Texte : Jacques Donnay – Devenu pénaliste par conviction au lendemain de sa prestation de serment, il y a près de 35 ans, Gilles Dumont-Latour revient aujourd’hui à ses premières amours, après une trentaine d’années consacrées notamment au droit des affaires.
« J’ai embrassé cette profession par passion. » Trois décennies après sa prestation de serment, le 14 décembre 1989, Gilles Dumont-Latour brûle toujours du même feu. « Une envie chevillée au corps de défendre et de vaincre qui ne s’apaisera jamais », affirme-t-il avec conviction. Pénaliste, c’est dans un premier temps en cour d’assises et au tribunal correctionnel, souvent au côté des accusés, qu’il s’applique à porter les valeurs humaines qui l’habitent. « J’ai toujours eu le goût de la défense, le goût de la justice. Ou plutôt du combat contre l’injustice. Cette profession était inscrite dans mon ADN, dans mon histoire », analyse-t-il.
Après une dizaine d’années, marquées par des affaires dont il garde un souvenir intact, il déplace progressivement le cœur de son activité vers le droit des affaires. « J’avais commencé à développer une activité judiciaire, notamment dans le domaine des procédures collectives, du bâtiment, du droit des affaires. Cette réorientation m’a conduit à privilégier ces nouveaux domaines d’activité, afin de concilier ma vie familiale et ma vie professionnelle, sans délaisser vraiment et encore moins abandonner le pénal, qui demande cependant un investissement quasiment quotidien. »
Pas question, aujourd’hui, de regretter un choix qui l’a amené à rencontrer d’autres personnalités, à gérer d’autres problématiques et, finalement, à exprimer sa passion du métier d’avocat différemment, mais avec une sincérité identique. Par exemple en accompagnant depuis plus de 30 ans un grand groupe lyonnais, avec lequel il a noué un lien fort. « L’humain est la clé de voute de ma vie. Aussi bien personnelle que professionnelle. Et derrière le dirigeant d’entreprise, il y a toujours un homme avant tout », insiste-t-il avec force.
Aujourd’hui, pourtant, Gilles Dumont-Latour veut revenir aux sources
Enfiler cette robe qu’il porte fièrement comme une seconde peau, pénétrer de nouveau dans une salle d’assises et retrouver ce stress qui monte, lorsque le président de la Cour, après l’intervention des parties civiles et les réquisitions de l’avocat général, reprend la parole et déclare d’une voix forte : « La parole est à la défense. » Un moment fort, grave, où le silence se fait dans la salle, où l’avocat se lève et lance face à la cour, comme on entre en scène, les premiers mots de sa plaidoirie.
« À ce moment-là, vous êtes seul au monde et sans filet. Vous avez la responsabilité unique de trouver les mots justes, le ton et les arguments, qui emporteront, ou non, la décision de la cour et des jurés. Indépendamment du travail du dossier, de votre talent d’orateur, de votre propre conviction, cette phrase d’accroche est essentielle. Elle va vous permettre de capter l’attention de l’auditoire et de dérouler votre plaidoirie. J’ai appris d’un grand confrère lyonnais qu’il fallait savoir parler à l’oreille des magistrats et des jurés. »
« Expliquer les choses simplement, pour être bien compris, en respectant toujours la douleur et la souffrance des victimes. Capter l’attention est essentielle », souligne-t-il. C’est cet instant subtil, où le cœur bat soudain plus vite, que Gilles Dumont-Latour veut désormais retrouver. Ce frisson à nul autre pareil, qui le fait se sentir pleinement avocat. « L’envie de pénal ne m’a jamais quitté. Je veux retourner là où j’ai commencé », répète-t-il.
Avant de reprendre à son compte une affirmation portée par des générations de pénalistes, assurant qu’il se sent encore plus avocat quand il plaide aux assises. Cette conviction chevillée au corps, il veut repartir au combat, avec la même rage de vaincre que lorsqu’il pénètre sur un terrain de rugby. « J’ai le goût de « la gagne » viscéralement ancré en moi », sourit celui qui a longtemps occupé le poste de troisième ligne aile de l’équipe du barreau de Lyon.
De cette culture teintée d’ovalie, il garde d’ailleurs la conviction, qu’aux assises comme sur le rectangle vert, l’humilité et le travail d’équipe sont les clés du succès. Soucieux de transmettre cette foi et les valeurs auxquelles il croit, Gilles Dumont-Latour intègrera cette année un jeune collaborateur. Pénaliste, lui aussi. « Je compte développer cette activité avec lui, confirme-t-il. La vie est belle et pleine d’opportunités… même à 60 ans », glisse-t-il dans un grand sourire.
86, avenue de Saxe – Lyon 3
Tel 04 78 62 24 07 – secretariat@cabinet-dumont-latour.fr
Je suppose que « humain » est une traduction de « people »
« même à 60 ans , glisse-t-elle dans un grand sourire.»
Sans doute, verse-t-il une part de ses honoraires à la « Fondation abbé Pierre » , comme tout un people.
Dans ce sens « people » ! OK
NB: La mission d’ un avocat n’ est pas d’ être « humain ».
(J’ ai eu le temps de tester … sur une longue durée… dont la durée propre à l’ avocat).
Malgré tout, rien n’ empêche un avocat d’ être bénévole au resto du coeur pour tester son aptitude pour quand il sera heureux comme ULysse.
Il n’ est pas demandé à un avocat d’ être humain.
Ils sont 2 à s’ asseoir sur les plateaux de la balance.
Normalement, et loyalement, (suivant des règles comme au rugby) , là ils n’ ont pas à se toucher.
Après! « grace » à son intime conviction , et sa juste vision de l’ aiguille, sa juste analyse des contenus des plateau, le juge si il est loyal, peut se penser humain. (Il est rare que les 2 partis puisse apprécier ces considérations).
NB: Ma mère pendant 30 ans n’ a pas mis les pieds chez l’ épicier. Il lui avait fait le coup de la balance.
Il n’ est pas demandé à un avocat d’ être humain.
Ils sont 2 à s’ asseoir sur les plateaux de la balance.
Normalement, et loyalement, (suivant des règles comme au rugby) , là ils n’ ont pas à se toucher.
Après! « grace » à son intime conviction , et sa juste vision de l’ aiguille, sa juste analyse des contenus des plateau, le juge si il est loyal, peut se penser humain. (Il est rare que les 2 partis puisse apprécier ces considérations).
NB: Ma mère pendant 30 ans n’ a pas mis les pieds chez l’ épicier. Il lui avait fait le coup de la balance.