Texte : Morgan Couturier – Ancien croupier, passé par le Casino Le Lyon Vert, Romain Nisgand s’est reconverti en barman, derrière le bar du Maze à Limonest. Un métier de passion que ce Bourguignon d’origine, vit avec enthousiasme, au point d’inciter sa compagne à lui acheter de précieux alcools, sources de nouvelles recettes imaginées à domicile.

À bien chercher, les liens entre le passé et le présent se montrent plus nombreux qu’il n’y paraît. À éplucher la vie de Romain Nisgand, il y eut ainsi un temps où il sommait son public de parier sur le bon numéro, en rouge et noir, dans l’espoir de voir ce dernier gagner le gros lot.

Depuis le mois de janvier 2023, l’intéressé invite désormais ses hôtes à miser une pièce sur l’un des cocktails disponibles à la carte du Maze. Avec, en valeurs sûres, le mojito, le Moscow Mule ou le Spritz, menant irrémédiablement au succès. Puis viennent les joueurs, ces hommes et ces femmes de panache, se laissant tenter par les cocktails signatures de la maison. Ou mieux, encore, par un mélange personnalisé, réclamé de vives voix à cet esthète de l’adaptation.

« Ça m’arrive tous les soirs. Je leur demande quel alcool ils veulent, leurs goûts et je fais en fonction de ce que j’ai », livre-t-il du tac au tac. Un bel exemple de créativité pour cet ancien croupier, passionné par ce métier de barman depuis le plus jeune âge. Et pourtant, cet ancien gymnaste, passé par le campus du STAPS de Clermont-Ferrand, eut longtemps fui cet espace.

Par raison, plus que par envie, Romain Nisgand ayant toujours eu pour projet d’ouvrir son bar. Mais le projet attendra, le temps de gonfler la cagnotte. L’heure est au Maze, cet établissement de Limonest, où la personnalité du Bourguignon sut séduire Thierry Fontaine et ses équipes.

« Un cocktail, ça se joue au centilitre près »

« Ici, c’est l’idéal pour se former », raconte-t-il, alors qu’une formation de 90 heures en un mois, eut défini, jusqu’alors, les bases du métier. « On apprend que le mojito, ce sont 14 feuilles de menthe, pas plus », dévoile le barman, dont le passif d’ancien sportif déteint sur son activité. « Ça se joue au centilitre près, sinon ça change tout », poursuit-il, bien que l’essentiel se trouve ailleurs. Dans cette futilité que peut être la bonne humeur.

« Le b.a.-ba, c’est le sourire », soutient le salarié. Un ingrédient parfois occulté mais néanmoins efficace, à l’heure de charmer la clientèle. Un prétexte au succès du barman. À ses cocktails aussi, alors qu’en huit mois, celui-ci sut intégrer une de ses recettes à la carte de l’établissement. Le fruit d’un long travail de recherches, auquel sa compagne participe activement.

« Ma femme m’a acheté plein d’alcools différents. Avec, je réalise des cocktails que je fais tester à mes amis », expose-t-il. Ajoutez à cela, une bonne dose de lecture spécialisée et voilà Romain Nisgand apte à dévoiler sa combinaison gagnante. Dans sa main, du whisky imaginé par un certain Jack Daniel et un peu de sirop de caramel, dont le parfum vient légèrement masquer le goût de l’alcool, au point de bluffer les opposants au whisky.

Un vrai coup de poker gagnant, alors que le rosé demeure un indémodable du restaurant The Maze. À être joueurs, les clients peuvent être surpris. Positivement, cela va de soi. À Limonest, tout est fait pour que le public y trouve son compte.

La recette :

Apple Pay

– Whisky Jack Daniel

– Sirop de caramel

– Citron

– Jus de pomme