Texte : Morgan Couturier – Alors que le festival captive de plus en plus de passionnés et de partenaires, Arnaud Thomas et son escouade reviennent pour une 6e édition des Mauvais Gones. À l’occasion, les cinéphiles pourront se laisser bercer par quelques grands classiques, dont l’incontournable « Pulp Fiction » de Quentin Tarantino.
Il fut un temps que les jeunes pourront bientôt connaître. Dégusté avec quelle cuisson ? « Carbonisé ou sanguinolent » ? Comme pour Buddy Holly, Vincent Vega ou Jules Winnfield, la question méritera d’être posée alors que le festival de cinéma Les Mauvais Gones revient pour une 6e édition, au cours de laquelle le grand banditisme n’entend pas se tourner les pouces. Et encore moins se retirer de la scène. Ou plutôt du grand écran, dans le cas présent, alors qu’Arnaud Thomas et sa complice, Justine Kochli ont l’intention de prendre d’assaut les salles UGC de Confluence et de la Cité Internationale, du… 1er avril au 5 avril 2024 (Une 6e date est en réflexion, ndlr).
Mais ne perdons pas de temps en salamalecs, le duo est surtout là pour raviver quelques vieux souvenirs d’antan ou pour éveiller quelques coups de cœur, au fil de productions toujours très animées. A l’heure de glisser quelques billets dans la poche du gangstérisme, les cinéphiles auront le droit, comme le veut la tradition, à de grands moments de cinéma. À commencer par Pulp Fiction donc, de Tarantino, Travolta et Samuel Jackson, à l’affiche du 3e soir, pour ce qui devrait être le moment fort de cette édition 2024.
« Une expérience par film »
« Il y a toujours une grosse excitation lorsqu’on dévoile la programmation », a ainsi avoué Arnaud Thomas, toujours animé par l’ambition d’offrir une « expérience par film ». Pour cette superproduction cultissime de 1994, le festival aspire ainsi à proposer un « cocktail à l’américaine et des animations spéciales US », dans son repaire principal du cinéma UGC Confluence. Reste que pour tout plan machiavélique qui se respecte, patience demeure mère de sûreté. Et réclame un brin de préparation. Alors pour espérer effacer la barre des 800 spectateurs enregistrés l’an passé (soit une moyenne de 160 par soir), le festival n’entend pas se contenter à cette « odyssée sanglante et burlesque des petits malfrats d’Hollywood ».
Pour preuve, cette mise en bouche surprenante, avec la projection le 1er avril, du film belge Music Hole, coproduit par Luc Besson, dans lequel Jason Chicandier s’illustre pour la première fois en mode long-métrage. « C’est un peu le Pulp Fiction à la Belge », promet Arnaud Thomas, avec à la clé, « une soirée rocambolesque », digne du plat pays, à découvrir dès 19h.
Des classiques et quelques belles découvertes
Point de repos toutefois, pour le grand banditisme, avec dès le lendemain, la projection à la Cité Internationale, du récent Apaches, où s’illustrent la belle Alice Isaaz et Niels Schneider, dans une mise en scène de « gangs ultra violents » en plein Paris. « C’est un film qui a bien fonctionné. Un film à voir », conseillent les Mauvais Gones en l’échange d’un « cocktail à la Française au restaurant l’Acacia et d’une soirée dédiée au jeu, au casino Le Pharaon ». Le tout, avec la présence espérée du réalisateur Romain Quirot.
Pour la suite, le festival promet de mettre en scène de nombreuses escapades. À commencer par une expédition du côté de Milan où le public a rendez-vous, le 4 avril, avec le thriller policier, l’Ultima Notte Di Amore (Dernière nuit à Milan en français) et l’histoire singulière du policier Franco Amore, dont la vie promet d’être chamboulée le temps d’une nuit. « En parallèle, il y aura une soirée Italia ti amo, avec toujours beaucoup de caractère », souligne Arnaud Thomas.
Enfin, puisque la carrière des bandits finit toujours par prendre fin, leur cavalcade se termine le 5 avril avec l’ultime projection de The Gentleman et la saga du baron de la drogue londonien, Mickey Pearson (incarné par Matthew McConaughey). En prime, une soirée de clôture « London Calling » et la remise de prix par un parrain, dont l’identité demeure encore inconnue. Une ultime note de suspense pour un festival qui n’aspire finalement qu’à une chose : braquer le cœur de ses visiteurs.
Le programme 2024 :
Lundi 1er avril : Music Hole
Mardi 2 avril : Apaches
Mercredi 3 avril : Pulp Fiction
Jeudi 4 avril : l’Ultima Notte Di Amore
Vendredi 5 avril : The Gentleman
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