Par Alain Vollerin
Comme toujours, beaucoup de monde pour voir la dernière sélection de Cécile Darmon, une des dernières galeristes militantes de Lyon. Pas toujours facile de défendre l'Art contemporain. Bien que l'immense succès de Keith Haring au Mac de Lyon agisse pour nous rassurer.
Le sexe, la mort, la place de la femme dans la société, notre rapport à la Nature sont autant de thèmes qui nourrissent l'œuvre d'Yvelyne Wood, dont le nom est composé pour conquérir New-York, et tous les Etats-Unis. Elle n'hésite pas à se réapproprier « la Naissance du Monde » de Gustave Courbet pour une aspiration des élites qui vous inspirera peut-être. Elle joue aussi de l'installation, par projection, un peu à la façon de Tony Oursler que nous avions découvert, il y a plus de quinze ans au musée des Beaux-arts de Strasbourg. Les gestes artistiques sont directs, comme ce crâne bleu posé sur une couverture – Too Late (Trop tard? s'interroge l'artiste en nous obligeant à partager sa question…) ou ces fleurs atomisées, surgissant de l'Impossible, que vous aurez raison d'accueillir dans votre salon, car, il s'agit d'une création artistique puissante et vraie. Yveline Wood est sans crainte au cœur de la forêt humaine. Elle s'expose beaucoup, mais elle sait se défendre. Il existe une proximité entre Yvelyne Wood, Lilith contemporaine, et Fabienne Comte qui la précédait en ces lieux. Elles partagent la même volonté de dire une sexualité perturbée, la violence et la déviance du monde, son inculture, sa fatuité.
Galerie des Tuiliers
33, rue des Tuiliers – Lyon 8ème
Jusqu'au 28 Juin
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