L’adieu du Beaujolais à Claude Clevenot

27 novembre, 2012 | DERNIERE MINUTE | 0 commentaires

01-Claude-Clevenot.jpg Photos © Fabrice Schiff

 

 

Par Marc Polisson

 

Temps de circonstance. Une pluie diluvienne s’est abattue sur le Beaujolais à l’heure où 450 personnes venaient accompagner Claude Clevenot pour son dernier voyage. Un ciel lourd au diapason des cœurs présents.

 

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Lundi 26 novembre 2012 – 14h. Sobriété de rigueur pour les funérailles de la flamboyante Claude Clevenot conduites par son fils Christophe et ses petit-fils Christopher et Roman. Du balcon du ciel, la dernière baronne du Beaujolais, qui a ensorcelé et fait sauter sur ses genoux de nombreuses personnalités, devait sourire à pleines dents en apercevant les silhouettes familières se faufiler sous la nef de l’église de Juliénas sur les notes de « Candle in the wind », la mélodie d’Elton John spécialement composée pour les obsèques de la princesse Diana. Parallèle musical des plus justes pour ces deux ravissantes amazones au destin tragique.

 

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Bernard Pivot, Georges Duboeuf et Paul Bocuse, épaules contre épaules, le député Georges Fenech, Jacky et Adrienne Marguin, Jean-Paul Lacombe, Christian Bourillot, les chroniqueurs gastronomiques Jean-François Mesplède et Jean-Marie Nauleau, l’animateur radio Christian d’Aubarède, Jean-Paul Revillon, notre amie Françoise Petit – dont l’hommage a été unanimement salué – sont venus dire adieu à celle qui avait fait de sa vie un roman. Une existence cousue de diamants et arrosée aux magnums des meilleurs crus du pape du Beaujolais.

 

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Le temps du recueillement. En écoutant le sermon – aux accents barbariniens – du père Leconte. Le temps de la médiation. De longs silences font prendre véritablement conscience à tous que Claude n’est plus là. Le temps des regrets. De ne pas avoir été plus souvent l’embrasser alors qu’elle était alitée sur son lit de douleur à l’hôpital Mermoz. Le temps du souvenir avec le mot d’adieu de Jean-Pierre Labruyère : « Tu n’as pas une vie mais plusieurs vies que tu as traversées avec courage et audace » saluant la rage de vivre de celle qui a été frappée dans sa chair par la maladie dès 1981. Ce qui ne l’a pas empêché de conduire ses affaires d’impression d’étiquettes de vin, de restauration (Le Charnaystown puis le Coq au vin) avant d’installer des chambres d’hôtes aux Janroux, sa propriété qui résonna longtemps des rires et des chants de ses mémorables tablées. Avec Stéphane Collaro, Carlos ou Laurent Gerra aux premières loges.

 

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Comme toujours avec Claude, cela s’est terminé autour d’un buffet beaujolais servi dans le caveau de l’ancienne église par les vignerons de Juliénas. Où tous ses amis se sont retrouvés après avoir salué sa dernière sortie par un tonnerre d’applaudissements.

Adieu l’artiste !

 

 

REVUE DE PRESSE

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Elle rajeunit l’étiquette

Qu’est-ce qui attire Cartier, Yves Saint Laurent, Harrod’s ou encore Piaget à Belleville (Rhône), aux portes du Beaujolais ? Réponse : Le Clos du Moulin, l’imprimerie de Claude Clévenot, 53 ans, spécialiste des catalogues et des étiquettes de luxe. Il y a dix ans, cette P-DG élégante, au look Jackie Kennedy, séduisait le monde viticole avec ses étiquettes à fleurs, gaufrées et rondes. Fini, les tristes carrés de papier strictement informatifs ! Aujourd’hui, Claude Clévenot a diversifié ses débouchés et vend aussi bien à la grande distribution qu’aux industriels de l’agroalimentaire et du luxe. Elle réalise 43 millions de francs de chiffre d’affaires, emploie 40 personnes et produit 2,5 millions d’étiquettes par jour. Une vraie réussite pour cette Bourguignonne que rien ne prédestinait au métier d’imprimeur. Couronnée à 30 ans meilleure cuisinière lyonnaise, elle fait le tour de France des trois-étoiles, où son talent et sa convivialité lui permettent de se constituer un impressionnant carnet d’adresses, fort utile par la suite. Des raisons familiales la conduisent à abandonner ses fourneaux. Elle entre comme commerciale dans une imprimerie spécialisée dans l’étiquette de médicaments. Celle-ci dépose son bilan. Aidée par Alain Dominique Perrin (P-DG de Cartier), Claude Clévenot la reprend. Pour la création, elle prend conseil auprès d’artistes, comme César. C’est elle qui imagine les célèbres étiquettes fleuries pour Georges Duboeuf (vins du Beaujolais), avant de personnaliser celles de Rothschild en utilisant des tableaux de maître. Sa réputation est faite. Mais Claude Clévenot n’a pas oublié sa première passion et a acheté récemment le célèbre restaurant " Le Coq au vin ", à Juliénas. Une double activité qui ne laisse guère de répit à cette épicurienne pour chiner chez les antiquaires, à l’affût de coqs en porcelaine, omniprésents à l’imprimerie et au restaurant. Son rêve ? Posséder son vignoble et passer le relais à son fils d’ici à une dizaine d’années.

 

L’Usine Nouvelle n°2568 – 31 octobre 1996

 

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1. La prière du père Leconte : « Accueille auprès de toi, Seigneur, celle que nous aimons »

 

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2. Le mot d’adieu de Jean-Pierre Labruyère

 

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3. Bernard Pivot et Paul Bocuse

 

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4. Annie Manoukian

 

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5. Jacky et Adrienne Marguin

 

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6. Le journaliste Gérard Angel

 

 

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7. Le journaliste Jean-François Mesplède

 

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8. Georges Duboeuf

 

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9. L’animateur Christian d’Aubarède (Tonic Radio)

 

 

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10. Le chef Christian Bourillot

 

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11. Yves Hunckler, consul de Finlande

 

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12. Stan Revillon

 

 

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13. Le chroniqueur gastronomique Jean-Marie Nauleau

 

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14. Françoise Petit, vice-présidente du Club de la Presse

 

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