Lyon. Les écologistes ayant vandalisé le tableau de Monet condamnées en appel

14 janvier, 2025 | Actualités Juridiques | 7 commentaires

Texte : Marco Polisson – La relaxe prononcée en première instance par le tribunal judiciaire de Lyon avait suscité colère et incompréhension. La cour d’appel de Lyon a (presque) rectifié le tir.

Après avoir lancé de la soupe sur le tableau de Monet exposé au Musée des Beaux Arts de Lyon, Sophie Brodt et Ilona Jelic avaient été convoquées mi-mai devant le tribunal judiciaire de Lyon qu’elles avaient transformé en tribune politique. Le procureur de la République Alain Grellet avait réclamé une peine de deux mois avec sursis à leur encontre.

Certaines de leur impunité, elles avaient paradé devant les journalistes après leur comparution. Et, par le miracle de la présidente Brigitte Vernay, et de ses collègues, elles étaient reparties avec une relaxe et sans avoir déboursé un seul centime, car leur organisation Riposte alimentaire a pris en charge leurs frais de justice. Elle n’est pas belle, la vie ?

A l’énoncé de cette décision, l’immense majorité des lecteurs des médias lyonnais avaient partagé le même dégout face à cette relaxe. Autre motif d’incompréhension : alors que la restauration du tableau et de son cadre a couté 2000 euros aux contribuables lyonnais, la Mairie écologiste de Grégory Doucet n’avait réclamé qu’1 euro symbolique… Et le tribunal avait enterré la facture !

Match retour, ce mardi 14 janvier 2025 à Lyon. Après avoir longtemps tergiversé, le Parquet de Lyon a finalement décidé de faire appel de cette décision controversée. Et nos deux marchandes de soupe de revenir à la barre avec leurs soutiens en cette froide journée hivernale pour défendre leur acte « relevant de la liberté d’expression » sic.

Et de faire, cette fois-ci, profil bas devant les magistrats et les journalistes de France 3 qui cachent leurs visages et leurs noms de famille. Sophie Brodt et Ilona Jelic ont compris la leçon du premier round, et laissent leur avocate défendre l’indéfendable devant les caméras du service public acquises à leur cause. Mais une mauvaise surprise les attendait à la sortie du tribunal.

300 euros d’amende pour des dégâts facturés 2000 euros. Limpide !

« La cour d’appel les a déclarées coupables après avoir requalifié les faits en une « infraction moins grave », et les a condamnées à 300 euros d’amende, avec sursis pour l’une d’entre elles, a précisé l’avocate de la défense Adeline Dubost. Elles ont été relaxées du délit de refus de se soumettre au prélèvement de matériel biologique. » rapporte ce soir Le Figaro.

Une décision qui va dans le bon sens, mais dans laquelle n’apparait toujours pas le remboursement des 2000 euros facturés dans le cadre de la restauration du cadre en bois doré. Ce sera donc au contribuable lyonnais de régler cette facture et le coût de ces procès. « Rien ne change, ça plane toujours autant rue Servient ! » commente, désabusé, un habitué du palais de justice.

Les deux activistes réfléchissent à se pourvoir en cassation. Pourquoi se priver puisque c’est open bar ?

<a href="https://www.lyonpeople.com/author/marco" target="_self">Marco Polisson</a>

Marco Polisson

Rédacteur en chef
Co-fondateur du magazine.
En charge de la rédaction et responsable des partenariats.
Délégué à la protection des données RGPD

7 Commentaires

  1. EdenV

    Faire tout un article sur cette affaire sans mentionner la raison de l’acte c’est très symbolique ! Si « les médias du service public » sont décrits comme « acquis à leur cause », constatons qu’ici aussi on défend une idéologie bien précise, et pas sûr qu’elle profite beaucoup plus au collectif…

    Réponse
    • Zygomar

      Commentaire plutôt abscons…. probablement volontairement d’ailleurs!

      Réponse
      • EdenV

        Dans ce cas vous avez les articles que vous méritez j’imagine…

        Réponse
    • Zygomar

      commentaire typique de la mauvaise foi insupportable.
      Il fait lire le texte d’abord et râler ensuite, en connaissance de cause…. on a ainsi l’air moins bête et méchant…
      Relisez l’article sans idée faite d’avance et vous verrez 1. que la raison pour laquelle les 2 imbéciles sont devant tribunal et 2. un plus tard dans l’article leur geste ridicule et inacceptable est illustré par photo explicite….en outre le dit geste imbécile à fait en son la une de la plupart des médias.

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  2. Erge

    La dégradation de l œuvre d un artiste est le summum de l irrespect. Quelque soit la cause ou l origine de ce geste il doit être être sanctionné. Concernant la peine elle est ridicule par rapport à cet acte. Notre justice se laisse contaminer par un laxisme sans nom. Certaines lois devraient être réformées pour s adapter au climat actuel et à cette violence gratuite à laquelle on trouve des excuses. Le minimum de la peine aurait dû être le règlement des frais de restauration et l interdiction d accès à tous les musées. Ces deux vandales ne doivent pas aimer l art pour dégrader des tableaux.

    Réponse
  3. Pol

    il serait plus intéressant de savoir qui a osé facturer 2000 euros pour passer un coup d’éponge sur la vitre qui protégeait le tableau .

    Réponse

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