Texte : Morgan Couturier – Reconnue dans le monde entier pour la qualité de ses vins, la maison Chapoutier brille depuis sa création en 1808, par le respect de ses terres. Pour l’enseigne rhodanienne, un « millésime ne se corrige pas », il est l’expression de la qualité d’un terroir, d’un climat et surtout, d’un vrai savoir-faire.
Leur nom, ils le signent à la pointe de leurs bouchons, d’un M qui pourrait dire… le meilleur. Qu’importe l’humilité de la maison, consacrée depuis sa création en 1808, Mathieu, Marius, Marc, Mathilde et Maxime entretiennent la tradition. Celle d’un patronyme, Chapoutier, dont les lettres de noblesse en font la « marque de vin française la plus admirée au monde ».
Reste qu’un tel pouvoir implique de grandes responsabilités. Une certaine continuité dans la qualité aussi, malgré l’inexorable nécessité d’équilibrer les saveurs de la tradition et de la modernité. Le vin est ainsi fait : rien n’est figé. À l’instar de Michel Chapoutier, figure de l’enseigne éponyme, dont la singularité s’illustre jusque dans ses bouteilles.
« C’est un vivant », dit-on, comme un écho aux terres qu’il choie chaque jour. 1242 hectares en propriétés terriennes, que le producteur a trouvé bon de disséminer un peu partout sur la planète. En Vallée du Rhône évidemment, berceau de la maison, mais aussi en Roussillon, au Portugal, en Australie, pour une exposition totale dans plus de 110 pays.
10 domaines et 1242 hectares de propriétés terriennes
« Sa quête est celle de la découverte, de la révélation de terroirs à potentiel. L’expression des sols, celle qui donnera sa signature gustative à chaque vin », décrit-on encore. Un portrait élogieux, digne des saveurs recherchées par le vigneron. Non sans quelques impératifs, à commencer cette notion implacable de respect du terroir. Une équation complexe, où la qualité du sol, du climat et du travail de l’homme, convergent vers les crus que l’on connaît.
Le tout, sans chaptalisation (ajout de sucre pour augmenter le degré d’alcool, ndlr), ajout de levure et autres acidifiants. « Le millésime est une vérité et non un bluff. Corriger le millésime, c’est un peu mentir. Ou alors, faisons carrément un vin sans millésime, c’est plus honnête », confie Michel Chapoutier, adepte depuis 1991, de ce que les érudits appellent la biodynamie. En d’autres termes : un mode de culture exigeant, où « laisser parler le sol », est la règle, de manière à « proposer la meilleure photo du terroir ». Avec à la clé, des bouteilles d’exception.
Des vins à la « longueur en bouche plus importante que la bouche, elle-même plus importante que le nez », décrit Michel Chapoutier. Un nectar complexe et fin à la fois, apprécié pour sa « minéralité, ses saveurs et sa texture ». Preuve qu’une telle renommée ne se construit pas en un jour. La maison Chapoutier récolte aujourd’hui le fruit de son travail. De ses efforts. Pour ces raisons, il serait de bon ton d’ouvrir une bonne bouteille. À la santé de Chapoutier !
0 commentaires