Gégé donne tout son sens à l’expression « s’en jeter un derrière la cravate », sous l’œil rigolard des officiels – Photos © BS
Par Benjamin Solly
Le cœur évènementiel de Lyon battait à la préfecture du Rhône, mercredi 14 novembre 2012, pour la traditionnelle soirée du Progrès qui lance le Beaujolais Nouveau à Lyon.
À Lyon, il en va de la tradition comme de la ville : on l’aménage depuis des décennies ! Normalement mis sous embargo jusqu’au troisième jeudi de novembre à minuit, les irréductibles people lyonnais se sont retrouvés, à l’invitation du Progrès, à la préfecture du Rhône pour goûter en avant-première le primeur 2012. Une soirée à laquelle Lyon People a bien failli ne jamais assister. Ayant zappé le carton d’invitation, nous nous sommes fait gentiment mettre à l’écart par l’agent de sécurité. « Restez sur la gauche, monsieur. » Ouch ! Réminiscences douloureuses d’adolescence et de boîtes de nuit… Il aura fallu les talents de prestidigitateur de Luc Raginel, artisan boulanger-pâtissier de la presqu’île aujourd’hui retraité, pour nous faire rentrer. L’homme sort de sa poche un deuxième bristol et nous glisse à l’oreille : « Allez faire votre boulot. » Merci l’ami.
Vestiaire, escalier d’honneur puis grand salon. La salle est encore clairsemée à 19h15 mais Michel Mercier est déjà en place. Sur l’estrade, le tonnelet de beaujolais est prêt pour la mise en perce. Les petites mains vigneronnes, encore lardées de coups de serpette des vendanges, ont roulé les tonneaux jusque dans la cour de la préfecture. Marc Jean (Le Progrès), Pierre Fanneau (DG du Progrès), Denis Chilliet (Inter Beaujolais) ont rejoint le président du Conseil général du Rhône sur l’estrade. Tous attendent l’invité d’honneur de cette soirée, le comédien Guy Marchand, retenu au micro du plus people des convives, Laurent Argelier (MFM Radio). Bon pied bon œil, Nestor Burma rejoint la petite équipe.
Le discours liminaire de Michel Mercier va pour les viticulteurs, dont la récolte a été malmenée par les intempéries cette année. Un propos appuyé par Pierre Fanneau, qui souligne que le Progrès a toujours soutenu le Beaujolais Nouveau. Protocole respecté, la mise en perce peut avoir lieu sous le coup de maillet expert de l’inoubliable interprète de Destinée. Si le comédien, toujours aussi séducteur, confesse avoir « élevé ses enfants au Bordeaux », il trempe avec gourmandise ses lèvres dans le breuvage. Avant d’aller les déposer sur la joue de Mylène Angelier, Miss Beaujolais 2012, magnifique dans sa robe framboise créée pour l’occasion par Lucinda Rossat, étudiante à l’Esmod Lyon. Gérard Collomb et Thierry Braillard ont rejoint l’estrade pour la photo, ainsi que tous les élus du Beaujolais, du maire de Belleville Bernard Fialaire au député-maire de Villefranche Bernard Perrut, en passant par la sénatrice Elizabeth Lamure. Le tout sous l’objectif du maire du 6e arrondissement, Jean-Jacques David.
De l’avis des 1 500 convives présents à la soirée, le millésime 2012 est une réussite malgré le rendement moyen de la cuvée. Ses notes de pêche de vigne et d’abricot sec ne sont pas passées inaperçues pour Alain Bouhy, le président des Beaujolais Road Runners, qui organise la 8e édition du marathon du beaujolais ce week-end. Côté politiques, Nora Berra, Thierry Philip, Richard Brumm, Philippe Cochet, Michel Forissier et les autres n’auraient laissé leur place pour rien au monde. De l’art de voir et d’être vus dans le landerneau lyonnais ! Un savant mélange entre relations publiques et respect de la tradition. Tous ont abandonné les combats en cours pour une trêve 100% gamay, joyeuse et amicale. Haut les cœurs. Vuidons les tonneaux* !
* Devise des Compagnons du Beaujolais
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