Municipales 2014. « Le candidat idéal, c’est celui qui gagne », selon Copé

4 octobre, 2012 | DERNIERE MINUTE | 1 commentaire

cope.jpg Jean-François Copé à la salle des fêtes de Caluire – Photo © BS

Par Benjamin Solly

Le secrétaire national de l’UMP a fait salle comble mercredi 3 octobre 2012 à Caluire. Devant près de 1 000 personnes, il a tenu un discours de « résistance » face à la politique gouvernementale, mais n’a pas voulu se mouiller sur le candidat qu’il verrait représenter la droite lyonnaise aux municipales de 2014.

En bras de chemise, Jean-François Copé se présente sans fiches au lutrin. Ambiance surchauffée à la salle des fêtes de Caluire, devant un public acquis à la cause du député-maire de Meaux. Ses soutiens locaux, du président de la fédération Philippe Cochet à Emmanuel Hamelin, en passant par les parlementaires du Rhône Philippe Meunier et Georges Fenech, garnissent les premiers rangs. Michel Terrot et Bernard Perrut, parlementaires engagés derrière la candidature de François Fillon pour la présidence de l’UMP, sont venus pour la photo de famille. « Je te demanderai, cher Michel, d’attendre le terme de mon discours avant de t’engager définitivement », s’amuse Copé dans un clin d’œil à l’attention de son « ami » député de la 12e circonscription du Rhône.

Offensif à souhait, Copé n’a pas débordé du cadre national. Présidence de l’UMP oblige. Face à la gauche, il veut faire de chaque fédération UMP un ilot de « résistance. » Pour préparer 2017. « Qui voudrons nous pour représenter la droite ? Un Hollande de gauche, tacle-t-il à l’attention de Fillon. Nicolas Sarkozy ? Peut-être. » Il faudra, en attendant de rêver à l’Elysée, préparer les étapes intermédiaires. « Reconquérir la France ville après ville », explique-t-il. Sans pour autant dévoiler la méthode pour les municipales de 2014. Il faut ménager les susceptibilités et les ambitions des cadres locaux, les phagocyter avant de les faire rois. Ou pas. Pour ce faire, Copé doit d’abord convaincre les siens lors du Congrès de novembre, alors que les sondages sont plutôt favorables à Fillon.

A mots couverts, lors du dîner au O-Capot où les quelques happy-fews de la droite lyonnaise ont prolongé la soirée, Jean-François Copé se fait plus disert sur le cas particulier de Lyon. Celui qui se présente parfois comme « le mécano de le droite » dresse toutefois un diagnostic lyonnais sévère. « Je pense que la droite lyonnaise, malheureusement, a beaucoup souffert des défaites successives, concède-t-il. Il nous faudra nous réunir dès le lendemain du congrès de l’UMP, après le 18 novembre, pour en parler tous ensemble. Il faut que chacun apporte sa part de vérité. Il faudra faire, comme on le dit en psychologie, un groupe de parole. »

Sur les primaires proposées par Michel Havard, absent mercredi soir, Copé mesure son enthousiasme. « C’est une piste intéressante, mais il faudra en définir les modalités. » Ouverte au centre ou restreinte à l’UMP ? Le secrétaire national de l’UMP n’en prend pas conversation. « Le tempo politique n’est pas à ces questions », coupe-t-il. Même s’il assure que la Ville de Lyon « a besoin d’une alternance », et que l’approche « conviviale » de la politique municipale sauce Gérard Collomb n’est pas suffisante.

Dès lors, qui semble le plus légitime pour mener cette alternance ? «  Ne me demandez pas de trancher entre Michel Havard et Emmanuel Hamelin, prévient-il. C’est une question qui se posera, mais c’est un peu tôt pour l’évoquer. » Copé se contentera de dresser le profil du candidat souhaité. « La motivation sera capitale, prévient-il. On n’avance pas à l’ancienneté en politique, on avance pour marquer. » Avant d’ajouter : « pour moi, le candidat idéal, c’est celui qui gagne. » Prime à l’efficacité. De quoi relancer durablement la perspective d’un parachutage à Lyon ? « Je ne suis jamais né à Meaux, et aujourd’hui je suis maire de Meaux, rappelle Copé. Je suis un parachuté. J’ai été élu et réélu avec des scores importants. » Le propos n’a pas de quoi rassurer Hamelin et Havard. « De ce côté-là, il n’y a pas de règles », termine-t-il.

 

 

 

 

 

 

1 Commentaire

  1. COCHOT

    on en déduirait que nicolas était un mauvais candidat … puisqu’il a perdu . que dire si monsieur copé pert face à F FILLON ?

    Réponse

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