Texte : Marco Polisson – Si vous avez fait un vrai break cet été, vous avez pu échapper aux délires du maire de Lyon qui ont eu « les honneurs » du Point, de RTL, CNews, Marianne… Pour vous reconnecter à la cocasse réalité lyonnaise, on rembobine le film de l’été, un remake de « Ridicule » avec dans le rôle principal, Grégory Doucet.

Interdiction des week-ends en avion

Les grandes vacances terminées, nombre d’entre vous préparent déjà de longs week-ends à l’étranger pour faire durer le plaisir. C’est peut-être le moment de revoir vos plans si vous voulez rester dans les petits papiers de Grégory Doucet. Le 20 juillet, au micro de l’écolo-militant Stéphane Carpentier sur RTL, le maire de Lyon décrète la fin des voyages aériens : « Il faut arrêter de prendre l’avion comme on en a l’habitude. On ne va pas passer un week-end à Casablanca parce qu’on en a simplement envie. Il faut se limiter ! » claironne celui qui, depuis deux ans, n’a plus aucune limite en termes de polémiques et de démagogie.

A la suite de cette nouvelle fanfaronnade, Gabriel Bouchaud publie le 26 juillet sur le site du magazine Le Point une longue chronique intitulée « Grégory Doucet, l’incohérence écologiste dans toute sa splendeur » en posant cette question peine de bons sens : « si Grégory Doucet ou ses acolytes arrivaient demain au pouvoir en France, faudrait-il justifier ses déplacements en avion en fonction de la durée du séjour ? » Créera-t-il une section spéciale au sein de la PAF pour vérifier nos alibis à la descente de l’avion ? Serons-nous embastillés sur le champ pour avoir passé deux nuits au Montecristo à Marrakech ?

Boycott d’une visite ministérielle

Mais pas le temps de s’attarder sur le tarmac de l’aéroport de Saint-Exupéry (qui représente 3 800 emplois, soit dit en passant) pour écouter les nouveaux interdits du maire écolo qui s’ajoutent au foie gras, à la viande, au jus d’orange, à la patrouille de France… et bientôt aux piscines privées. Après avoir fait les gros titres des médias internationaux au printemps, La Guillotière tourne à nouveau en boucle en Une des chaines d’info après le lynchage à coups de barres de fer de trois policiers, le 20 juillet. Les fonctionnaires venus interpeller un suspect ont été pris à partie par plusieurs individus et une foule hostile (inutile de vous faire un dessin).

Le préfet Pascal Mailhos condamne l’agression des policiers, « salue leur courage et leur adresse son soutien ». Pour ne pas être en reste, Doucet et son adjoint à la sécurité Chichi (ça ne s’invente pas) font un copier-coller de son tweet, pensant que ça s’arrêterait là. Mais tandis que le représentant du Syndicat FO Police municipale fait le tour des plateaux télé, l’affaire ne tarde pas à prendre une ampleur nationale car cet incident intervient dans un climat délétère au milieu duquel l’immobilisme des élus verts est de plus en plus criant. Gérald Darmanin annonce dans la foulée qu’il va se rendre sur place. A l’Hôtel de Ville de Lyon, c’est la soupe à la grimace, mais on prépare la contre-attaque.

Au commissariat du 3/6 de Lyon, Gérald Darmanin échange avec les policiers de la Brigade spécialisée de la Guillotière qui se sont fait violemment agresser et leur décerne la médaille de la sécurité intérieure.

Dénonçant « les promesses non tenues » en termes d’effectifs de policiers nationaux, l’éphé(maire) annonce boycotter la visite du ministre de l’Intérieur venu prendre le pouls de la Guillotière, ce qu’il fait le 30 juillet. Et Gérald Darmanin de réconforter les policier lynchés quelques jours auparavant (Doucet ne s’est jamais déplacé) puis de rencontrer les acteurs économiques du quartier à la Préfecture, avant d’inaugurer un nouveau centre de rétention administrative à Satolas, car tout le monde à Lyon, excepté les Verts et leurs alliés islamo-gauchistes, a bien compris que les faits de délinquance de la Guillotière (comme de La Duchère) impliquait des immigrés clandestins (90% selon les chiffres du Ministère de l’Intérieur, ndlr).

Absence de soutien aux forces de l’ordre

Au niveau protocolaire, Pierre Oliver, maire de Lyon 2^ème (en attendant mieux) remplace au pied levé le boudeur aux petits pieds verts, ce qui n’est manifestement pas pour lui déplaire, en représentant Laurent Wauquiez (photo ci-dessous). Avant de quitter la préfecture, le ministre de l’Intérieur déplore le manque de soutien du maire de Lyon envers la police – tant municipale que nationale. Puis quelques jours plus tard, devant les caméras de CNews, il dénonce l’idéologie anti-flics et le militantisme naïf du maire de Lyon… qui, pour avoir le dernier mot, vient de lui conseiller de « prendre des vacances ».

A l’issue de la visite, habitants et commerçants de ce quartier pauperisé, submergé par la délinquance et le communautarisme fustigent la politique de la chaise vide des élus verts. Avant les vacances, l’association « La Guillotière en colère » avait jeté l’éponge et annoncé sa dissolution faute d’être entendue par la municipalité. Au cabinet du maire de Lyon, cet abandon a été vécu comme une victoire – idem pour l’auto-dissolution de l’association de contribuables CANOL : autant de lanceurs d’alerte qui disparaissent en même temps, c’est inespéré pour la secte verte.

« Quand Lyon fait pire que les quartiers nord de Marseille » titre l’hebdomadaire Marianne en couverture.

Les médias nationaux et internationaux qui ont déjà visité la Guillotière ne lâchent pas l’affaire. Dans son édition du 1^er aout, le magazine Marianne dresse un portrait peu flatteur de ce quartier, où « Lyon fait pire que les quartiers nord de Marseille » (sic). Dans son article, la journaliste Rachel Binhas, cite Bruno Dupuis, le vice-président de l’association des commerçants du cours Gambetta « qui envoie annuellement un courrier aux maires des deux arrondissements (3 et 7) concernés, à la mairie centrale et à la préfecture afin de les alerter sur la saleté et l’insécurité croissantes. Il n’a jamais reçu de réponse. »

En conclusion de son papier bien documenté, notre consœur dresse le constat que s’obstinent à nier les élus verts : « En toile de fond, l’absence de peur de l’uniforme, un sentiment d’impunité, une justice qui n’arrive plus à suivre le rythme de la délinquance. Et surtout une politique migratoire non maitrisée. L’essentiel des trafiquants de la place Gabriel Péri est constitué d’Algériens en situation irrégulière en France. »

Piteux rétropédalage

On ne sait qui, au sein de son cabinet, lui a soufflé cette lumineuse idée de boycott. Son conseiller communication Guillaume Dupeyron ? Sa directrice de cabinet Stéphanie Burlet ? Certainement pas son assistante Véronique Montes qui a préféré démissionner pour rejoindre Sogedo. Toujours est-il que le surlendemain, dépassé par l’ampleur des réactions négatives – voire hostiles – dans les comptes rendus de nos confrères, sans parler des réseaux sociaux où il s’est fait lyncher, le …. Grégory décide de rétropédaler « sous condition », acceptant de rencontrer le ministre de l’Intérieur début septembre à Lyon.

Le 4 août, Gérald Darmanin renvoie le … Grégory dans ses cordes, rappelant sur CNews qu’en termes d’effectifs, il avait affecté à la Guillotière une compagnie de CRS qui font des contrôles tous les jours. « On va les laisser pendant des mois, le temps que le maire prenne ses responsabilités. Nous allons pallier la naïveté et au militantisme naïf du maire de Lyon. Je l’appelle à se réveiller pour aider sa population ». Le ministre a demandé au maire de surseoir à la piétonisation de la rue de Marseille et de rajouter 30 caméras de vidéo protection…

Essayant de reprendre la main, Doucet multiplie les interviews, d’abord au JDD où il déclare : « Chez Gérald Darmanin, j’entends du mépris et de la condescendance » puis sur l’antenne de la télévision municipale (BFM Lyon, ndlr), où il dit s’opposer à l’expulsion des délinquants étrangers…. Dommage, au même moment, tandis que les investigations se poursuivent pour retrouver les lyncheurs de flics, on apprend que le troisième suspect interpellé le 6 aout est un Algérien de 21 ans en situation irrégulière. Dans les dîners comme sur les réseaux, tout le monde de saluer la clairvoyance de « l’idiot du village » (sic), son nouveau surnom chez les décideurs lyonnais.

Le sauveur de l’Ukraine

On pensait la coupe pleine. Mais, non ! Après quelques jours de silence radio, on retrouve la trace du … Grégory sur le tarmac de l’aéroport de Lyon (c’est balo, ça !), en voyage non accompagné vers l’Ukraine. Le grand homme a une bonne raison de prendre l’avion, lui : il est investi d’une mission de paix internationale. Dans son sac à dos, des armes de guerre (pistolets à eau, arcs et flèches) destinés à l’armée ukrainienne dont il part rencontrer le chef suprême. Cet épisode ridicule – que vous avez été 49 000 à découvrir sur cette antenne (reportage ici), – merci pour votre fidélité – a conclu de façon magistrale un été meurtrier en termes d’image, pour lui, mais malheureusement aussi pour Lyon.

De quoi démarrer la rentrée en pleine forme. On ne va pas s’ennuyer…