Lyon. La Brasserie Georges, place to be du Dîner des Authentiques

21 octobre, 2024 | Les fêtes à Lyon | 1 commentaire

Texte : Philippe Lecoq – Le traditionnel dîner de gala des Authentiques a réuni 600 gourmets à la Brasserie Georges, privatisée pour la soirée. L’occasion de mettre à l’honneur les patrons et les équipes des plus belles brasseries lyonnaises.

Elles s’appellent Marie, Céline, Louise ou Julie. Eux, ce sont Gérald, Anthony, Florent, et Rémy, Alexis, Richard et Bilal… Nœuds pap’ noirs sur chemises blanches, costumes, tabliers ou gilets noirs, selon le rang, ou, derrière les pass, simples vestes blanches réglementaires.

Prénoms chopés au hasard sur leur badge, elles et ils sont serveuses et serveurs, chefs de rangs, maitres d’hôtels, commis, chefs de partie, chef tout court, à la célèbre Brasserie Georges. Et avec Gérald, Rodolphe et Jacky, les boss, ils ont fait de ce lundi 7 octobre 19h00 leur rendez-vous de l’année.

Non pas parce qu’ils allaient servir 600 couverts, la belle affaire. C’est leur quotidien pour un service. Ils sont rodés, entrainés, formés, ils savent qu’ils vont galoper, marcher des bornes, proposer, servir, resservir, porter encore et encore, et faire vite, verser et surtout ne pas renverser…

Non, s’ils ont fait de ce lundi 7 octobre leur rendez-vous de l’année, c’est que ce soir-là la brigade de la Georges recevait ses pairs de Lyon, les patrons ou dirigeants des plus belles brasseries de la ville, venus avec leur amis et invités. Une grosse vingtaine de maisons, où ils avaient peut-être parfois fait leurs classes, était là, à bord de leur paquebot privatisé pour l’occasion.

Aucun équipage, aussi endurci soit-il, n’est insensible à une visite de la famille.

Et comme une légion pas étrangère pour deux sous, mais avec une organisation quasi militaire, ils allaient montrer que leur savoir-faire n’est pas une légende. La faute à qui ? A Marc Jean, vieux loup de l’événementiel – ou plutôt vieil ours – patron des Authentiques, dont le kif annuel est de faire chaque année mieux que l’année précédente en matière d’organisation dantesque.

Il y a deux ans, les Authentiques avaient salué et mis à l’honneur les femmes chefs de Lyon, l’an passé ce furent les bouchons – une quarantaine d’adresses représentées dans un bouchon géant recréé pour l’occasion et par les équipes de Vincent Le Roux à l’Abbaye Paul Bocuse…

Cette année, hommage était rendu aux brasseries, la fête ne pouvait avoir lieu qu’à la Brasserie Georges, la plus ancienne, la plus grande, la plus belle peut-être. Merci au passage à Édouard Lameloise et à Jacky Gallmann (ci-dessus avec le maire Pierre Oliver), sans qui rien n’aurait été possible. Merci aussi aux fidèles partenaires de Monsieur Jean et de Lyon People.

Alors, un peu après 19h, une fois tous les bouchons des bouteilles de Champagne Mumm posées sur tables libérés façon feu d’artifice, la foule du grand soir put envahir le lieu.

Venu de Floride pour l’occasion, Jérôme Bocuse représentait ses quatre brasseries cardinales mises à l’honneur tout comme celles de Laurent Gerra – dont le Léon de Lyon qui fêtait ses 120 ans – ou celles d’Aurélien Liveneau, et toutes les autres.

Une vingtaine d’adresses sélectionnées par Marc Jean et son complice-partenaire de folies Marco Polisson, rédacteur en chef de Lyon People, qui avait apporté en cadeau et, comme le veut la tradition, le numéro spécial du magazine dédié aux brasseries.

Comme le veut la tradition aussi, la soirée fut dédiée à la cause défendue par Christelle Bardet :  la lutte contre la maladie d’Alzheimer, cette mauvaise affaire dont on ne guérit toujours pas. Avec non pas 16 000, mais au final 18 000 euros récoltés ce soir-là et, en piqure de rappel, le pitch de la soirée de gala France Alzheimer, programmée lundi 25 novembre 2024 au Théâtre des Célestins. Alors ?

Alors ce fut comme dans un rêve.

Un rêve éveillé, certes, puisqu’il y avait du bruit, des rires et de la rumeur, des parfums et des odeurs, et puis il y avait du goût, dans l’assiette et dans les verres, et du toucher, mais oui, embrassades et retrouvailles… Mais un rêve tout de même. Les rêves ce sont des images et des émotions. Des transcriptions du désir selon Sigmund Freud qu’on ne lit plus assez…

Et le désir de célébrer les brasseries lyonnaises qui ont su résister au temps, aux modes, aux démolisseurs, pour continuer à offrir aux Lyonnais leur patrimoine, à la fois culinaire et architectural – regardez L’Institution, ou encore la Brasserie des Brotteaux – le désir de se taper en famille une bonne choucroute aux portes de l’hiver accompagné d’une chope bien remplie et de finir sur une omelette norvégienne d’anthologie, le désir était bien là, ardent, brûlant, six cents fois partagé.

Comment je le sais ? « Je vais vous le dire », aurait dit Laurent Gerra. J’y étais.

Brasserie Georges
Lundi 7 octobre 2024

 

<a href="https://www.lyonpeople.com/author/philippe" target="_self">Philippe Lecoq</a>

Philippe Lecoq

Correspondant Lyon People
Sa longue expérience de journaliste lui octroie une légitimité naturelle. La ville de Lyon  n’a pas de secret pour lui, alors Philippe Lecoq prend un malin plaisir à nous en conter les meilleurs récits, aussi bien au rayon économique que politique.

1 Commentaire

  1. Gerard Merle

    Soyez fier de votre travail et de votre savoir faire .. le goût et le bon goût de l’excellence lyonnaise .. reconnu dans le monde entier
    Merci et Félicitations

    Réponse

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