Texte : Marco Polisson – (Mis à jour, le 16 octobre à 18h) Depuis plusieurs semaines, les pannes se succèdent dans le métro lyonnais, placé sous l’autorité exclusive des élus écologistes. Le 6 octobre, ce sont 4 lignes qui ont brusquement arrêté de fonctionner pendant plusieurs heures… avec des passagers bloqués à l’intérieur des rames. Rebelote, ce dimanche : le métro B est à l’arrêt jusqu’à lundi matin.

L’incompétence dans toute sa splendeur. Alors que les écologistes sont seuls à siéger au conseil d’administration du Sytral-TCL, les voilà confrontés au plafond de verre de leur capacité à gérer une grande collectivité en général et des organismes de transports public en particulier. Les choix budgétaires qu’ils ont actés en début de mandat et leur mono projet obsessionnel de pistes cyclables aboutissent logiquement à une double impasse politique et budgétaire.

Les 280 millions d’euros injectés pour le vélo manquent cruellement à la réfection des chaussées, mais également à la maintenance des bus et métros.

Ce n’est pourtant pas faute d’avoir alerté l’exécutif écolo, rappellent les élus de droite rassemblés au sein du groupe « La métropole positive ». « Le chaos total suite à l’arrêt des Métros @grandlyon est hallucinant. Nous avions interpellé Bruno Bernard en début de semaine dernière sur cette situation et…ils n’ont rien fait. Ceux qui en sont les victimes ce sont les Grands Lyonnais. » déplore Philippe Cochet, maire LR de Caluire, et président du principal groupe d’opposition.

> Lire aussi : Chaos permanent au dépose-minute de la gare SNCF Part-Dieu

D’autant que la majorité écologiste pratique l’omerta sur ces dysfonctionnements à répétition alors que les syndicats, eux aussi, tirent la sonnette d’alarme sur le manque criant de personnel pour gérer l’informatique des lignes de métro autonome ou non. Le recrutement de ces personnels spécialisés n’est pas financé, ce qui explique, en partie, ce chaos généralisé.

« Les Lyonnais payent un abonnement de 66 euros par mois et chaque jour, un des métros, la ligne B notamment, est en panne… les excuses ne sont pas suffisantes, ces manquements impactent nos usagers auxquels on demande ou impose d’utiliser les TCL pour réduire le trafic et la pollution. Des pannes très fréquentes, pas assez de rotations, des problèmes de sécurité et les usagers continuent de payer 66 euros par mois… vous trouvez ça normal ? » interroge la conseillère du 5^ème arrondissement Anne Prost.

> Lire aussi : 1700 places de voitures supprimées dans les parkings souterrains lyonnais

Des métros défaillants, des bouchons monstres, des places de stationnement supprimées, c’est donc une triple peine pour les Lyonnais qui veulent se déplacer et ne peuvent déjà plus prendre leur voiture pour se rendre dans le centre-ville. Le manque de chauffeurs et les travaux disséminés dans toute l’agglomération sont autant de freins supplémentaires au bon fonctionnement des transports en commun, censés être la priorité du mandat écolo. Quelle blague !