Texte : Marco Polisson – Flash back. La fête des lumières a refermé ses portes sur fond de polémique et de dégout face à la profusion d’œuvres politisées, totalement déconnectées de l’esprit du 8 décembre.
Et en tête d’affiche wokiste, vous avez largement placé la déchetterie installée dans la roseraie du parc de la Tête d’Or. Toujours au parc de la tête d’or, Winter Blossom (ci-contre) – a fait l’unanimité pour sa laideur. L’installation était composée de filets, parsemés des pastilles dichroïques reflétant la lumière venant de projecteurs installés sur les mâts d’éclairage public ou sur des potelets. La rédaction de Lyon People a plongé dans les abimes administratifs pour vous remonter la facture : Les Eclairagistes Associés ont pêché 35 000 euros pour un coût annoncé de 77 580 euros…
Les filets d’une pêche miraculeuse
Autre œuvre ayant suscité au mieux l’indifférence au pire l’incompréhension, « Coral Ghosts » place de la république (ci-dessous). Philipp Franck a installé « une structure acier recouverte de filets de pêche multicolores va serpenter dans le bassin, l’objectif étant de à la fois symboliser un récif corallien et alerter les spectateurs sur les dangers de la pêche intensive. »
La pêche aux subventions a été miraculeuse : « L’artiste » a décroché 50 000 euros des écologistes sur un budget annoncé de 80 000 euros. Ça fait cher le filet de pêche recyclé ! Mais « sensibiliser » le grand public n’a pas de prix, a-t-on assimilé depuis 2020, année de la « libération écologiste » de Lyon par Doucet et consorts qui se traduit par un dépeuplement massif et une hausse de la pollution.

Coral Ghosts_ Philipp Franck – Photo © Muriel Chaulet Ville de Lyon
La gabegie de Plastic Island. Mais revenons en à la Fête des Lumières 2024. Nous vous avons gardé le meilleur pour la fin, à savoir l’installation « Plastic Island », signée du collectif d’artistes espagnols Luzinterruptus qui a suscité une grosse polémique. « Dans cette présentation très mûrie, composée de bouteilles collectées et recyclables, nous constatons de la cohérence : économie de moyens techniques, éclairage limité, collecte à proximité, transport réduit… » affirme sur son site l’Institut Cervantes qui en fait la promotion.
Nous n’avons pas la même lecture wokiste que celle de l’institut culturel hispanique, créé en 1991 sur le modèle des Alliances Françaises « pour promouvoir l’enseignement de la langue espagnole ». A leur décharge, on précisera que cet institut s’est simplement chargé de promouvoir ses artistes, même si ces derniers sont tombés complètement à côté de la plaque, spirituellement parlant.
Cette dépense était bien planquée
Mais pas financièrement, vu le pactole décroché par les artistes espagnols ! Il nous a fallu de longues recherches pour trouver le poste de dépense de cette « œuvre artistique ». Nous avons compulsé en vain les appels d’offres ainsi que le cahier des charges de la Fête des Lumières… sans succès. Et puis, la semaine dernière, nos fins limiers – que je remercie chaleureusement – sont tombés sur le pot au rose.
Il s’agissait d’une petite ligne, sur un tableau Excell qui en compte 1000… une petite ligne qui nous renvoie dans un labyrinthe de délibérations signées de la main…. du maire de Lyon… avec pour nom de code D_25_0094. Kesako, pelo ? C’est simple, comme le montant de la dépense est inférieur à 100 000 euros, elle échappe à la commission d’appels d’offre et peut être signée de la main du maire « sans publicité et sans mise en concurrence ».
L’art de la dissimulation
Un fourre-tout soigneusement camouflé derrière une appellation aussi vague que mystérieuse : « D_25_0094 – Rapporteur : M. Grégory DOUCET – Compte-rendu des décisions prises par M. le Maire en vertu de la délégation qui lui a été donnée le 30 juillet 2020. » Quel rapport avec la choucroute de la Fête des Lumières 2024, vous demandez-vous ? Aucun, mon général ! Mais suffisamment flou pour égarer les curieux de notre genre.
Cette petite ligne nous apprend beaucoup de choses au sujet de cette installation. Le titulaire du marché est la société évènementielle BAAM Productions, basée 67 bis, rue de Marseille à la Guillotière et dirigée depuis 2023 par un certain Melchior de Carvalho qui a succédé à Cédric Remont. Selon le site de la Manufacture de la Chanson, il s’implique « bénévolement dans des projets associatifs tels que le lieu Chromatique ou le festival Woodstower ».
Créée en 2015, et adepte de l’écriture inclusive, BAAM Productions « accompagne les artistes dans leurs créations et diffuse leurs œuvres en musique et arts » peut-on lire sur son site internet. Tout comme la Ville de Lyon, l’entreprise soutient l’association SOS Méditerranée qui aide les réseaux de passeurs d’immigrés clandestins sur la grande bleue. La « confluence » idéologique entre les deux entités privée et publique a le mérite d’être claire.
Quand la déchèterie se transforme en jackpot
C’est donc BAAM Productions, en collaboration avec Meeercredi Productions, qui a assuré la direction technique et la régie des deux œuvres totalement hors sujet avec l’esprit du 8 décembre : « Coral Ghosts » (place de la République) et « Plastic Island » (parc de la Tête d’or). Pour le coup, pas question de se cacher : ils s’en vantent sur leur page Facebook : « nous sommes fièr.e.s de pouvoir proposer nos services de direction technique et de régie générale à La Fête des Lumières! ».
En revanche, pas un mot sur la note réglée par les contribuables lyonnais, pour cette œuvre d’art consistant à jeter des bouteilles de plastique dans la fontaine de la roseraie du parc. On sait que l’inflation est galopante et que le prix des hydrocarbures flambe, résultat : le plastique – même recyclable – est hors de prix. Ce qui explique sans doute le montant de la facture : 30 999,60 euros HT soit 37 200 euros TTC ! Je vous laisse faire le calcul par rapport au smic ou à votre taxe d’habitation.
Pour cette petite ligne trouvée, combien d’autres cachées ?
Les délibérations adoptées à la va vite, votées en loosdé, regorgent d’absurdités ou de copinage de ce type. Certaines éclatent au grand jour grâce à la perspicacité d’élus travailleurs et soucieux de la bonne utilisation de l’argent public. La plus belle prise de 2024 fut sans nul doute la formation des agents municipaux pour parler aux fleurs… que l’on doit à Laurence Croizier, conseillère municipale du 6ème…
Voilà à quoi servent les impôts locaux payés par les Lyonnais…
« loosdé »???? Kézako ? loucedé est français, argotique certes mais Français !! Merci !
Quel mauvais article démago au possible. Les « mots clés « , ça existe et ça aide les recherches dans un tableau Excel de 1000 lignes, pas besoin de faire les lignes une à une. C’est hyper basique. En terme d’art, tant qu’on a pas vu le musée Pierre Soulages, peindre du noir c’est stupide. Quand on l’a visité, on est ébloui par toutes ces nuances de noir. C’est sûrement plus difficile que de peindre avec des couleurs ! Les artistes qui font des œuvres avec « des poubelles », c’est comme du street art, on aime ou pas…mais surtout on ne raconte pas n’importe quoi.
Ya que ca qui te choque ? Lyon people fait le boulot pour mettre en lumière à quel point le parti escrolo-gauchiste bouffe l’argent des lyonnais pour des merdes sans nom et toi tu t’offusques d’un misérable mot faussement argotique. On a déjà compris qui tu soutiens…
bravo les escrolos
super réveil des consciences sur notre façon de consommer et de gérer nos déchets ! stop à l emballage qui pollue notre environnement !
tout est tellement plus facile avec l’argent des contribuables !!!!
quelle horreur et quelle honte Monsieur le Maire, toute cette fête des lumières avec l’argent des contribuables !!! c’est très écolo !!! il y a des limites quand même !!! il y a quelques années la fête des lumières amenait beaucoup de monde, et Lyon savait organiser sa fête des lumières, aujourd’hui on se veut écolo, mais sachez que moi qui le suit en première ligne il y a des barrières à respecter…
Entrepeneur dans l’audiovisuel et event, je ne trouve pas les montants débilement hauts pour de telles installations en plein air, dans l’espace public, sur plusieurs jours, avec des nuits, et toutes les contraintes réglementaires qui en découlent.
mais l’esprit de la Fête des Lumière n’a rien à voir avec un Festival sois disant Ecologiste,
c’est avant tout une fête religieuse, un hommage à Marie.
Oui c’est clair vous avez tout à fait raison c’est un hommage à Marie, mais qu’est ce que le plastique vient foutre là ? on se demande bien !
L investissement n est pas cher et d utilite publique pour cette animation qui nous éclaire !
l impact est reussi et fait couler beaucoup d encre, c est un événement marquant de la fête des lumières…l année prochaine le ver re sera à l honneur pour une galerie des glaces royale Vive la France non défigurée et polluée
tu défends ton bifteck
Merci pour l’info chiffré! Le coût des déchets… a regarder… Bravo! C’est « inspirant » …
Vous auriez pu évoquer les fleurs en plastique faites dans les écoles, avec des plasticiens desiners payés par la la mairie. Fleur en plastique, fausse bougie en plastique, ça a généré une montagne de plastique et d’importantes dépenses. C’était avec les écoles du 7eme.
On en revient à regretter le gros budget de Gégé consacré aux buffets où les ‘bons lyonnais’ people s’abreuvaient de champagne sous les yeux compréhensifs de Lyon People (qui ne rechignait pas à lever le coude…)
Cette caste Wokiste Ecolo combien de temps va t-elle continuer à nous bassiner avec leurs délires Dantesques ? Ces verts-pastèque devraient se réveiller déjà en 1974, il y avait une émission sur la Surconsommation (voir sur le site de l’INA) un excellent reportage, le Monsieur était très pragmatique rien avoir avec le petit doucet avec son écologie punitive.. Merci encore à Lyon People de pointer toutes les inepties de cette caste minoritaire, une fontaine avec des bouteilles en plastique c’est laid, aucune inspiration, quelle déchéance avec le pognon des Lyonnais… oui le plastique c’est mal blablabla ba retournez vive dans des cavernes sans téléphone… Quand j’étais gosse avec mes parents nous descendions de la Croix-Rousse pour rejoindre la fête des lumières, ce genre de connerie n’existait pas et la fête des lumière était vraiment superbe, recentré sur la Chrétienté ! c’est sur avec Doucet et son anticlérical absolu….