Par Alain Vollerin
Nombreux étaient les collectionneurs pour ce qui devient un rendez-vous incontournable. Il suffit d'un entretien avec Fabienne Comte pour constater de nombreuses failles dans sa conception du monde. Elle ne comprend pas. Elle ne reçoit pas. Elle ne se situe pas dans notre société, comme vous ou moi.
Fabienne Comte, un peu comme mon ami Ariel, porte sa propre conception de notre univers qui doit beaucoup à des événements dramatiques qui marquèrent sa vie depuis son enfance. Fabienne comte regarde et apprécie notre monde à partir de sa solitude. Alors, elle rencontre le Minotaure, devant lequel, une angoisse nous étreint. On a envie de crier : « Fabienne, retenez cet être il va nous engloutir ! »… Elle vient de découvrir la peinture à l'huile après nous avoir convaincu de son talent pendant des années avec des matières comme l'acrylique. Admiratrice de l'italien Bargoni, tenant de l'Abstraction lyrique, elle a réussi à maîtriser ce médium, plus même, elle obtient des effets de glacis qui servent son goût pour le mystère, le secret. On pénètre dans certains dévergondages inspirés du club des Hacchichins animé par Théophile Gautier. Nous pouvons sombrer dans le "trash " le plus déconstructif, comme lorsqu' une blonde à large poitrine offerte à nos regards ébahis caresse un " Bas-rouge " (race de chien qu'on retrouve en Saône et Loire) qui lui même s'apprête à la lécher goulûment. Vous croiserez aussi Saint Jean- Baptiste, et les quatre chevaux de l'Apocalypse. Fabienne Comte se livre désormais à une lecture paranoïaque de la sainte Bible. Il faut voir sans plus tarder cette remarquable exposition.
Jusqu'au 12 avril 2008
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