Texte : Marco Polisson – C’est une petite révolution dans le milieu de la restauration 100% lyonnaise. Cantine du peintre Jacques Truphémus, le Café Bellecour va-t-il en voir de toutes les couleurs ?
Un lieu incontournable que ce café historique restauré à l’identique en 2000. Il a longtemps appartenu au ferrailleur Serge Marduel, surnommé « le baron ». Affublé d’un cache-œil, suite à un accident d’automobile, ce personnage haut en couleurs a cédé l’affaire en 1981 à Pierre Pointet et Lucien Paget. Eric Giraud lui rachète ses parts en 1983 puis décide de voler de ses propres ailes en rachetant Chez Antonin (Halles de Lyon) en 1990.
« C’est un café d’habitués, où les touristes de Lyon et d’ailleurs n’y trouvent pas forcément leur compte » souligne une élégante fidèle de la maison. Il suffit de jeter un œil sur les commentaires du site Tripadvisor pour s’en rendre compte. S’il n’offre pas – en termes de proposition culinaire – les caractéristiques d’un bouchon, il en arbore les attributs patrimoniaux (pour son histoire séculaire) et caractériels (pour son ombrageux patron).
Défense d’y toucher pour cause d’intemporalité
C’est donc un monument historique que Dominique Casagrande et Nicolas Gagneux (6ème Sens Immobilier) viennent d’accrocher à leur tableau de chasse. Avec pour revers de la médaille, l’impossibilité de toucher à sa décoration, même si Dominique est marié à Cécile Simeone, l’ancienne miss météo de Nulle Part Ailleurs (Canal +), reconvertie avec succès dans la décoration d’intérieur. Elle a récemment fait plusieurs apparitions dans l’émission « La Maison France 5 ».
Dominique et Cécile sous le soleil du Maroc en fin d’année – Capture d’écran Insta
L’ancien gardien du Séville FC (1997-1198), du PSG (1998-2001) et de l’ASSE (2001-2002) connait déjà l’univers de la restauration pour avoir, en 2012, créé à Brignais un bel espace festif baptisé « le 1838 » dans les locaux d’un ancien couvent. Le complexe qui réalisait 2 millions d’euros de CA a été racheté en 2018 par Aurélien Liveneau et Romain Ciolfi, et Dominique a investi dans un grand centre de football indoor baptisé 5vs5.
Le peintre Jacques Truphémus, fidèle pendant plus de 50 ans au Café Bellecour, y déjeunait chaque jour à sa table, sise dans la petite salle.
Interrogé par Lyon People, Nicolas Gagneux confirme le rachat du fonds de commerce « dans le but de préserver cette institution lyonnaise ». Hors de question de le transformer en bar à bières ou en lieu tendance. « On garde l’équipe, le chef, la déco, les tableaux et les œufs mimosas » nous rassure le président fondateur du groupe 6ème Sens immobilier, qui laissera son associé Dominique Casagrande piloter l’affaire au quotidien.
Si les avis sont négatifs sur des sites de références pour le tourisme, il ne faut surtout rien changer. C’est la tradition lyonnaise comme précisé en sous titres dans l’article
Très bien résumé ! C’est tellement vrai.
Le chocolat y est très bon ,ce qui est rare dans les cafés.
Monsieur Casagrande est très sympathique.