Georges Fenech. Pimp my Primaires UMP !

14 mai, 2013 | DERNIERE MINUTE | 0 commentaires

Photos © DR – Julien SMATI – SMART ANGEL MEDIA

Par Benjamin Solly

Le député de Givors, jusque-là discret et besogneux dans sa quête de l’investiture UMP pour les municipales à Lyon, s’est offert une session VIP à l’AperiKlub aux côtés d’Henri Guaino. Garé ostensiblement devant ce haut-lieu de la vie nocturne, le camping-car de campagne de Georges Fenech a fait forte impression.

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Moins écolo que François Bayrou et son bus au colza, plus étrange que Scooby-Doo et sa « Mystery Machine », aussi « hype » que Michael Knight et sa rutilante K 2000, voici le camping-car de Georges Fenech ! L’ex-magistrat a désormais rejoint le cercle de ces personnages, réels ou fictifs, dont l’image est intimement liée à leur monture. Un véhicule de marque Adria pour sillonner la capitale des Gaules, rodé par le parlementaire givordin sur les routes de la 11e circonscription du Rhône lors des législatives de juin 2012. « Vous allez bientôt le voir partout à Lyon », promet son entourage. On imagine déjà l’engin place de la Comédie, sous les fenêtres de Gérard Collomb. Il ne manquera alors qu’un mégaphone et un haut-parleur sur le toit de la vardine pour sommer Collomb, d’un tonitruant « Go home !»,  de faire place nette ! Recouvert d’affiches de campagne, le camping-car va subir un lifting en mode « Pimp my Ride. » Il sera stické dans les prochains jours aux couleurs de Georges Fenech. L’avenir dira si le cocktail tuning et politique s’avère payant.

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C’est un autre habitué des routes de France et du bitume lyonnais en particulier qui accompagnait Georges Fenech lundi soir. Le parlementaire Henri Guaino, déjà reçu il y a quelques mois à l’invitation de Marc Fraysse, faisait son retour à Lyon. Après les salons feutrés du Sofitel, le député des Yvelines intervenait cette fois-ci dans le cadre plus festif de l’ApériKlub. Un choix à rebours de l’image plutôt austère de Georges Fenech, vraisemblablement destiné à battre en brèche les idées reçues sur l’ex-magistrat. La stratégie a toutefois payé. Ils étaient près de 300 à s’être déplacés pour écouter le candidat à l’investiture et le pourfendeur du juge Gentil. Le député Philippe Meunier a même délaissé pour la soirée le ticket saucisson-pinard si cher à la Droite populaire pour faire honneur au rosé de circonstance, comme une offrande au soleil dont les rayons finiront par percer pendant de courtes minutes.

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« Si je suis ici, c’est que je soutiens Georges Fenech », démarre sans ambages Henri Guaino. Virulent contre l’idée d’une primaire pour désigner le candidat de la droite à la présidentielle de 2017, la méthode courrouce moins l’ancien conseiller spécial de Sarkozy lorsqu’il s’agit des municipales. « Parfois c’est une bonne idée, parfois c’est une moins bonne », se contente-t-il de commenter. Si Guaino ne semble pas connaitre une ligne du projet municipal de « son ami de longue date », il déroule sur les aspirations relatives à « la sécurité, la civilité et l’urbanité (sic) » du député de Givors pour Lyon. Rien de très neuf, si ce n’est un Georges Fenech qui s’échine à marquer ses différences avec les quatre autres aspirants-candidats. « Sur la question du mariage pour tous, nous avons des opinions divergentes », illustre-t-il, sous l’œil attentif du député de la 10e circonscription du Rhône, Christophe Guilloteau et de son assistante parlementaire, sa fille Maryll.

Guaino Henri 1

Lyon aura été la portion congrue de cette rencontre entre les sympathisants et Henri Guaino. L’ancienne plume de Nicolas Sarkozy, toujours grandiloquent, n’aura eu de cesse de taper sur l’exécutif gouvernemental et Hollande, ajoutant une couche sur le syndicat de la magistrature suite à l’affaire du  « mur des cons. » Public conquis, mais pas franchement plus avancé sur le projet municipal de Georges Fenech. Qu’importe, la plupart était venue pour la photo-souvenir ou la dédicace sur les pages de garde des ouvrages écrits respectivement par les deux députés, en vente à l’entrée du lieu. Une belle opération de com’ plutôt qu’une réunion de fond. A l’heure où Emmanuel Hamelin s’escrime à faire venir Alain Juppé à Lyon, au soutien de sa candidature, Georges Fenech pourra s’enorgueillir d’avoir été le premier à attirer une personnalité d’envergure nationale pour ces primaires de l’alternance.

Guaino Henri

La candidature de Fenech commence à séduire quelques élus municipaux et d’arrondissements apparentés au groupe « Ensemble pour Lyon » de Michel Havard. Christophe Limousin, conseiller du 2e arrondissement, a été le premier à jeter un pavé dans la mare lundi en affichant son soutien à Fenech via sa page Facebook. A l’ApériKlub lundi soir, on a pu apercevoir les villeristes Jeanne d’Anglejean et Patrick Louis. « Tous les modérés de la droite », s’esclaffe un voisin retors. L’ancien vice-président du Conseil général du Rhône, Lionel Lassagne, fait également partie des premières prises de guerres de Fenech sur le territoire lyonnais. Plus discret, le passage du banquier d’affaire Louis Thannberger, réinstallé à Lyon depuis la fin du mois de mars, et de Jean-François Mermet, l’ancien adjoint de Michel Noir. « Nous n’avons pas vocation à étaler des listes de soutiens, s’ils sont là, c’est par choix », glissent les proches de Fenech. Dommage. En se serrant un peu, il y avait la place dans le camping-car.

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