Photo © Fabrice Schiff
Par Alain Vollerin
Jean-Albert Carlotti fut un artiste libre, doté d'un don naturel pour le dessin et la peinture. Très ouvert sur le monde, et les autres, il expérimenta de nombreuses techniques : le fusain, l'encre de chine, le pastel, la gouache, la peinture à l'huile, l'aquarelle sur des supports très variés : la feuille de Canson, la toile, le papier japon, le carton, et la lithographie, le monotype, la gravure, le bambou, la plume, ou le lavis.
Jean-Albert Carlotti était un subtil technicien. Après une riche carrière parisienne débutée en 1932, comme illustrateur de presse pour le Rire, Arts, les Nouvelles Littéraires et France-Soir où il illustra le conte en dernière page pendant plus de trente ans, cette âme aristocratique avait choisi de traduire sa ville dans son évolution inéluctable. Jean-Albert Carlotti se comportait en prince modeste. Il fit aussi de nombreux nus féminins et traduisit, en amitié avec Jean de Baroncelli, le climat de la corrida en Arles. Longtemps, il fut représenté à Lyon par Anne-Marie Martin et la galerie Malaval où exposèrent ses amis du groupe des Nouveaux : Jean Couty et Pierre Pelloux. Sa cote, comme celle de Jean Couty se repositionne très favorablement comme le démontra la vente de l'Hôtel Drouot en octobre 2006, et l'exposition actuelle qui vient après l'immense succès remporté par l'hommage à Tony Tollet (plus de 2 500 visiteurs). Deux conférences dans le cadre de l'exposition : Mercredi 4 juin et Jeudi 19 juin.
Jusqu'au 20 septembre 2008
Siège du Crédit Lyonnais
18, rue de la République – Lyon 2
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