Pignon sur (sa) rue pour Juliette

16 novembre, 2011 | DERNIERE MINUTE | 0 commentaires

juliette 1.jpg Photos © Fabrice Schiff

Par Jean-Jacques Billon

Si la Chapelle Sixt’in a fermé ses portes  aux Brotteaux, le lieu rebaptisé  Juliette Café Comptoir n’en reste pas moins consacré  au culte gourmand.

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Juliette, comme Récamier; belle Lyonnaise qui rayonna sur le tout Paris du début du XIXeme siècle, à laquelle les nouveaux propriétaires, Jean-Christophe Cons et Arnaud Tourette, ont voulu rendre hommage en lui offrant pignon sur sa rue. Fini le baroque! L’endroit ne s’est pas agrandi mais paraît plus spacieux, affichant une  sobriété élégante et lumineuse pour accueillir une centaine de convives entre salle et terrasse. Juliette reçoit dès 7h30 pour un petit déjeuner agrémenté par  les nouvelles du jour, aussi fraîches que les croissants. Pas de dîner mais des  apéritifs  prolongés, nourris de tentations charcutières, potagères ou marines. Mention spéciale à l’assiette de charcuteries italiennes avec son jambon aux truffes en provenance de "La Cambuse" pour laquelle notre sommelier préféré  Damien Gateau  joue les "dealers"  entre Rhône et Saône. Gare à l’accoutumance !

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Si on ne dîne pas chez Juliette, on y déjeune bien sûr. Plutôt bien, grâce aux talents conjugués de Sébastien Amieux et Philippe Bobillier dont on peut avoir un bel aperçu  dès la formule du jour. Formule où l’on a apprécié une appétissante aumônière de chèvre frais et pancetta précédant un aromatique dos de lieu noir aux olives, avant un généreux tapioca coco, pêches de vignes confites au romarin. Un souci de varier les plaisirs que proclame également la carte, entre les notes légères d’un effeuillé de haricots verts et gambas aux amandes torréfiées, les tonalités rustiques d’une terrine de queues de bœufs braisées la séduction sudiste d’un suprême de volaille rôti en concassée de tomates confites ou le charme plus viril d’une entrecôte, beurre de moutarde violette… Double inspiration assurée chez cette doublette alliant expérience et enthousiasme, emmenée par un Sébastien Amieux qui entama son parcours lyonnais comme chef du Cazenove – version "bourgeoise" de la partition étoilée proposée chez Pierre Orsi place Kléber – avant d’ouvrir, le temps de quelques millésimes, son propre restaurant Vignes et Gourmandises voisin de  l’ex Chapelle Sixt’in et récemment revendu au Pop Café. 

 

 

41, rue Juliette Récamier – Lyon 6 – 04 78 52 83 80

Midi : plat du jour de 12 à 1 8€. Formules de 16 à 19 € + carte.

Soir : bar et assiettes (de 10 à 15 €)

Fermé le dimanche

 

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