Histoire des brasseries lyonnaises. Le Grand Café de Genève

22 janvier, 2025 | BARS & RESTAURANTS | 0 commentaires

Texte : Philippe Lecoq – Allez savoir pourquoi ce Grand Café de Genève dans lequel nous avons quelques souvenirs pour avoir été élève et pion à l’externat de la Trinité de la rue de Sèze, nous ramène toujours en pensées à la Brasserie des Brotteaux.

Dans l’absolu rien à voir entre les deux adresses, l’une est située à l’Ouest l’autre à l’Est du sixième arrondissement de Lyon (clin d’œil) ; la brasserie raconte son histoire avec sa déco d’époque jalousement mise en valeur, le Grand Café, lui, souvent refait à neuf ne joue pas dans le registre du passé recomposé – les jolis plafonds exceptés, levez les yeux ; la carte de la brasserie semble plus élaborée, celle du Grand Café conjugue les standards de la brasserie populaire sur plein de modes…

A l’Est, est-on plus chic qu’à l’Ouest ? Les deux ont pourtant une belle histoire, et portent toujours le nom donné par leur créateur de l’époque. La plus ancienne ? Le Grand Café de Genève, inauguré en 1872 par un certainVermorel, marchand de liqueurs, et ainsi dénommé parce que l’avenue Maréchal de Saxe était « la » route qui menait en Suisse. 1872, c’était plus de trente ans avant que la gare des Brotteaux ne soit envahie de voyageurs, et quarante pour la brasserie du même nom.

Les deux vivent aussi une belle histoire de transmission familiale, Gabin Barge a ainsi succédé à son célèbre père Alain au Genève il y a cinq ans, et Emmanuel Faucon a pris la suite de sa maman Lise à la Brasserie des Brotteaux en 2003. Chacun le sait, une reprise familiale est à la fois une opportunité et un fardeau, une hésitation constante entre le respect et l’indépendance.

En cela, chapeau bas Messieurs. Les deux maisons ont ainsi une âme, un « supplément d’âme » comme dirait Henri Bergson sans l’employer dans ce contexte, quelque chose d’indéfinissable qui fait qu’on s’y sent instantanément bien, comme si chaque chose était en place, à sa place, dans une sorte de correspondance invisible, et donc indicible, avec chaque nouveau-venu.

Jamais caché derrière le superbe et massif alambic de cuivre posé sur le bar qui cache les tireuses à bière, Gabin tient superbement la maison, épaulé par son chef Hugo Saint-Léger – transfuge de la Brasserie des Brotteaux, eh oui ! – et son équipe de huit personnes pour une centaine de couverts quotidiens. Hugo a de la maitrise, cela se voit, il interprète en son piano une belle musique des grands standards de brasserie comme la salade Caesar, la vraie, les tartares, burgers, risottos aux gambas et le fish and chips, le vrai.

Il joue aussi la carte des tapas, afin d’offrir un service continu de midi à 21h30/22h du lundi au samedi. Omniprésent, comme papa en ses débuts, Gabin reste encore plus tard les jeudis, jour de la soirée salsa dont il est un exécutant émérite… Bon sang ne saurait mentir.

Grand Café de Genève
10, avenue Maréchal de Saxe – Lyon 6
Tel : 04 78 52 18 96

<a href="https://www.lyonpeople.com/author/philippe" target="_self">Philippe Lecoq</a>

Philippe Lecoq

Correspondant Lyon People
Sa longue expérience de journaliste lui octroie une légitimité naturelle. La ville de Lyon  n’a pas de secret pour lui, alors Philippe Lecoq prend un malin plaisir à nous en conter les meilleurs récits, aussi bien au rayon économique que politique.

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