Les marchands s’élancent frénétiquement à l’assaut des pentes

23 avril, 2008 | LES EXPOS | 0 commentaires

burdeau1_galerie-praz-della Par Alain Vollerin

Rue Burdeau qui porte le nom d'une vieille crapule socialiste du XIXe siècle, comme quoi, en politique, il y a des traditions qui se maintiennent. En peinture, en art, plus du tout. Tout l'intérêt artistique de ces pentes investies par des marchands d'art réside dans leur volonté de s'approprier le champ de l'art contemporain.

 

burdeau2_galerie-riverbhre  Hélas ! Galerie Mathieu, on voit des œuvres déliquescentes de Max Schoendorff semblables à des aquarelles réalisées par des sous-doués dans une garderie d'enfants. Dans le genre peintre du dimanche, on ne fait pas mieux. Triste fin pour celui qui s'avançait dans sa jeunesse comme un gourou de province. Par contre, une exposition de très bon niveau, galerie Anne-Marie et Roland Pallade puisqu'on a invité Mark Brusse, un temps proche des Nouveaux Réalistes et de mon ami Pierre Restany. Pas facile de convaincre les Lyonnais de la qualité de cet artiste dont ils ignorent tout. Une œuvre fut achetée par un collectionneur 12000 €, mais il venait de Nice. A suivre, une exposition du groupe Figuration Narrative, alors qu'à Paris on peut voir au Grand Palais la Figuration critique. Galerie Françoise Souchaud, on présente Marc Giai Miniet, un pseudo singulier qui se nourrit de nombreuses influences. La galerie Henri Chartier défend l'œuvre tourmentée de Jean Raine qui ne fut jamais membre du groupe Cobra. Les photographies un peu insignifiantes de Gilles Verneret s'accrochent aux murs de la galerie Françoise Besson, artiste et marchand, celui-ci occupera bientôt les lieux avec son Bleu du Ciel. Au Réverbère 2, on est fidèle à quelques grands choix dont le poète, romancier et photographe Denis Roche. Je me souviens encore de l'effet enthousiasmant produit sur ma jeune conscience par son roman publié au Seuil, il y a plus de vingt cinq ans "Louve Basse". Un collectionneur vient d'acquérir une belle et touchante série sur les effets du temps sur la nature humaine où Denis Roche utilise la charmante présence de sa compagne. Il y a donc des passionnés d'art contemporain à Lyon, c'est bien normal avec tout le travail produit au Mac et pendant la Biennale par l'équipe de Thierry Raspail. La preuve, l'engagement de la galerie la salle de bain où vous verrez une œuvre signée de David Walsh qui délaisse la peinture pour composer une installation, une vraie, un parcours théâtral partagé avec Tilman, Matthew McCaslin, Amy O'Neil, Mathilde Alessandra, Lars Wolter et Stephen Felton. Signalons l'ouverture prochaine avec des œuvres de Chrystel Egal et Kamin Lertchaiprasert de la galerie Caroline Vachet, une Lyonnaise de retour à Lyon après un séjour parisien.

 

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