Texte : Morgan Couturier – À un mois de la reprise du Top 14, le LOU Rugby retrouvait les terrains de la plaine des jeux de Gerland, ce lundi 17 juillet 2023. La frustration des dernières phases finales éliminées, le club lyonnais en a profité pour faire la présentation de son nouveau directeur sportif, Fabien Gengenbacher. Non sans ambition.

Les désirs sont déjà noirs… et rouges. Et comme une idéale allusion à la mélodie du chanteur français, Fabien Gengenbacher est déjà bel et bien un homme pressé. Pressé d’en découdre, avec ce Top 14 qu’il découvrira dans la peau du directeur sportif, mais aussi avec les présentations, tant le nouvel homme fort du LOU Rugby ne mit pas longtemps à sympathiser avec la presse. Il faut dire qu’à 39 ans, le jeune entraîneur n’a laissé fondre aucune trace de son passé de sportif. En ces temps de reprise, le directeur sportif est même paru affûté, prêt à montrer la voie à ses joueurs et à les emmener au combat.

Une fois le sujet de la prononciation de son nom effacé, « l’histoire de sa vie », Fabien Gengenbacher a donc livré un premier aperçu du personnage. De cet homme accessible, conquis par « cette opportunité qui ne se refuse pas », en dépit d’une d’expérience réduite soulevant évidemment quelques interrogations. « J’ai une philosophie qui fait que je suis dans l’apprentissage constant ».

« Ce poste, je l’appréhende positivement, d’autant que je ne porte pas tout seul le management de l’équipe. Je m’appuie sur un staff compétent. À Grenoble (son club précédent, ndlr), j’étais le manager qui n’avait jamais managé. Ici, je suis le manager qui n’a jamais managé en Top 14 », a-t-il exposé avec humilité.

« Devenir une équipe difficile à battre »

Un trait de caractère évidemment apprécié du côté de Yann Roubert et du club lyonnais. Car si le président n’a pas manqué de candidats au poste, ce dernier fut conquis par la philosophie de l’ancien arrière. À savoir s’appuyer sur l’existant, pour continuer à progresser, de façon à créer une « ère où le LOU gagne régulièrement ». Pas de révolution de palais au menu du Matmut Stadium et de sa brasserie donc, mais une efficace capitalisation « sur ce qui marche bien ».

« C’est à moi de m’adapter. Il n’y a pas lieu de tout chambouler et de modifier des choses qui fonctionnent. On veut retrouver de l’unité, de la transparence et être dans la continuité de ce qui a fonctionné. Ce qui est important, c’est d’apporter des principes qui amèneraient à la performance », a poursuivi le natif d’Albertville. Fort de 9 nouvelles recrues, ce dernier a également rassuré sur le contenu du jeu espéré. Prime à l’offensive donc, alors que le LOU Rugby version Fabien Gengenbacher a vocation à « devenir une équipe difficile à battre ».

Mais qu’à cela ne tienne, les promesses ne sont belles que lorsqu’elles sont tenues. Après un stage de préparation à La Plagne du 30 juillet au 4 août puis une répétition générale face à Aurillac le 11 août, Fabien Gengenbacher aura rapidement l’occasion de mettre le public lyonnais dans sa poche. Un premier succès, face à Toulon (le 19 août, à 16h au Matmut Stadium) pour la reprise du championnat, lancerait idéalement les hostilités.

En cette période complexe de doublon avec la Coupe du Monde, le LOU Rugby aurait alors deux autres rencontres pour accrocher le wagon de tête, avant une nouvelle pause de plus d’un mois. L’occasion de flirter avec quelques Néo-Zélandais, logés à quelques mètres du stade. Des discussions sont déjà avancées. Preuve qu’en haut niveau, demain se prépare dès aujourd’hui. Mais pour l’heure, place au jeu, place à Fabien Gengenbacher.