Propos recueillis par Morgan Couturier – Après avoir passé un mois entre Rhône et Saône, où ils avaient érigé leur camp de base pour les phases de poule, les All Blacks ont plié bagage. Avant de quitter définitivement Lyon, l’ouvreur et arrière vedette, Beauden Barrett, a profité d’un évènement organisé par l’horloger Tudor et la maison Maier, pour retracer son expérience entre Rhône et Saône. En exclusivité pour Lyon People.
Comment vivez-vous cette aventure en France ?
Cela a été génial jusqu’à présent. C’était incroyable car nous avons voyagé un peu partout. Lyon est une excellente base pendant ces quatre semaines. Mais entre-temps, aller à Toulouse puis à Bordeaux, c’était agréable de diviser notre séjour à Lyon pour découvrir cette partie sud-ouest de la France.
Faisiez-vous partie de ces joueurs qui se sont aventurés dans les rues de Lyon ?
Nous avons beaucoup exploré, évidemment à pied ou en trottinette le long des rivières, c’est magnifique. Nous nous orientons souvent vers la trottinette, car c’est une grande ville et nous sommes fatigués de l’entraînement (rires). C’est un bon moyen de se déplacer, mais bien sûr, pendant notre temps libre, certains d’entre nous jouaient au golf. Nous avons joué quelques parties de golf et avons aussi simplement profité de la ville, découvrant ce qu’elle a à offrir, comme de superbes restaurants.
Justement, Lyon est la capitale de la gastronomie. Avez-vous pu essayer de bons restaurants ?
Oui, absolument ! Je suis sorti dîner plusieurs fois, dont un soir, dans un bon restaurant français. Je ne sais pas comment on le prononce. Gueu… Gueleton ? Ai-je bien prononcé ? On ne peut pas quitter la ville sans l’essayer ? En tout cas, c’était très bon. Le restaurant Carmelo était vraiment très bien aussi. Et il y en a eu un autre, la Scala Siciliana. J’aime la nourriture italienne. Mais à côté de cela, la nourriture de l’hôtel était vraiment bonne. Les équipes du Ruck Hôtel ont vraiment bien cuisiné. Le séjour a été très bon. Nous avions également, dans notre équipe, un chef qui est venu avec nous et qui a passé beaucoup de temps en France. Donc, il comprend les deux cultures. Ils ont bien fonctionné ensemble, donc les garçons étaient heureux.
C’est compliqué de rester fit avec de tels plats ?
Oui, les buffets peuvent attirer quelques personnes, mais il faut montrer une bonne discipline. Nous nous entraînons dur, donc nous pouvons manger pas mal sans que cela se voie. Car oui, on mange beaucoup (rires) !
Un mot à propos de TUDOR. Les All Blacks sont partenaires de la marque. Qu’est-ce que cela vous inspire ?
Pour moi, cela dure depuis 2017, et c’est un privilège de faire partie de la marque en tant que partenaire. La phrase « born to dare » (né pour oser, ndlr) est pour moi un excellent rappel personnel en tant que joueur. Je pense qu’il ne faut jamais être satisfait de là où on en est en tant que joueur et toujours essayer de s’améliorer et de vivre dans cette zone d’inconfort car c’est là que se trouve la croissance. Alors, quand je repense à certains de mes meilleurs moments sous le maillot des All Blacks, c’est quand j’ai pris des risques, quand je me suis défié et que j’ai eu le courage de prendre des décisions audacieuses. Cela correspond à notre manière de jouer et c’est certainement dans ces moments que nous sommes à notre meilleur.
« Les Français ont une manière unique de jouer, avec leur génie, leur panache »
Oser est-il dans votre ADN, n’est-ce pas ?
Absolument ! Je pense que c’est là que la magie opère. Quand vous vivez dans cette zone d’inconfort, que vous vous défiez pour progresser, c’est de là que vient la croissance. Le jeu évolue, il est en constante évolution. Alors, vous devez penser aussi bien que vous vous entraînez dur. Il y a un aspect physique du rugby, mais il y a aussi un très fort aspect intellectuel. Parfois, vous devez surpasser l’adversaire en intelligence, être créatif et parfois unique. Vous devez avoir votre propre façon d’être indépendant, essayer d’être différent des autres équipes, car en ce moment, il y a tellement d’équipes qui jouent un style de rugby similaire. Le rugby est devenu assez uniforme, avec le développement de la professionnalisation, les analyses, les joueurs évoluant dans d’autres pays et partageant leurs idées. Le défi à venir est d’essayer d’avoir un style unique. Je pense que les Français le font le mieux. Ils ont une manière unique de jouer, avec leur génie, leur panache.
Parlons de sport. Les All Blacks ont toujours eu une aura spéciale dans le monde du rugby. Avez-vous ressenti un certain enthousiasme de la part du public ?
Oui, les gens ont été très accueillant. Un matin, il y avait quarante enfants passant devant notre hôtel en direction du stade du LOU Rugby, et ils scandaient « All Blacks » ! C’était mignon. Quand on se promenait autour du stade, on était parfois reconnus. On nous reconnaissait, et c’était agréable. Les gens ont été vraiment charmants. Ils n’ont pas été trop intrusifs. Au contraire, ils ont été très amicaux, ce qui fut génial !
Que pouvons-nous vous souhaiter pour le reste de la compétition ?
Gagner la Coupe du Monde (sourire) ! Avoir l’opportunité de remporter la finale serait formidable pour nous. Nous comprenons que c’est du rugby à élimination directe à partir de maintenant et qu’il va y avoir des adversaires solides sur notre chemin, mais nous croyons que nous pouvons y arriver. Vous affrontez de grandes équipes quoi qu’il arrive. Il y a les quarts de finale, puis les demi-finales et ensuite, espérons-le, la finale, où tout peut arriver. Mais vous savez, une étape après l’autre !
Quart de finale : Irlande – Nouvelle-Zélande, ce samedi 14 octobre à 21h.
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