Par Alain Vollerin
Né en 1970, il a donc trente-huit ans, Olivier Vincent ne sera bientôt plus considéré comme un jeune artiste, mais comme un homme d'expérience. Il me disait que Gilbert Perlein, conservateur du Mamac de Nice s'intéressait à son travail. Cela ne m'étonne pas.
Il y a en effet un aspect Nouveau Réaliste, voire Robert Malaval dans le travail d'Olivier Vincent. Il fait usage, et comment ne pas penser à Jean Dewasne l'illustrateur prodigieux de l'intérieur de la Grande Arche à Paris La Défense, théoricien de l'art abstrait, puisque comme lui, il a compris, quel parti on pouvait tirer de l'utilisation de la peinture pour automobile. Il y avait aussi la volonté de ne pas faire " peinture" en usant de ce médium industriel au choix de couleurs, alors réduit. Chez Olivier Vincent, il y a plus de coloris. On est presque dans le pastel. Et puis, cette proximité avec la folie, l'exubérance d'un Robert Malaval dont nous vîmes, il y a deux ans une magnifique rétrospective au Palais de Tokyo. Jean-Jacques Lerrant, cacique et dinosaure de la critique d'art lyonnaise, qui fut le plus grand distributeur de merdailles amicales de l'histoire de notre ministère de la culture, rôdait dans le coin. Je l'ai entraîné galerie Saint-Firmin, esprit sanctifié et protecteur, dont l'adoration guérit des rhumatismes et du rachitisme. A quatre-vingt six ans, Jean-Jacques Lerrant, plus rouge que rouge (j'évoque ses idées politiques, vous l'aurez compris !) n'en est nullement atteint. Il conserve encore de bons réflexes devant l'œuvre d'art. Une excellente sélection en tous cas, pour cette nouvelle galerie conçue par Michel Rambert et son épouse, et animée par Prune Faure.
Galerie Saint-Firmin
2 rue Saint-Firmin- Lyon 8ème
Métro Sans Souci
Jusqu'au 12 Juin 2008
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