Avec Pierre Combet-Descombes, Georges Albert Tresch, Etienne Morillon (les Ziniars), Antoine Chartres, Jean-Albert Carlotti, René Chancrin (les Nouveaux), et Jacques Truphémus, André Cottavoz et Jean Fusaro (les Sanzistes), il représente une des parts les plus élevées de la peinture lyonnaise au XXe siècle. Les éditions Cercle d’Art lui dédient un volume de leur prestigieuse collection. Peu d’artistes auront leur vie entière tenté d’illustrer leur ville comme le fit Jean Couty, à toutes les saisons. Ainsi, il traduisit la crue de la Saône, l’île Barbe au couchant ou sous la neige, le pont Bonaparte et la colline de Fourvière avec la triomphante basilique, les chantiers de la Part-Dieu et l’irruption de la Modernité dans notre urbanisme, la place Bellecour et Perrache dominé par le Centre d’échanges de René Gagès, et enfin, notre flamboyante cité la nuit enrichie de ses foisonnantes couleurs, dans un style entièrement libéré de l’influence de ses maîtres. Vingt ans que Jean Couty nous a quittés. Je l’entends encore dans un dialogue avec son ami René Deroudille devant ma caméra, dire son intérêt et son admiration pour les pères de l’église, confortablement installé dans les ors et les pourpres d’un fauteuil digne d’un pontife, dans cet atelier où il ne cessa de peindre jusqu’à son dernier souffle.
Si, Jean Couty a permis à la meilleure des images de notre ville d’être lue et reconnue à l’extérieur, il n’en demeure pas moins le peintre de l’autre pointe de Lyon, l’Ile Barbe où, repose selon la légende les mannes de Sainte-Anne, mère de la Sainte Vierge Marie, amenées ici par Longin, le centurion romain qui perça le flanc du Christ. Gégé avait promis une rue. Voici Jean Couty dans un jardin aquatique. Et pourquoi pas dans une mare à canards, disent certains esprits contrariés par cette décision unilatérale, comme toujours avec Gérard Collomb. Marco me rappelait l’excellente initiative du Conseil Général qui offrit à Paul Bocuse le pont de Collonges. N’eut-il pas été préférable de donner à la charmante passerelle qui relie le quartier de Saint-Rambert à Caluire le nom de celui qui connaissait chaque recoin de ce paysage pour l’avoir évoqué dans de somptueuses toiles ? L’urbanisme et les choix architecturaux de la Confluence font naufrage mais Jean Couty demeure insubmersible. Même si Gégé lui met outrageusement les pieds dans l’eau du Rhône. AV
Vendredi 28 octobre 2011
11h30 – Inauguration du jardin aquatique Jean Couty (Au bout de la rue Montrochet entre la Saône et l’immeuble du Progrès).
19h00 – Réception dans les salons de l’Hôtel de Ville, et présentation en avant-première du livre » Jean Couty » publié chez Cercle d’Art en présence de l’auteur Lydia Harambourg.
Merci de signaler au marin d’eau douce Alain Vollerin que le jardin Couty se situe en bord de Saône.
Alors Alain, on oublie un grand Nouveaux comme Pelloux ? Pas bien ça. 🙂