Mise à jour du 11/11/2022 – Il nous a suffi de supprimer le point d’interrogation qui ponctuait le titre de cet article pour le mettre à jour. Comme nous l’avions pressenti, c’est bien Yann Arthus-Bertrand qui a été retenu après le simulacre d’appels à projet concernant le chalet du Parc. A l’issue de la rénovation du bâtiment, prévue sur l’année 2025, le supporter de la Coupe du Monde au Qatar va installer entre ses murs un restaurant labellisé Ecotable, un atelier de cuisine et un espace d’expositions de 200m2 (au rdc) complété d’un « espace de sensibilisation (comprendre un bureau de propagande) sur le thème de l’eau, de l’alimentation et du climat », au premier étage. Ouverture annoncée fin 2025, début 2026, pile poil pour les élections municipales de mars 2026… Beau timing !
Texte initial du 12/08/2022 – Ni vu, ni connu, je t’embrouille. Au beau milieu des vacances, on apprend incidemment que le projet d’attribution du Chalet du parc est déjà très bien avancé. Dans son édition d’hier, Le Progrès annonce en effet que la municipalité écologiste a retenu 3 projets pour la remise à flot du Chalet du Parc, à l’abandon depuis 2013. Et, selon nos confrères, le mieux placé pourrait être celui de… Yann-Arthus Bertrand, le copain de Nicolas Hulot qui, avec ses célèbres photos-reportages en hélicoptère, affiche sans doute le plus gros bilan carbone de la planète (même Vincent Bolloré en jet privé est un petit joueur à côté de lui).
L’homme qui a fait fortune avec son best-seller « La Terre vue du ciel » (l’ouvrage lui a rapporté 6 millions d’euros de droits d’auteur) s’est découvert une conscience écologiste, une fois ses bourses bien remplies, ce qui ne l’empêche pas de faire des ménages facturés au plus fort. Son soutien à la candidature du Qatar pour la Coupe du Monde de football et à ses stades climatisés n’ont pas rebuté le petit… Doucet, complètement esseulé sur la scène locale et nationale, et tout content d’avoir enfin une tête d’affiche sympathique à ses côtés.
Yann-Artus Bertrand s’est découvert un amour immodéré pour Lyon en juillet dernier, alors qu’il était venu parrainer « la fête des fleuves », un nouvel évènement « festif » conçu par les écologistes, et dont le clou du spectacle avait été « le réveil de la mâchecroute ! », un monstre marin… inconnu de nos bateliers (photo ci-dessus). Un fiasco à 750 000 euros dont s’était moqué le maire LR du 2ème, Pierre Oliver. On ignore le montant facturé par le photographe pour venir se ridiculiser sur les quais du Rhône, mais c’était peut-être un acompte gracieux avant de décrocher le jackpot du chalet du parc…
Ce ne serait pas la première fois que les écologistes lyonnais – grands moralisateurs comme chacun sait – sont pris les mains dans le pot de confiture bio, parfum copinage.
On se souvient en début de mandat de la nomination de l’oncle maternel de Bruno Bernard à la tête de la SACVL, le plus gros bailleur social de la ville, dans la droite ligne des emplois familiaux à la Michel Mercier, et de la subvention de 61 000 euros accordée par le président de la Métropole de Lyon à sa copine écolo Cécile Duflot, via une course organisée par OXFAM France. On pourrait également parler du festival Alernatiba, subventionné puis annulé, du lobby Lyon à Vélo… etc…
Depuis le début des années 2000, l’avenir du chalet est sujet à polémiques, toutes déclenchées par des élus écologistes (notamment Gilles Buna et Etienne Tête), à l’époque alliés de Gérard Collomb (lire à ce sujet dans Lyon Capitale l’article de Guillaume Lamy en 2003). Pour des raisons électoralistes, Gégé n’a jamais eu le courage de leur tenir tête en finançant les travaux de rénovation qui s’imposaient sur ce bâtiment de 1954, reconstruit en lieu et place d’un véritable chalet de bois.
On peut imaginer le pire pour ce lieu emblématique avec des écolos en tongs comme maîtres d’œuvre, à l’instar du Musée Guimet et de nombreux sites emblématiques désormais soumis, comme les pistes cyclables, à la théorie du genre. En découvrant la vulgarité du projet de piétonisation de la Presqu’ïle, réaménagée avec du mobilier d’aire d’autoroute, ou encore la transformation de la cour d’honneur de l’Hôtel de Ville, les Lyonnais amoureux du patrimoine ont été atterrés.
Mais n’allons pas trop vite en besogne : la piste de Yann Arthus-Bertrand pourrait être un leurre.
Le photographe est en effet déjà engagé dans un projet très coûteux : la restauration du château de Longchamp, situé dans le bois de Boulogne, dont il a obtenu la concession auprès de sa copine la maire socialiste de Paris, Anne Hidalgo. Selon Le Monde, Yann Artus-Bertrand a prévu d’investir 6,7 millions d’euros dans ce domaine où il compte loger – royalement – sa fondation GoodPlanet.
Aura-t-il encore suffisamment de ressources pour financer les 4 millions d’euros de travaux qu’exigent le désamiantage et la réhabilitation du chalet du parc de la Tête d’Or ? Réponse le 28 septembre prochain.
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