison en Top 14, le must du rugby « pro » en Europe. A 46 ans, à la tête du groupe EM2C spécialisé dans l’immobilier d’entreprise, il doit mettre toute son énergie pour le redresser, après avoir bénéficié d’une procédure de sauvegarde.
Mémoire d’éléphant ! En retraite politique depuis 2001, André Soulier est l’un des plus fins analystes lyonnais et ses conseils sont recherchés. Sa longévité au centre-droit lui a permis de constituer un cercle de relations. Très impliqué à la FFF, à 78 ans, héritier spirituel de Maître Joannés Ambre, celui qui rêvait d’être maire de Lyon, adversaire malheureux de Michel Noir, dirige toujours un cabinet d’avocats d’affaires avec l’un de ses fils, Jean-Luc.
Garde prétorienne. Symbole de l’ouverture voulue par Gérard Collomb au sein de la nouvelle équipe municipale, l’adjoint aux finances Richard Brumm revendique une gestion équilibrée limitant l’impôt. Avocat d’affaires de 65 ans, pilier des cercles économiques de l’Union et du Prisme (dont il fut le président), ses détracteurs lui reprochent d’avoir voté Sarkozy en 2007 et les belles voitures rouges. Il garde la confiance du maire.
Rebond sans assistance. Fondateur du groupe LVL Médical, Jean-Claude Lavorel, issu du secteur du prêt-à-porter en crise, a su faire le pari de l’assistance médicale à domicile à la fin des années 80. L’essor de son groupe est spectaculaire. Leader français de l’assistance respiratoire, il se développe en Allemagne. En 2010, il enregistre une croissance à deux chiffres. A 63 ans, plus discret que jamais il prépare l’avenir avec son fils Stanislas à la direction-générale.
Profession « VRP à l’international ». Lyon, haut lieu du tourisme d’affaires, attire toujours plus de touristes (5 millions en 2010) dont 40% d’étrangers. A la tête de l’Office du Tourisme & Congrès du Grand Lyon depuis 2004, François Gaillard aime gagner. A 35 ans, ce diplômé de l’Ecole hôtelière de Lausanne, ingénieur en marketing touristique ne cesse d’innover notamment avec son « onlyLYON on Tour » européen 2011.
Toujours sous les projecteurs. Rien ne fait reculer Fernand Galula. Homme de presse, aux aventures multiples (Sedip, Petites Affiches, Tribune de Lyon), sans parler des autres, à 70 ans, il aurait pu profiter de sa résidence cannoise. A la présidence de la Foncière Cardinal, société créée avec Jean-Christophe Larose, lui le PDG de Galinvest s’est donné en 2010 un nouveau challenge dans l’immobilier. Sa force lyonnaise réside dans sa fidélité envers ses frères…
Un temps d’avance. A 52 ans, Christophe Gruy a fait de l’entreprise Maïa un acteur national des énergies renouvelables. Sous sa conduite, le légendaire groupe de BTP, lié à l’histoire de Lyon avec l’Auditorium, le stade de Gerland développe son expertise et s’élargit à l’ingénierie énergétique, (barrage, solaire, éolien off-shore), épaulé en cela par Pierre Neveux et Benoit Licour. Il va se diversifier avec la construction d’une résidence hôtelière 5 étoiles, la « Villa Maïa ».
Du cœur à l’ouvrage. Avec plus de 40 ans consacrés à l’automobile, « l’ancien mécano », Elie Cunat, devenu directeur général du groupe Gauduel est un responsable incontournable. Le groupe a pris une nouvelle dimension ces dernières années avec l’acquisition de BMW Maublanc et les concessions Ferrari Maserati et Mini. Président de l’association MBM, à 59 ans, il consacre son temps personnel à l’organisation d’actions en faveur des enfants malades.
Roi des ondes. Toujours déterminé à se faire respecter, Daniel Perez fustige les derniers choix du CSA contrariant l’essor de sa radio. A 67 ans, ce pied-noir de Tlemcem, peut revendiquer d’être à la tête d’une radio culte de l’univers des ondes lyonnais. L’atout de « Radio Scoop » réside dans la place accordée à l’info. Une démarche qui devrait se poursuivre avec son fils Philippe, actuel directeur-général.
Le regard sur un autre horizon. Directeur-général de l’EM Lyon depuis 1996, Patrick Molle (promotion 81) a annoncé son départ, prenant en compte les réserves de l’équipe pédagogique. A 54 ans, il peut revendiquer un bilan d’exception avec un positionnement à l’international de l’école et une progression la plaçant dans le groupe des grands établissements français. Dernier baroud d’honneur à Singapour à la fin de l’année.
De tous les combats du groupe de la Droite Populaire au sein de l’UMP, le député de la 13ème circonscription (Est Lyonnais) a des positions déterminées sur la fin de la double nationalité, le maintien des radars ou la démission de Roselyne Bachelot favorable au mariage des homosexuels. A 45 ans, il reste un opposant farouche au Grand Stade et a multiplié les interventions au niveau national.
« Electro-mondialiste ». Le directeur du festival des Nuits Sonores depuis 2002 a apporté à Lyon une nouvelle dimension dans son expression culturelle. Vincent Carry, influencé en 1990 par la nouvelle musique techno de Londres, est revenu développer les premiers clubs électro. Après son arrivée récente au Transbordeur, il «réveille » désormais le théâtre de la Gaîté Lyrique fermé depuis 1991. A 40 ans, son audace l’autorise à atteindre ses rêves artistiques.
Valeur sûre. En conservant son siège au Conseil Général, face à une écologiste en mars dernier, Jean-Michel Daclin (64 ans) maintient une solide implantation socialiste dans le déterminant 3ème arrondissement à la grande joie de Gérard Collomb. Adjoint au Rayonnement, ce publicitaire de profession (où rares sont ses amis) regarde moins Dubaï et marque des points avec le lancement de la « Charte Hôtel » confortant le tourisme d’affaires.
Parcours supérieur. L’IDRAC est une école de commerce innovante, ancrée dans le panorama d’enseignement supérieur lyonnais. A 61 ans, son directeur-fondateur Denis de Bénazé peut mesurer le chemin parcouru depuis 1987 avec ses 2 500 étudiants accueillis chaque année. Son atout se trouve dans le réseau des 5 000 entreprises partenaires. Sa personnalité chaleureuse lui a permis de tisser patiemment ses relais… qu’il va bientôt faire fructifier.
Essai transformé. Il a mené le LOU Rugby au TOP 14 en quatre saisons, tout en développant d’autres activités dans la restauration. A 40 ans, Raphaël Saint-André ajoute à son parcours de joueur international, celui d’un entraîneur assurant la montée des équipes qui lui sont confiées. Le nouveau manager du LOU va retrouver son frère Philippe comme adversaire puisque celui-ci est le directeur sportif du RC Toulon. Son challenge est le maintien au sein de l’élite.
Le temps suspend son vol. Depuis 37ans, il confirme la renommée de son relais gourmand. Se présentant comme un « ouvrier-PDG » Pierre Orsi donne à la cuisine une dimension théâtrale, une alliance de saveurs et d’ambiance (précieuse… parfois). Etoilé en 1977, Meilleur Ouvrier de France 1972, le parcours de cet enfant de Poleymieux, apprenti de Paul Bocuse, le confirme comme l’un des grands de la tradition lyonnaise des arts de la table.
Coin de ciel bleu. Le nouveau délégué régional d’EDF, François Coortel connait parfaitement les responsables économiques et politiques puisqu’il dirigeait depuis 1997 la direction commerciale des entreprises et des collectivités. En prenant ce nouveau poste à 59 ans, il doit se consacrer à l’action institutionnelle et aux relations avec les médias avec de solides repères pour affirmer la présence d’EDF en Rhône-Alpes.
Succès obligatoire. Le Progrès, dernier quotidien lyonnais, souffre depuis 25 ans d’une érosion de son lectorat. 2010 a vu ce phénomène être stoppé. Pierre Fanneau (45 ans) directeur-général depuis 2006 a terminé la restructuration des services techniques et va lancer une nouvelle formule d’un journal de petit format. Restant encore peu connu dans la ville, il mène là une action déterminante pour le devenir du titre avec l’espoir de séduire un jeune lectorat.
Tempérament. Président national de l’hôtellerie française, il est un avocat vigilant de sa profession avec l’application du nouveau classement hôtelier. A 46 ans, Laurent Duc, président de la chambre lyonnaise de l’hôtellerie UMIH 69 veut conforter le poids économique de son secteur (troisième par le nombre d’emploi) par une meilleure attractivité internationale de la ville dans le domaine du tourisme d’affaires et de la nuit.
Animateur de rue. Jean-Claude Caro, diplômé de l’école hôtelière de Grenoble a contribué l’essor de la restauration lyonnaise. Dans les années 70, il fut l’un des premiers avec Jean-Paul Lacombe à changer le visage de la rue Mercière en attirant un large public dans de nouveaux bistrots. A 63 ans, il manifeste la même fougue à conduire son restaurant du Caro, rue du Bât d’argent, ouvert en 1995 où se presse depuis une foule de décideurs.
L’exception comme règle d’or. La saga du modeste apprenti devenu diamantaire puis joaillier est certes connue mais elle fascine. A 63 ans, Daniel Paillasseur a imposé sa griffe Korloff dans 53 pays par le biais de plus de 470 points de vente. Le renom de sa marque lui autorise une diversification. En effet, ses boutiques à la façade noire font découvrir des montres, des parfums et des créations « haute couture ».
L’amour du verbe et le sens des réalités. A 58 ans, Brice Robert vient de fêter les trente de sa société spécialisée dans l’immobilier d’entreprise. Il a ainsi réalisé 20% de la commercialisation des surfaces de bureaux sur Lyon en 2010. Son association avec le cabinet Arthur Loyd lui confère un champ d’action national par la densité du réseau d’agences. Fortune faite mais soucieux de poursuivre sa croissance, il compte élargir le nombre de ses associés.
Arrivée réussie. Il était difficile de prendre la suite d’Eric Obeuf à la direction du Sofitel Bellecour. Chaleureux, Silvio Iacovino, 41 ans, prince italien de l’institution lyonnaise depuis tout juste une année, est parti immédiatement à la conquête de la cité. Il joue la carte de la modernité et des cuisines du monde pour tenir le rang des 5 étoiles, sans oublier de respecter la tradition avec la chaleureuse soirée des crêpes lancée en 1969.
Internationalement votre. Un dixième anniversaire des fêtes consulaires réussi, une représentation diplomatique forte de 72 membres… Gérard Herrbach, secrétaire général du corps consulaire a des motifs de satisfaction. Lui qui en 1976, à l’âge de 27, ans se lançait dans une aventure couronnée de succès avec son entreprise Promotion L&H, poursuit la même dynamique d’action à la Maison des Consulats sise à la CCI.
Prince du Pond. Il rend éternel tout ce qu’il construit. Pendant 15 ans, il établit la réputation de « la Passerelle » une table de la nuit à l’ambiance appréciée. Albert Dray démarre une nouvelle aventure avec la création du Café du Pond en 2001, doublé de son kiosque design place Lyautey. Se remettant d’un sévère accident, cet Oranais de 66 ans se montre toujours aussi fédérateur dans ses relations.
Traiteur, mais aussi chasseur et aviateur. Il sera l’un des co-acteurs du projet de restaurant de GL Events à la Confluence. A 64 ans, s’appuyant sur les conseils de son épouse Françoise, Jean-Paul Pignol veille à tenir le rang de la sa maison dans tous les grands événements de la cité. Son partenariat avec GL Events autorise de nouvelles perspectives pour ce traiteur qui a conduit son entreprise au sein des plus grands de l’Hexagone.
Esprit d’équipe. Le président du club de l’OURS (club économique), Philippe Goetzmann, est un homme discret. Pourtant depuis son arrivée en 2008 à cette responsabilité, il multiplie les conférences-débats et les initiatives. Il se veut le premier d’un bureau soudé pour rassembler les 400 membres revendiqués. Le club ambitionne d’avoir un regard prospectif sur l’évolution urbaine de la métropole lyonnaise, mission confiée à son successeur Georges Poix.
Continuité assurée. La disparition de son père, Jean-Jacques en 2010 a soudé encore plus fortement la famille. Ses deux sœurs prenant en charge l’administration et la tenue du célèbre salon de thé, Philippe Bernarchon (33 ans), dans son laboratoire respecte les enseignements reçus, applique les secrets, sous l’œil de Françoise. La chocolaterie, mondialement connue, voit sa réputation être maintenue par la troisième génération.
Ascension quatro. Depuis l’acquisition de son premier garage en 1993 à l’âge de 31 ans, Olivier Delorme n’a eu de cesse que d’étendre son réseau de distribution automobile dont le point fort est constitué par les constructeurs allemands. Ce natif de Feurs, se présentant comme un autodidacte a placé son groupe en pôle position au plan régional. Après le Van auto de Chaponnay, il lance le Terminal Audi de Vaise.
Challenge. Il a pris un risque en transférant son restaurant sur le site de l’Antiquaille. A 50 ans, Christian Têtedoie s’est engagé dans une nouvelle phase de sa vie de grand cuisinier étoilé. Meilleur ouvrier de France en 1996, un ruban rouge à la boutonnière, il manifeste la volonté de se renouveler. Son groupe de plusieurs établissements poursuit son ouverture à la gastronomie du monde malgré la liquidation du Royal Atlas. Attention à la dispersion.
Comme l’Asvel dont sa société Gones & Sports est propriétaire, Gilles Moretton s’apprête à vivre une saison de transition. Oubliées les premières places du classement après son difficile départ de Canal + Events et la fin du GPTL, désormais à 53 ans, il se consacre au club de basket. Son projet de salle multifonction (13 000 place) pour 2015 prend forme. L’obtention du permis de construire est attendue début 2012 mais la course d’obstacles n’est pas terminée.
Gynécologue-obstétricien à la clinique Natécia. Le plus réputé de la ville chez les Lyonnaises célèbres et belles qui font appel aux soins de cet accoucheur de renom. Quand il n’est pas de garde ou enfermé dans son bloc opératoire, le doc se ressource au Café du Pond ou au Sass, dont il est l’un des piliers. A 58 ans, le beau-père d’Antoine Maillon a de l’or au bout des doigts. La retraite ? « Jamais ! »
Acteur de la blogosphère. Le forum virtuel lyonnais est une réalité dynamique. Ce libéral social europhile, blackboulé par ses « amis » millonistes, contribue au débat d’idées. Grand communicant dans sa vie professionnelle, il trouve du temps pour présider la Maison de la Francophonie. N’appréciant pas le comportement politique de certains élus UMP, il a annoncé (sur son blog) qu’il ne reprendrait pas sa carte ce qui n’interdit aucun retour en politique.
« Un successeur et non un remplaçant ». Ce propos de Georges Képénékian, adjoint à la Culture éclaire le choix de Jean Lacornerie (47 ans) comme directeur du Théâtre de la Croix-Rousse après la disparition de Philippe Faure. Remarqué pour sa conduite du Théâtre de la Renaissance d’Oullins, il a pour obligation de fédérer les 10 00 abonnés croix-roussiens autour d’une nouvelle saison marquée de son empreinte.
« On a la presse que l’on mérite » a affirmé le journaliste-éditeur Gérard Angel aux étudiants de l’IDRAC. Son journal « Les Potins d’Angèle » (au lectorat confidentiel : 1200 exemplaires) maintient tant bien que mal la tradition d’une presse satirique lyonnaise. A 60 ans, avec la plus grande constance, il suit et participe à la vie lyonnaise. Ses articles et ses indiscrétions sont lus et surtout commentés. Il ne reste coi que sur lui-même.
Espoir lyonnais. En obtenant la médaille Fields 2010, distinction internationale attribuée aux jeunes mathématiciens prometteurs, Cédric Villani confirme son brillant cursus à l’Ecole Normale Supérieure. Ce Corrézien de 37 ans à l’allure d’un romantique du XIXème siècle s’est vu confier un poste de professeur à Lyon I. Il est un atout dans la politique de recherche de l’université scientifique lyonnaise.
A quand le même classement pour les femmes ? Le « sexe faible » ne serait-il pas influent ?
Les portraits sont superbes. Et en plus c’est bien ,vous avez cité que « bernard »….!! Un bémol pour l’absence de NLB
DELORME AUTODICTADE LAISSER MOI RIRE
J’ai lu avec attention ce classement. Le top 10 est évident et ne souffre d’aucune contestation possible. En revanche, il est très étrange de ne pas y voir figurer Sophie Defforey ou encore Philippe Florentin, qui sont aujourd’hui membres de la CCI et qui investissent énormément dans les entreprises locales ! non ?
alors la semaine prochaine il faudra faire le classement des femmes ?
on frise la con-fluence
Le Top 50 femmes a été publié dans le numéro de mars 2011 de Lyon People. Lien ci-dessous http://issuu.com/lyonpeople/docs/lyonpeople_mars_2011
Dans le domaine de l’automobile, Olivier Delorme est un pur autodidacte. C’est un fait incontestable au regard de la profession de ses parents.
Vous avez du mérite, pour en trouver 100 ça devait pas être facile.
Un panel de la sociéte française finalement, non ? « du flic au voyou »
Sympa votre annuaire de commerçants !
nous sommes heureux d’apprendre que le Président de l’Université Jean Moulin Lyon 3 figure à la 36ème place du Top 100 des hommes d’influence réalisé par votre magazine. Nous nous satisfaisons doublement de ce résultat dans la mesure où il semble être largement dû, au regard des éléments évoqués au sein de votre article, aux diverses innovations mises en place en matière de E-Learning, et en particulier le colloque international « Les Journées du E-Learning », dont la sixième édition s’est tenue en juin dernier. Nous avons également bien noté que le développement du Campus virtuel de la Faculté de Droit était considéré comme un atout. Toutefois, nous déplorons que tout le mérite en soit attribué à l’institution universitaire, à travers la personne de son Président dont nous ne saurions remettre en cause ici les qualités, alors que les réalisations évoquées sont le fruit du travail d’un Centre de la Faculté de Droit : la Faculté de Droit Virtuelle. Le travail que nous menons depuis maintenant 12 ans est certes soutenu moralement par nos Doyens successifs (dont le Président Fulchiron a été), mais se trouve largement privé de moyens à l’heure de l’autonomie des universités. Mais il s’agit certainement là d’un signe d’influence : savoir faire réaliser de grands projets sans y attribuer de moyens…
il manque Alexandre Astier