Texte : Morgan Couturier – Forte du succès de ses trois Barabaar, la famille Di Litta a décidé d’investir dans un nouvel établissement, baptisé Jobaar. Largement inspiré du street art, ce « bar vivant », campé sur le cours Vitton, entend apporter un supplément d’âme au 6^e arrondissement. Sept jours sur sept.

L’abus d’alcool a beau être dangereux pour la santé, on ne saurait reprocher à Christine Di Litta et sa famille d’entretenir le plaisir de ces instants rafraîchissants, un verre à la main. D’autant que la Lyonnaise tient pour elle, de nombreux arguments pour trinquer à ses prouesses.

Cinq ans après le démarrage de ses Barabaar, ces bars à bières à fort succès, l’entrepreneure n’a pourtant pas fini de créer ou d’imaginer de nouveaux projets. Depuis ce vendredi 1^er septembre 2023, la voilà, elle, son mari Thierry et ses enfants Enzo et Luana, réunis à la table d’une nouvel établissement intitulé Jobaar.

Pour autant, si tout nouveau défi nécessite un grain de folie, la fantaisie de ce nouvel établissement est à trouver ailleurs. Dans sa décoration notamment, chaque pan de mur faisant l’apologie du street art. Le reste lui, n’est déjà bon qu’à être mangé. Dégusté. Et pour cause, le Jobaar entend mélanger ce qui se fait de mieux chez ses semblables, la pizzeria Jojo et… le Barabaar.

D’où cette appellation, un brin démente. « C’est un bar vivant, je veux que ça bouge », décrit ainsi Christine Di Litta, invitant les Lyonnais à découvrir ce bar de 250m2, à l’intérieur duquel le public pourra emporter une pizza achetée à côté (au Jojo), ou en face, dans des locaux rachetés à Zappo, qu’elle souhaite revisiter « d’ici 3-4 mois ». Le tout, arrosé… de bières, de shots ou de cocktails.

Les atouts du Barabaar, la cuisine du Jojo, et des festivités exacerbées

« C’est un peu plus travaillé qu’au Barabaar, même si les clients pourront retrouver un peu le même esprit », poursuit la Lyonnaise. Reste qu’avec ce nouveau-né, installé en lieu et place de la boutique Mondial Optic, la famille Di Litta entend rehausser encore un peu le curseur de l’animation. « Ce sera un peu plus festif », expose-t-elle, installée dans cet établissement bâti sur deux étages.

A l’intérieur, les fresques du graffeur Benjamin Boucher (alias Vibro Laser, ndlr) cohabitent avec les portraits d’artistes du monde de la glisse, immortalisés par le regretté Adrien Blanc. Une manière de rendre hommage à ce jeune photographe, disparu tragiquement en plein milieu de l’élaboration du projet. Une opportunité clinquante de raviver sa pensée aussi, alors que sa doctrine personnelle, « Smile, you are alive* » aimante désormais à jamais, chaque espace de cette tanière.

Dès lors, à charge aux clients de vérifier l’étendue de cette pensée, de personnifier les lieux aussi, alors que de nombreuses palissades ne demandent qu’à être décorées, même temporairement, par des artistes. Quant aux consommateurs lambdas, ces derniers pourront dévoiler toutes leurs acuités, au baby-foot comme aux fléchettes, ou simplement installés dans un sofa, prêts à apprécier la Coupe du Monde de rugby ou les rencontres de l’Olympique Lyonnais. L’idée est loin d’être folle. Le pari est réfléchi. Il faudrait alors être Jobaar pour ne pas s’y engouffrer !

*Souris, tu es vivant

Jobaar
86, cours Vitton – Lyon 6
Ouvert du lundi au dimanche de 17h à 1h du matin